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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La maison des Turner est le premier roman d'Angela Flournoy.
2008, dans Detroit dépeuplé, la matriarche d'une famille de 13 enfants devient de plus en plus grabataire et ne peut plus assumer de vivre seule dans la vielle maison familiale. En plein crise des subprimes, il faut s'occuper du patrimoine : revendre le bien pour une bouchée de pain à la banque, ou continuer de s'acquitter de traites déjà bien plus lourde que la valeur de la maison.

Treize enfants, des petits enfants en pagaille, des couples mariés, des divorcés, des remariages, autant de personnages potentiels. Angela Flournoy choisit de s'attacher particulièrement au destin des deux parents, Francis et Viola Turner et de trois de leurs enfants : Cha-Cha, l'aîné, qui voit des fantômes, et les deux benjamins Troy et Lelah, forcément élevés différemment.

Le roman est l'occasion pour Flournoy de décrire avec justesse la situation des noirs dans le Détroit industriel des années quarante et cinquante, des problèmes de logement pour toute cette main-d'oeuvre fraîchement arrivée du Sud ou de tout le Midwest. Si le racisme est abordé, il se tient à la périphérie de la communauté, comme une gangue piégeuse et incapacitante. Flournoy traite davantage des problème liés à la dépendance : affective, au jeu, à l'alcool. Son roman est un prétexte à un questionnement sur le chemin de chacun. Comment exister dans une famille de treize enfants ? Qu'en ressort-il de bon ? Peut-on vraiment peser le pour et le contre ?

Bien écrit, non sans humour, la Maison des Turner est un bon premier roman. Peut-être manque-t-il d'ambition ou alors explorer les vicissitudes des vies de treize enfants devenait trop prétentieux ? Pourquoi alors prendre le temps d'intégrer plusieurs personnages secondaires mais essentiels, extérieurs à la famille, dans un canevas déjà finement tissé ?
D'autre part, si les relations entre les frères et soeurs sont un enjeu central du roman, elles manquent de pertinences dans l'anecdote sans pour autant aspirer à revivre le Cosby Show. L'un des frères, Lonnie, amène un peu de fraîcheur et d'authenticité en abordant l'East Side par le spectre de ses défunts.
Un roman agréable, qui déroule son intrigue sans anicroche, au rythme plaisant et quelque fois très drôle : une bonne pioche !
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Merci à Net Galley et aux éditions Les escales de m'avoir permis de découvrir ce roman avant sa sortie :)
Je suis un peu ennuyée car je n'ai pas accrochée plus que ça avec ce livre.
La maison des Turner est une saga familiale, qui met en scène une famille afro-américaine composée de treize enfants.
En théorie ce roman devait me plaire, malheureusement je me suis perdue dans ce livre !
Trop de personnages, trop d'allers et retours entre différentes époques font que je n'ai pas vraiment aimé ce roman.
Je m'y suis perdue, et j'ai peiné à le lire, puisqu'il s'est passé presque un mois entre le début et la fin de la lecture !
Je mets deux étoiles et demie, il ne se passe pas assez de choses pour moi, cette saga familiale est un peu trop plate pour moi.
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Viola, la matriarche de la famille Turner, est gravement malade et depuis quelques mois, elle a dû quitter la maison de Yarrow Street pour aller habiter chez son aîné, Charles. Depuis, ses treize enfants essaient de trouver une solution pour cette maison où ils ont vécu et grandi. Certains voudraient s'en départir, car elle est trop hypothéquée, d'autres ne peuvent se faire à l'idée de s'en défaire étant donné tous les souvenirs qui s'y rattachent tandis que certains pensent à mettre le bulldozer dedans.

Francis, le mari de Viola, est décédé, mais il semble encore bien présent dans la vie de la famille Turner. Et bien évidemment, il y a le fameux fantôme qui semble revenir hanter la vie de Cha-Cha. Alors qu'il croyait que le fantôme était rattaché à la maison de Yarrow Street, celui-ci semble maintenant le suivre un peu partout. de son côté, la benjamine de la famille, Lelah, vit avec ses propres démons. Elle est accro au jeu et toute sa vie semble s'effondrer. Elle se fait expulser de son appartement et n'a plus d'endroit où habiter. Retour à la case départ, elle revient habiter dans la maison familiale à l'insu de tous malgré qu'il ne reste presque plus rien dans cette vieille maison! de son côté Troy tente par tous les moments d'obtenir la maison en jouant de ruses afin de l'acquérir en cachette de ses frères et soeurs. Il va même jusqu'à manipuler sa pauvre mère!

