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La maison des Turner est un roman bien écrit qui se lit facilement. La 4ème de couverture nous annonce l'histoire d'une famille de noirs américains à Détroit, famille de 13 enfants autour de Viola et Francis. le début du livre nous présente un arbre généalogique de la famille Turner qui peut faire peur, vu le nombre de descendants (arbre généalogique que je me suis empressée de photocopier et de garder près de moi lors de ma lecture pour être sûre de ne pas me perdre !). Bref, j'avais vraiment envie de découvrir cette famille nombreuse et son histoire sur plusieurs décennies.
Alors, oui, ce livre se lit vite et facilement.
Cependant, il m'a manqué de nombreux éléments pour adhérer à cette saga :
- Famille noire ou blanche, finalement, cela importe peu...
- L'histoire est plutôt centrée sur Cha-Cha, l'aîné des enfants, et Lelah, la plus jeune. Et encore, ce n'est pas leur histoire qui est racontée, mais leur vie de l'instant présent, soit en 2008. Avec quelques réminiscences du passé.
- Quant à l'histoire des parents, c'est survolé.
Au final, c'est la vie actuelle qui prédomine dans cette histoire. On se rend compte que la famille est éparpillée, que chacun à sa vie. L'auteur ne rentre pas dans leur histoire véritablement. Je m'attendais à une véritable saga familiale, à des liens entre les enfants et avec les parents, à une unité qui se retrouve autour d'une maison. J'ai trouvé l'histoire survolée et peu convaincante. Une base autour de la vie de Viola et Francis, racontant leur destinée et l'arrivée des enfants, puis leur devenir aurait peut-être été plus adéquate pour raconter en parallèle l'évolution de la ville de Détroit.
En ce qui me concerne, je n'ai pas été conquise. Quel dommage !
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Detroit, 2008. En pleine crise des subprimes, les enfants Turner se réunissent pour décider du sort de la maison familiale, vide depuis que la matriarche, Viola, est tombée malade et a emménagé chez Cha-Cha, l'aîné de la fratrie. Pendant plus de 50 ans, cette maison a vu naître les treize enfants de cette famille afro-américaine, les a vus grandir, s'aimer et/ou se disputer, quitter le nid pour en construire d'autres ailleurs. Aujourd'hui, à l'heure où le marché immobilier est en pleine débâcle, deux choses sont certaines : vendre la maison ne rapportera rien faute d'acheteur (hormis les banques vautours), et la garder constitue une ruine puisqu'il faut continuer à rembourser l'emprunt. Dans ces conditions, difficile de mettre tout le monde d'accord. Entre palabres et chamailleries, désintérêt ou tentative de sauvetage pas très nette, on fait plus particulièrement la connaissance de deux des enfants : Cha-Cha et Lelah, la plus jeune. A quelques années de la retraite, Cha-Cha, conducteur de poids lourd, vient d'avoir un accident de la route et se voit contraint de consulter une psychologue. Une relation particulière s'instaure entre eux, qui fera littéralement resurgir un fantôme du passé. Quant à Lelah, la quarantaine, elle se débat avec d'autres démons : son addiction au jeu lui a fait perdre boulot et appartement, et la voilà obligée de squatter sa propre maison d'enfance à l'insu de la famille.
Dit comme ça, ce roman ne serait qu'une saga familiale drôle et touchante, aux personnages attachants. Mais ce serait sans compter sans l'autre grand « personnage » du livre : la ville de Detroit. Dans les remerciements en fin d'ouvrage, l'auteure écrit « qu'on ne peut pas parler de l'histoire de Detroit sans évoquer la discrimination [raciale] dans le logement ». L'histoire des Turner est en effet indissociablement liée à l'évolution de la ville, dans laquelle Francis et Viola, les parents, se sont installés à la fin de la deuxième guerre mondiale, alors que la ségrégation battait encore son plein. S'étant extirpés de leur Arkansas de misère, ils se sont peu à peu hissés de la pauvreté à la classe moyenne. Mais après l'apogée des années 50-70, le déclin industriel frappe la région, qui devient la « Rust Belt » du pays. Précarité, alcool, drogue, violence, la suite est une spirale connue dans laquelle il faut s'efforcer de ne pas s'enfoncer. Jusqu'au crash financier de 2007-2008, qui porte le coup fatal à une ville déjà exsangue.
C'est tout ce pan de l'histoire des Etats-Unis qui est ici dépeint entre les lignes. Un premier roman aux portraits psychologiques qui sonnent très juste (même si l'histoire du fantôme laisse un peu sur sa faim), et au style réjouissant. Auteure à suivre !
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Avec ce genre de titre, on a tendance à imaginer une saga familiale. Et on n'en est pas loin, car la maison Turner a abrité l'éducation de 13 enfants: une bouillonnante tribu afro-américaine de Détroit-Michigan, depuis les années 60.
Mais dans la réalité, les choses sont souvent moins romanesques.

