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Critique de moussk12


En s'interrogeant sur son prochain roman, Pierrette Fleutiaux s'est vite rendue compte qu'elle parlait souvent de sa mère. Beaucoup trop. Elle ne voulait pas parler d'elle. Et de fil en aiguille, sa mère occupa tout le livre.

Avec beaucoup de pudeur et de vérité, on suit la vieillesse naissante, les choix, les décisions à prendre, les questionnements de l'auteur, ses agacements et son amour pour sa mère, le tout parsemé de leurs souvenirs respectifs.
Et doucement, la narratrice se rend compte que ses incompréhensions à l'égard de sa mère reposent sur le fait qu'elle la voit avec ses yeux à elle, son esprit, son propre référant. Pourtant, une maman âgée n'est pas qu'une vieille personne. Elle a un vécu elle aussi. Elle s'est construite. Elle a eu des rêves, elle a été importante pour d'autres personnes que ses enfants. Et c'est en fonction des souvenirs de son propre vécu qu'elle réagit. Et c'est tout ça que Pierrette Fleutiaux décortique comme jamais !

J'ai parcouru ce livre comme si je puisais dans une bonbonnière. C'était parfois doux et sucré comme des sourires et parfois acide ou piquant comme des paroles qui blessent.
En lisant ce livre, toute personne, homme ou femme, qui a encore la chance d'avoir sa maman et qui la voit diminuer physiquement ou psychologiquement, petit à petit mais en même temps trop rapidement, la verra autrement.

Ce livre m'a beaucoup aidé personnellement, pour parler. Lui parler de choses qu'on n'oserait pas, avant qu'il n'ait été trop tard. La vie. La mort. Tout ça est un grand jeu. Et comme dirait un ami babéliote, que je salue au passage (il se reconnaîtra) : échec et mat. Et je m'incline.
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