Une bonne partie de l'intrigue tourne autour de cette maison qui a vu des jours meilleurs. À l'occasion, l'auteure retourne sur les pas du passé afin de nous aider à nous faire connaître le père et la mère Turner ainsi que les liens qui les unissent à cette maison, ce quartier, cette ville.

Détroit nous est donc raconté via la famille Turner. Cette ville où prédominait et prédomine encore aujourd'hui, le racisme ainsi que les impacts que cela a sur la communauté. C'est probablement le seul élément qui m'a réellement touchée au cours de ce récit.

J'ai eu beaucoup de difficulté à adhérer aux personnages, surtout à celui de Cha-Cha. Son fantôme et toute l'histoire qui tourne autour m'ont semblé tellement hors propos. J'aurais plutôt préféré apprendre à connaître un peu mieux les autres enfants de la famille. Quant à Lelah, je me suis attachée à elle et je désirais tellement qu'elle réussisse à se sortir de ce cycle infernal de la dépendance au jeu...

Je crois que j'aurais également préféré un récit chronologique afin de mieux comprendre la famille Turner. L'auteure m'a perdue avec ses allers-retours sur le passé. Bref, j'ai remarqué plusieurs défauts à ce roman, dont de multiples longueurs. J'ai beaucoup de difficultés à cerner le message que l'auteure voulait nous transmettre via ce récit.

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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La maison des Turner, c'est l'histoire de la famille Turner et des treize enfants qui la compose. Cette famille a grandi à Détroit, dans une maison de Yarrow Street. Cette maison retrace leur histoire : l'installation de la famille, la naissance des enfants et petits-enfants, le décès du père, les événements plus ou moins incroyables qui ont pu s'y dérouler, mais aussi la dégradation du quartier. Aujourd'hui, alors que la mère de cette fratrie ne peut plus vivre seule, qu‘un emprunt ne rend pas les finances familiales florissantes et que la maison ne vaut plus grand chose, la décision quant à cette demeure devient difficile. La crise des subprimes les prend à la gorge, et de Chacha, le frère aîné et nouveau patriarche de la famille, à la dernière, Lelah, ce sont toutes les complexités des relations d'une famille nombreuse qui nous sont présentées.

Ce roman a une certaine force liée à une écriture maîtrisée, accessible et sobre. L'auteur nous dépeint au travers d'une galerie de portraits de personnages aussi attachants que différents une société en pleine mutation, une ville et certains quartiers en pleine transformation, une précarité inhérente à une ville industrialisée qui subit de plein fouet une crise qui la laisse démunie. La famille Turner en subit également les conséquences.

Mais l'auteur nous présente aussi des thèmes universels comme la famille, l'amour, le temps passé, présent et à venir. Les personnages sont chacun très différents, et ont des vies bien éloignées les uns des autres. Heureusement que l'auteur nous propose en début de roman un arbre généalogique, au risque de s'y perdre. Par contre, il reste dommage que, proposant un tel nombre de personnages, elle ne se soit cantonnée à ne suivre que trois d'entre eux.

Ce qui est également intéressant, c'est que l'auteur nous dépeint la ville de Détroit et son évolution au fil du temps, la ségrégation – et cette famille noire peut en témoigner – les crises à répétition qui voient une désurbanisation de la ville et une pauvreté de plus en plus marquée, liée à la création de ghettos plein d'insécurité. Si c'est bien l'histoire d'une famille à laquelle s'attache ce roman, c'est aussi celle de la ville, et c'est ce qui rend ce roman intéressant.

Malheureusement, je ne suis pas parvenue à entrer dans ce roman. L'écriture a beau être agréable, les personnages plutôt intéressants, j'ai eu du mal à m'intéresser au destin de cette maison et de cette famille. Pourquoi ? C'est difficile à dire. Peut-être quelques longueurs, de longs chapitres qui viennent présenter un moment d'un personnage mais dont j'ai eu du mal à voir l'intérêt. Ou peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi de lire ce roman. Mais sans conteste, je vois la beauté de ce roman, sa force dramatique, sans avoir réussi à y avoir été sensible.

