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La mère de l'auteur vieillit. Difficile d'admettre qu'il va falloir la mettre en maison de retraite.
Presque chaque semaine, le voyage pour venir la voir, l'emmener en sortie, l'écouter.
Et puis, des comptes mère/fille à régler, comme toujours, mais aussi cette complicité de toujours.
Et la mère meurt, et c'est le vide.
Pierrette Fleutiaux, en plus de deux cents pages, réussit, sans nous lasser, à raconter le difficile chemin de la vieillesse de nos parents.
On sent les descriptions vécues, qu'il s'agisse des rapports de famille, de la maison de retraite, des sentiments qui évoluent, des difficultés relationnelles…….
Il ne semblait pas évident pour l'auteur d'écrire sur a mère, mais elle a parfaitement réussi.
« Des phrases courtes, ma chérie » , lui recommandait toujours sa mère.
Un bel hommage.
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Un livre déprimant, car on sait qu'un jour ou l'autre nous serons dans le même cas, avoir un parent vieillissant ou nous-mêmes. La vieillesse reste un sujet difficile, et encore plus pour les enfants qui prennent en charge ce passage avant le grand départ. Accompagner, retarder, soulager, consoler, sans perdre la face, ne plus être l'enfant de sa mère, mais l'adulte, les rôles s'inverse. Tout cela, l'auteure nous en fait part.
Des réflexions sur ce sujet, rapport enfant-parent, parent-enfant, vieillesse, la fin de vie, comment vivre cela, voir ses parents s'effacer au fil des jours.

Si j'ai trouvé le sujet bien traité, je déplore quand même des passages qui reviennent trop souvent et une lecture déprimante que je peux comprendre.
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En s'interrogeant sur son prochain roman, Pierrette Fleutiaux s'est vite rendue compte qu'elle parlait souvent de sa mère. Beaucoup trop. Elle ne voulait pas parler d'elle. Et de fil en aiguille, sa mère occupa tout le livre.

Avec beaucoup de pudeur et de vérité, on suit la vieillesse naissante, les choix, les décisions à prendre, les questionnements de l'auteur, ses agacements et son amour pour sa mère, le tout parsemé de leurs souvenirs respectifs.
Et doucement, la narratrice se rend compte que ses incompréhensions à l'égard de sa mère reposent sur le fait qu'elle la voit avec ses yeux à elle, son esprit, son propre référant. Pourtant, une maman âgée n'est pas qu'une vieille personne. Elle a un vécu elle aussi. Elle s'est construite. Elle a eu des rêves, elle a été importante pour d'autres personnes que ses enfants. Et c'est en fonction des souvenirs de son propre vécu qu'elle réagit. Et c'est tout ça que Pierrette Fleutiaux décortique comme jamais !

J'ai parcouru ce livre comme si je puisais dans une bonbonnière. C'était parfois doux et sucré comme des sourires et parfois acide ou piquant comme des paroles qui blessent.
En lisant ce livre, toute personne, homme ou femme, qui a encore la chance d'avoir sa maman et qui la voit diminuer physiquement ou psychologiquement, petit à petit mais en même temps trop rapidement, la verra autrement.