Les enfants sont tous devenus adultes, parfois grands parents, certains toujours sur place quand d'autres se sont envolés vers d'autres destinées. C'est donc une famille réduite qui vit autour de la vieille mère malade que Charles, l'aîné, héberge. La maison d'enfance ne vaut plus rien, son emprunt est astronomique à rembourser, elle va être bradée... une décision en fratrie s'impose.
Mais à 13, c'est très compliqué et sources de conflits et de malentendus.

Une narration touchante et un peu décousue dans le décor d'une ville de Détroit en ruine de son industrie automobile et de la crise du logement de la période des subprimes.
Suivre les différents personnages dans les galères ou inquiétudes du quotidien dresse un diaporama contemporain: chômage, racisme, problèmes financiers, conjugaux, dépendance de la vieillesse, addiction au jeu et à l'alcool, etc...
Quand on rétrécit le champ visuel, c'est une mini société qui interroge sur les racines familiales, sur le poids de responsabilité des aînés, sur l'inconséquence des plus jeunes mais qui met aussi en avant l'entraide, la solidarité indéfectible et l'amour fraternel.

Un livre sur la complexité des liens familiaux, inspiré de l'histoire personnelle de l'auteur, et qui se lit agréablement.

Remerciements à NetGalley
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Pour son premier livre, Angela Flournoy, jeune écrivaine américaine, nous offre un grand roman familial.
À travers l'histoire des Turner, famille afro-américaine de treize enfants, l’auteure raconte une histoire américaine avec Detroit comme décor, cette ville du Michigan qui a connu un essor important dans les années 20 et 30 avec l'industrie automobile mais qui, crises après crises, a du mal à se trouver une âme.
En suivant Cha-Cha l'ainé de la fratrie, Lelah la cadette, Viola la mère et les autres, Angela Flournoy aborde les grands thèmes de la société des États-Unis : le racisme, le délabrement des villes, la criminalité. Elle touche aussi des sujets comme le vieillissement, la dépendance, la précarité, la religion, l'alcoolisme, le jeu.
« La maison des Turner » est un roman agréable à lire avec des personnages attachants mais qui manque d'émotions. Un premier roman bien propre qui m'a laissé sur ma faim.
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La maison des Turner ! Je viens de tourner la dernière page et je reste songeuse. Une lecture en demi-teinte . La maison de Yarrow Street , dans le quartier Est de Détroit; a beau être spacieuse, imaginer vivant sous le même toit 2 adultes et 13 enfants relève du défi. Bien sur la tribu s'est dispersée, le père est décédé , les enfants ont plus ou moins bien tournés , mais au final n'est-ce pas la ville de Détroit le personnage principal de cette saga familiale ? Détroit de 1944 à 2008 . Détroit la ville industrielle de l'après-guerre où il y avait du travail pour beaucoup, ville vers laquelle migraient les noirs du Sud , ville où chacun espérait moins de ségrégation ...Détroit aujourd'hui après la crise des sub-prime, avant l'élection d'Obama....
Un premier roman de très bonne facture, une approche de la réalité américaine qui échappe au focus de l'actualité, la réminiscence des émeutes de 1967 rendent cette lecture intéressante, par contre la multitude de personnages, la ronde incessante des protagonistes m'ont par moment pesé.
Je remercie très chaleureusement les Editions Escales et Netgalley pour m'avoir permis de rencontrer la famille Turner .
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La maison des Turner, c'est la maison d'un couple Francis et Viola, et de leurs 13 enfants à Détroit. Quelques années après la mort de Francis, Viola n'est plus apte à vivre seule. Ses enfants doivent alors se poser la question de garder ou non la maison. Totalement dépréciée, elle ne vaut que 4000 dollars alors que l'endettement lié est de plus de 40 000 dollars. Nous sommes en 2008, la crise immobilière n'est pas loin. Pourtant, pour certains des enfants cette maison vaut chère, parce que des souvenirs y sont liés ou parce que les aléas de la vie la rendent nécessaire....

