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Critique de Bazart


lorsque j'ai appris que l'écrivain David Foenkinos avait publié une fiction autour de John Lennon, je me suis dit que des deux artistes, il y en avait un que je connaissais beaucoup plus que l'autre, et ce n'etait pas, contrairement à la majorité des gens, l'auteur d'Imagine. Car je vous ai déja dit plusieurs fois le bien que je pensais de l'écrivain - et cinéaste Foenkinos, et j'avais donc envie de faire d'une pierre deux coups: continuer à lire son oeuvre et en savoir plus sur le leader de ce groupe que j'avais tant dédaigné.

En 1975, à l'âge de 35 ans, John Lennon décide de mettre un terme à sa carrière d'artiste afin de s'occuper de son jeune fils Sean. Pendant cinq années, il s'est retiré de la vie médiatique et n'a sorti aucun album. David Foenkinos entre alors en scène et imagine un témoignage inédit du leader des Beatles. Lennon en profite alors pour revenir sur son incroyable carrière et pour suivre plusieurs hypothétiques séances de psychanalyse. Ces séances lui donnent l'occasion de s'exprimer librement sur la terrible enfance qu'il a vécue, sur sa célébrité précoce, sur ses années d'errances, de solitude totale qui l'a conduit à la drogue, sur sa vie avec Yoko Ono… Son existence- et ses confessions- seront interrompues le 8 décembre 1980, jour de son assassinat par un déséquilibré.

Au début de ma lecture du roman, j'avoue avoir un peu tiqué : je trouvais le procédé d'une part, déjà utilisé par Michel Schneider dans son très réussi Marylin dernière séances ( sauf que Marylin avait vraiment suivi des séances d'analyse, contrairement à celles de Lennon purement fantasmées) et surtout, qui sentait un peu l'artifice et la facilité: à chaque séance, Lennon raconte l'histoire là où il l'avait laissé la dernière fois, et on sait tous que les séances de psy (notamment pour tout ceux qui ont suivi la superbe série En Analyse) sont tout sauf linéaires et chronologiques.

Mais rapidement, j'ai vite vaincu mes réticences et j'ai été convaincu par ces ces confessions qui prennent un tour inédit et personnel, sans que l'on puisse accuser son scribe de violer sa pensée ou sa parole. En effet Foenkinos, qui dans plusieurs de ses précédents ouvrages, avait laissé transparaitre sa passion pour Lennon, sa vie, son oeuvre, connait son sujet sur le bout des doigts, mais n'en demeure pas moins parfois critique sur son idole.

Du coup, le récit, jamais hagiographique, laisse transparaitre les failles et la grande humanité de Lennon, qui a quand même connu une enfance et une adolescence partciulièrement tourmentée. Et la dernière partie, sur sa période, (un peu) plus sereine avec le grand amour de sa vie Yoko Ono, est assez bouleversante.

Bref, l'exercice, périlleux au départ, s'avère être in fine extremement réussi, grâce avant tout au brio de l'auteur et à l'incroyable matière qu'il possédait.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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