Ce livre m'a beaucoup aidé personnellement, pour parler. Lui parler de choses qu'on n'oserait pas, avant qu'il n'ait été trop tard. La vie. La mort. Tout ça est un grand jeu. Et comme dirait un ami babéliote, que je salue au passage (il se reconnaîtra) : échec et mat. Et je m'incline.
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Un sujet très délicat à traiter : le vieillissement de ses parents, là , dans ce roman, de la mère de l'auteur.Le regard de la fille, écrivain, face au vieillissement de sa mère, sujet douloureux, qui m'a mise mal à l'aise , me rappelant le passé, l'accompagnement d'une personne chère , malade.
Et puis, la question, ce sera bientôt notre tour, comment se comporteront nos enfants devant une possible perte d'autonomie physique ou psychique? J'ai lu ce livre avec des sanglots dans la tête tant il est bien écrit, les rapports mère - fille analysés avec subtilité, et clairvoyance, c'est un livre sombre pour moi, parce qu'il nous interpelle sur la vie et la mort.
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Un livre sur la fin de la vie, sur la difficulté pour une fille de voir sa mère diminuée, de devoir la placer en maison de retraite, l'assister, la prendre en charge à son tour.
Des souvenirs, de toutes ces ambivalences d'une relation mère-fille.
C'est un livre d'émotion, où résonnent les mots justes.
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...Je fais semblant de ne pas voir le clin d'oeil de ma mère. Les traits de mon visage sont figés et durcis.
Souvent, à la résidence de retraite de ma mère, j'ai l'impression de porter un masque à même la peau, semblable à ces emplâtres que vous mettent les esthéticiennes.
Ma mère n'en voit rien. Elle est absorbée dans son affaire, qui est d'être polie avec son voisin, de manifester un intérêt bienveillant tout en gardant ses distances, de montrer sans le montrer qu'elle est au-delà de ces sottises (la gymnastique, l'espalier, les haltères et tutti quanti). Grande dame avec un inférieur certes de bonne volonté mais n'ayant pas ses lumières et se laissant aisément abuser. Un jeu tout en nuances dans lequel elle croit m'enrôler, c'est normal, je suis sa fille, je partage ses lumières. Mais je ne partage rien du tout, j'enrage.
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"Des phrases courtes, ma chérie" est un livre paru en 2001.
Pierrette Fleutiaux y raconte les dernières années de la vie de sa mère, que celle-ci a passées dans une maison de retraite. le livre s'achève par la mort de la mère, survenue après une hémorragie massive suivie du coma.
Ce livre est conçu comme un mémorial construit en hommage à la mère. En effet, l'auteur y brosse le portrait de la mère au présent, mais en cherchant à expliquer ses réactions et ses valeurs par des éléments biographiques et sociologiques. Des phrases courtes, ma chérie donne aussi à lire de manière très prégnante la force du lien qui unit la mère et la fille et constitue la recommandation d'une mère à sa fille écrivain.
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Le monde des personnes âgées, réflexion sur la vieillesse, le temps qui passe, la filiation aussi. L'auteur doit mettre sa mère en maison de retraite, c'est pas facile à trouver.Elle lui rend visite depuis 7 ans dans une maison de retraite située dans une ville de province, à cinq cent km de Paris.Elle aide sa mère à lui choisir des vêtements, à l'amener chez le coiffeur et le fils chirurgien se tient prêt à intervenir au moindre appel, le quotidien. J'ai aimé la justesse de ce livre, en lisant j'ai pensé à ma tante très âgée quand je l'emmenais chez le coiffeur et l'aidais pour faire ses courses et faisait des achats chez Damart. Les rapports entre la fille et sa mère ne sont pas simples car cette dernière reste forte et régente à tout, y compris à ses propres obsèques, son héritage, la vente de sa maison. Elle fut jadis enseignante et épouse du directeur de l'école normale d'instituteurs et donnait à sa fille le conseil d'écrire "des phrases courtes" pour ses rédactions et maintenant elle reproche à sa fille de produire des romans compliqués. Elle se mêle des livres de sa fille. Récit très fort, touchant, dur parfois, mais tellement réaliste, très bien vus. Pierrette Fleutiaux a su trouver les mots justes pour parler de la vieillesse, a su décrire avec lucidité et recul tout ce qu'il y a de plus complexe dans une relation mère-fille. J'ai trouvé que c'était un un livre délicieux bien construit et elle nous montre bien l'immense importance du paraître.
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Après la mort de leur père, Pierrette Fleutiaux et son frère ont convaincu leur mère de s'installer en "résidence de retraite". C'est dans une ville du centre de la France.Pierrette Fleutiaux habite à Paris et, pendant les années qui ont suivi, jusqu'à la mort de sa mère, elle est venue passer un week-end par mois avec elle. Elle raconte la relation fille-mère quand la mère est âgée et que la mort s'avance.

Coïncidence, je lis à la suite deux ouvrages écrits après la mort de la mère et qui lui offrent un "cercueil de papier", comme le disait Delphine de Vigan. Mais alors, quelle différence ! D'abord ces deux mères ne sont pas les mêmes, ainsi que leurs relations à leur fille. Mais surtout le livre de Pierrette Fleutiaux n'est pas "plaisant" à lire. L'écriture est puissante, dérangeante, bouleversante, il y a une grande finesse d'observation et d'analyse.

Pierrette Fleutiaux décrit les luttes pour le pouvoir qui se cachent derrière les relations humaines et deviennent aussi une lutte contre la mort en maison de retraite. Elle montre l'ambivalence de ses sentiments pour sa mère, l'agacement mais aussi la tendresse ou l'admiration toujours empreints d'amour, le lien indéfectible. Petit à petit, par le biais d'anecdotes classées en chapitres thématiques, elle dessine un beau portrait de cette femme, fille de paysans de la Creuse et qui s'est extraite de son milieu pour devenir institutrice. Il est question également du vieillissement et de l'approche de la mort, de la façon dont sa mère se confronte à cette perspective et comment l'autrice, qui n'est plus toute jeune, en est aussi impactée.

La mort récente de mon père, le vieillissement de ma mère, moi non plus qui ne suis plus toute jeune, tout cela me touche au coeur et me met parfois la larme à l'oeil. Il me reste à dire que c'est très bien écrit avec souvent une pointe d'humour et d'auto-dérision. J'ai eu envie d'en lire des passages à haute voix pour profiter de la musique du texte. Une belle découverte, donc. Nul doute que je reviendrai vers Pierrette Fleutiaux.

"Maintenant qu'elle n'est plus là, la vie certes nous est plus reposante, mais où est passée sa saveur ? Notre grande médiatrice s'est tue. Il nous faut laborieusement traduire le langage de la vie. Nous sommes des enfants appliqués, privés du souffle de l'inspiration. Parfois je sens un goût de larmes, une sorte de surlignage noir à tout ce qui s'inscrit en moi".
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Qu'il ne fait pas bon vieillir, même si l'on ne perd pas la tête.

La narratrice nous raconte l'univers des maisons de retraite, dans lesquelles il est important, encore, de paraître belle, pomponnée, avec de jolis bijoux et de beaux vêtements.

Mais quelle organisation cela demande pour une vieille dame que d'aller acheter une robe, quelle comédie humaine.

Une vieille dame qui se dévoile par petites touches, par petites histoires sur sa vie de jeune fille à la ferme.

En revanche, la vision de la narratrice d'une maison de retraite "sous cellophane" ne m'a pas convaincue. Comme si tout y était étouffé à l'intérieur. Une image qui m'a empêché de respirer dans cette maison de la dernière représentation.

L'image que je retiendrai :

Celle du piano dans la maison du frère, recouvert de bibelots, et qui ne sert plus, mais qui impressionne toujours la mère de la narratrice, car ce n'est pas son univers.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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