Le livre se concentre plus particulièrement sur trois des enfants, Cha-Cha, l'ainé, Leelah, la petite dernière, et Troy, douzième enfant et dernier garçon...Chacun a sa manière a hérité des addictions que les Turner ont pu connaître au fil des générations, et on comprendra pour chacun leur attachement à cette maison...

Globalement, j'ai apprécié ce livre, mais j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.
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Je constate que cette autrice est restée sur sa fin dès le commencement de sa carrière. Un prix pour rien.
Encore un vieux commentaire pour cet indigeste roman. Cela pour éviter aux personnes non informées de le lire :
Encore un nouveau livre d'une auteur américaine, c'est son premier, et il est chaleureusement apprécié par la critique littéraire...
Je ne veux pas raconter toute l'histoire puisqu'on a eu quelques aperçus.
Je sais que ce livre est actuellement beaucoup lu dans les milieux littéraires, et en particulier par des femmes.
Je dois dire que j'ai été très surprise par le premier chapitre, qui nous parle d'un fantôme. Ce genre d'apparition, sylleptiquement parlant, ne me plait guère. Et cela m'a semblé un peu pénible de savoir que je devais encore affronter ce genre d'objet au cours de mon roman, et qu'il jouerait bien sûr un rôle...
Cela dit, le style : bonne traduction, avec même choix de mots parfois rarement employés - est-ce pour faire du tape à l'oeil gratis ?
Je ne saurais dire. La romancière écrit pour la première fois, elle s'applique à faire un bon devoir d'écriture.
Le style est à la fois familier et soutenu.
Rien à dire de ce côté-là. Bravo surtout à la traductricé car comment juger du style de l'auteur ?
Mon seul problème et c'est uniquement le mien, c'est que malgré tout je ne me suis pas du tout sentie dans une ambiance propre à m'intéresser, à me captiver.
Ces personnages me semblent lointains, inaccessibles.
Ils n'ont pas cette attirance universelle au fait que, par empathie et sympathie, on fait corps et âme avec eux,
Et il est aussi difficile de tout bien comprendre, car beaucoup trop de détails, et trop de personnages, dés les premières pages, alourdissent le style, le ralentissent, et nos neurones en pâtissent.
C'est un roman néanmoins qui peut plaire à certaines, aimant l'Amérique, et ses habitudes et ses thèmes favoris, et les sagas familiales sur beaucoup de pages.
Angela Fournoy est une jeune littéraire, qui a eu la chance d'être publiée.
C'est une chance sur 100 millions en Amérique, tout comme en France a moindre échelle.
Moi je pense toûours aux arbres que l'on abat, entre autres, pour la production livresque, ces pauvres arbres qui se demandent pourquoi leurs feuilles vertes se sont transformées en feuilles blanches.
Quelle tristesse !
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Une note nuancée pour ce roman dont j'attendais peut-être trop...?

Nous voilà plongés au sein de la famille Turner. Sur le rythme des chapitres passé/présent, on découvre l'histoire de cette famille noire installée dans une grande maison des quartiers pauvres de Détroit.

Les 13 enfants Turner se retrouvent autour de Viola, leur maman malade qui ne peut plus habiter la maison seule. S'enclenche alors une introspection familiale autour du devenir de cette bâtisse.