Un roman très beau, donc, bien écrit, sur une famille complexe, une maison pleine de souvenirs et une ville en pleine mutation, qui ne m'a malheureusement pas émue. Dommage.
Lien : https://breveslitteraires.wo..
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Il s'agit d'une fresque familiale. du moins, elle se présente comme telle. Dans les faits, nous allons bien sûr rencontrer une famille complète, mais nous allons suivre quasi exclusivement trois des frères et soeurs. Sur onze. Onze enfants, vous m'avez bien entendu. Je ne sais pas comment le corps de cette femme a tenu.
Nous rencontrons donc l'aîné, la petite dernière et plus brièvement, un des plus jeunes.
Comme dans beaucoup de récits du genre, ce dont ce livre va nous parler, cela va être de construction individuelle, mais aussi du poids de la famille et de nos parents (au sens large) sur nos vies.
Régulièrement, on va avoir affaire à des flashbacks mettant en scène les parents, leur rencontre, leur vie avant l'arrivée des enfants. Comment ils se sont retrouvés à cet endroit, dans cette maison. Quels étaient les enjeux.
Je me rends compte que je ne l'ai pas mentionné, mais il s'agit d'une famille afro-américaine. Si j'en parle, c'est que cela va avoir son importance. La vie de chacun est assez dramatique, entre les parents qui ont dû vivre séparés, ont été confrontés à diverses formes de racisme, et les enfants tous plus paumés les uns que les autres.
C'est un récit dans lequel j'ai eu du mal à me plonger. Je me suis beaucoup demandé pourquoi, car il y avait plein de points positifs. Mais la réponse est assez simple : tout était très symbolique. Trop, en fait. Métaphores, allégories, tout prête à l'interprétation, tout est un symbole de quelque chose. Je crois qu'il y en a eu trop pour que ça garde du sens pour moi. Au final, j'ai eu un ressenti de "trop travaillé".
Commençons donc par la maison, celle qui donne son nom au livre. C'est par elle que débute l'histoire, puisqu'il est question de savoir si on la vend ou non (il y a un sombre imbroglio financier que j'ai eu bien du mal à comprendre). La décision revient aux enfants, le père étant décédé et la mère trop malade pour continuer à vivre seule. C'est le fils aîné qui enfile donc dans les habits du patriarche, et se sent investi de la mission de tout faire au mieux non seulement pour sa famille nucléaire, mais aussi pour ses frères, soeurs, neveux et nièces.
Cette maison, que tous les plus grands ont voulu quitter au plus vite faute de place, va être au coeur des enjeux : il y a ceux qui la détestent, ceux qui la chérissent, ceux qui en ont besoin, ceux qui veulent s'en servir pour se prouver quelque chose à aux-mêmes ou aux autres. Dans la résolution de ce qui adviendra de cette maison, on sent bien très vite que c'est l'unité de la famille - ou son éclatement - qui se joue.
Bon, OK, on a donc une maison hautement symbolique en terme de construction et d'image de soi dans la famille, pas de quoi me faire peur, c'est même plutôt assez classique (représentation physique des souvenirs et de l'enfance).
Oui, mais là-dessus, tu ajoutes un fantôme. Oui, voilà. J'avoue que là, à ce stade de ma lecture, j'ai été carrément sceptique. Bref, le fantôme pourchasse donc le frère aîné. Ça avait commencé justement dans la fameuse maison, mais voilà qu'il refait surface après des années de silence. Au moment où l'unité de la famille est en jeu du fait de la maison donc. Encore une fois très métaphorique, tout ça.
Tout le monde surnage dans cette famille, en essayant de se donner une assurance qu'ils sont loin d'avoir, en essayant de faire bonne figure.
Au final, ce récit est probablement très profond et peut sûrement s'avérer très émouvant, mais j'en garde davantage un souvenir un peu confus qu'autre chose, tout simplement parce que je n'ai pas réussi à rentrer dedans...
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Alors je ressors assez incertaine de cette lecture, parce que je ne m'attendais pas à cela et que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris le message de l'autrice.
Je pensais qu'on allait vraiment s'appesantir sur tous les membres de la famille et refaire l'arbre généalogique, mais en fait à part pour quelques personnages, qui sont narrateurs, on n'en apprend que bien peu des autres frères, soeurs, neveux, nièces, petits-enfants...
J'ai l'impression en refermant ce livre d'avoir laissé ma lecture en suspens, de ne pas avoir eu le fin mot de l'histoire.
J'ai l'impression de ne pas avoir bien compris la dynamique de cette famille et ne pas savoir comment ils vont, pour certains, se sortir de leur problème est un peu frustrant.
Oui en définitive je referme ce livre en ayant l'impression qu'il en manque un bout.
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Tout jeune couple fuyant la discrimination du Sud, Francis et Viola s'installent à Detroit où ils font le pari d'espérer une vie heureuse en donnant naissance à 13 enfants. L'action se déroule  au crépuscule de la vie de Viola, alors que la quatrième génération pointe le nez,  que les aînés abordent la vieillesse et les plus jeunes la maturité . Tous s'interrogent sur le devenir de la vétuste maison familial à laquelle tant de souvenir les rattachent.