Le décor est là, les personnages aussi, le sujet bien présent... mais il manque pour ma part cette alchimie qui laisse un arrière-goût de décousu et de manque de profondeur.
Quand on s'interroge sur l'utilité de certains chapitres, les personnages eux sont dépeints à travers des situations et des descriptions en demi-teinte qui laissent deviner sans jamais aller dans le vif.
Cette sensation perdure pour arriver à un dénouement qui n'en est pas un et laisse sur sa faim.
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Je ne pourrais pas expliquer pour quelle raison, mais j'ai toujours été emballé par la lecture de ces sagas familiales au travers des générations, comme dans le prisé le soleil des Scorta, de Laurent Gaudé, l'immanquable Chronique des Clifton de Jeffrey Archer ou encore le superbe Jours de juin, de Julia Glass. Autant dire que, lorsque j'ai lu la quatrième de couverture de la maison des Turner, je me suis dit que ce roman était fait pour moi.

Nous sommes à Détroit, ville portuaire du Michigan fondée par un français, longtemps prospère grâce à l'industrie automobile (d'où son surnom de « Motor city » ), puis lentement ville refuge des populations noires fuyant le sud des États-Unis, et enfin aujourd'hui cité sinistrée par la crise des subprimes, par le déclin des industries automobiles qui l'avaient fait vivre, par un chômage flirtant avec les pires records, l'ayant conduit il y a quelques années à être la première ville à se déclarer en faillite.

À Détroit, les Turner essaient de maintenir les liens familiaux alors que leur mère, Viola, montre des signes inquiétants de fatigue, et semble de plus en plus malade. Les treize enfants tâcheront de gérer au mieux leurs combats personnels afin de pouvoir se réunir et décider unanimement de ce qu'ils devaient faire de la maison familiale de Yarrow Street, à l'abandon et sans aucune valeur, maintenant que leur mère ne peut plus y vivre.

C'est Charles, l'aîné de la fratrie, dit Cha-cha, vers qui tous se tournent naturellement pour prendre la bonne décision, alors qu'il s'embourbe dans une thérapie après un accident au volant de son camion, pour lequel il a expliqué avoir vu le fantôme qui le poursuit depuis son enfance. Dans la maison abandonnée de Yarrow Street, il y a pourtant Lelah qui squatte dans un silence honteux après avoir tout perdu – travail, amis, famille, logement – à cause son addiction aux jeux, et surtout à la roulette dans les casinos.

Cette saga n'est pas construire chronologiquement, et les turpitudes entrecroisées des frères et soeurs Turner laissent de temps en temps place à un retour dans le passé, pour suivre l'histoire des parents, Viola et Francis Turner. le roman est globalement intéressant, agréable à lire, et pourtant je garde comme une forme de déception à son endroit, car c'est un roman très inégal, avec des personnages quasi-inexistants et d'autres très détaillés. Si j'ai aimé ma lecture, je l'ai achevée avec le sentiment trouble qu'il manquait quelque chose, qui est peut-être tout simplement la raison pour laquelle les sagas m'emballent autant : l'attachement aux personnages et cette nostalgie qui accompagne les dernières pages, que je n'ai pas retrouvé dans La maison des Turner.
Lien : https://www.hql.fr/maison-tu..
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Une histoire autour d'une maison symbolique ou le coeur palpitant d'une famille nombreuse...Viola et Francis ont eu treize enfants, et c'est la vie de chacun d'entre eux qui apparaît au fil des pages. Avec un fil conducteur qu'est l'histoire de Lelah, la plus jeune soeur, celle qui va nous ramener vers la maison désertée depuis que Viola , malade, habite chez son fils aîné. Que faire de la maison : la vendre, la garder, nous sommes début 2008.

En lisant cette histoire, c'est la vie sur un demi-siècle, d'une famille Afro-Américaine que l'on découvre au fil des pages.
Avec l'envie de lire d'autres livres qui ont forcément un rapport...

Un livre à tiroirs ...
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