La promesse de cette grande fratrie afro-américaine est modérément tenue, car Angela Flournoy centre son récit sur l'aîné, qui se sent responsable de tous, mais s'effarouche d'un fantôme, et la benjamine qui lutte contre son addiction au jeu. Si ces deux personnages ont une belle épaisseur, les autres restent des figures secondaires. le fil rouge  de la ville de Détroit, peu à peu abandonnée par les Blancs, paupérisée, sujette aux trafics en tout genre et aux émeutes n'est qu'une lointaine toile de fond. Ce n'est qu'au moment du chapitre final, une grande fête qui réunit toutes les générations , que le récit prend une ampleur à la hauteur de son ambition.
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J'étais intriguée par cette histoire de maison, j'avais envie de savoir ce que les treize enfants Turner allaient en faire après la mort de leur mère, pourquoi certains l'adoraient alors que pour d'autres il fallait s'en débarrasser. J'ai pensé qu'elle serait le coeur du récit. Et au final j'ai eu l'impression que le résumé était biaisé et qu'on m'avait menti.

Le futur de la bâtisse est évoqué mais très succinctement,
L'intrigue se resserre très tôt sur deux personnages : Cha-cha l'aîné, chef de famille involontaire depuis le décès de son père Francis, voit une psy depuis qu'un vieil ami fantôme est revenu dans sa vie. Tandis que Lelah la petite dernière accro au jeu, elle, tente de remettre tant bien que mal de remettre de l'ordre dans sa vie.
Ces deux narrateurs vont nous dévoiler leurs faiblesses, et au travers d'eux, c'est toute la fratrie qui est ici invoqué, avec ses moments de joie, sa mythologie, ses traumatismes et ses non-dits. A intervalle régulier, on revient brusquement dans la jeunesse de Viola et Francis afin de comprendre leur histoire et le pourquoi de leur installation à Detroit.

J'aurais aimé qu'on ne se focalise pas autant sur Cha-cha que j'ai trouvé antipathique à l'extrême.. Lelah a ses côtés agaçants également mais on se surprend à espérer qu'elle se sorte de cette spirale infernale, sa faiblesse et sa lucidité la rendent attachante.
Les passages de Francis et Viola n'étaient pas inintéressants mais ils sont évoqués bien trop rapidement, et sans réelle profondeur psychologique, ce qui est bien dommage quand on sent que tout tourne autour d'eux, de leurs choix passés.

Un roman qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, j'en ai peur !
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Un roman (trop ?) foisonnant de personnages, quelques belles réflexions sur les grandes familles, les thèmes comme la déchéance de la ville de Detroit, le racisme et la crise des subprimes intéressants. Mais j'ai trouvé la construction trop décousue. A ne pas avoir voulu lasser le lecteur avec une certaine linéarité de l'histoire, ce que je peux comprendre, l'auteur m'a cependant perdue dans ses détours...
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Charles Turner a un fantôme dans sa vie.
Ce n'est pas un secret pour sa très nombreuse famille, plutôt un souvenir commun qui se fond dans les autres.
Et aujourd'hui Charles est un père de famille sexagénaire, inquiet car sa mère âgée ne peut plus habiter seule dans la maison familiale. C'est pour lui et ses 12 frères et soeurs, la grande question de l'avenir de cette maison, de la fin de vie de la matriarche, mêlée à des souvenirs de famille décisifs partagés ou tus.
En toile de fond de cette histoire la ville de Detroit, et la vie des familles noires depuis les années 1950.

Si le style est un peu décousu, les personnages et les événements racontés sont touchants et justes si l'on garde en tête la position sociale imposée aux personnes noires en Amérique dans les époques évoquées. La maison y est la fois un repère, une ancre, et une réalité (trois chambres pour 13 enfants).
Beaucoup de qualités à ce premier roman qui s'inscrit culturellement dans la filiation des oeuvres de Alice Walker, Toni Morrison, Harriet Jacobs...
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