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Critique de michelangelo


L'action se situe au 18ème siècle, à l'approche de la Révolution française et de l'émancipation des colons américains. Mack est un jeune mineur écossais réduit, comme la plupart des familles modestes, à l'état de quasi-esclavage par une noblesse rurale dure et jalouse de ses droits immuables, les Jamisson. Il est rebelle et veut défendre la cause des mineurs.
Malgré cela, il est attiré depuis sa plus tendre enfance par Lizzy, belle fille noble et anticonformiste. L'amour qui naît viendra-t-il à bout du poids des convenances ? Lizzy saura-t-elle s'émanciper ? Pas si sûr en regard des écueils que dresse la fatalité sur leur chemin…
Mack s'évadera de la mine pour rejoindre Londres où il devra faire sa place. Malheureusement pourchassé par les Jamisson, et toujours aussi rebelle, il sera emprisonné et condamné à la déportation en Virginie où il devra effectuer sept années de travail forcé dans les plantations de tabac. C'est là qu'il va, après une traversée en bateau laborieuse, retrouver Lizzy. Sauront-ils s'aimer et accomplir un destin auquel leurs racines ne les avaient pas préparés ?
Ken Follett a l'art de construire de grandes fresques historiques où l'aventure le dispute à l'Histoire. Sa documentation est sans faille et ses descriptions parfaitement crédibles. Ce roman préfigure sa saga monumentale en trois tomes qui retrace les vies de familles anglaises, américaines, françaises et russes au travers du 20ème siècle (Le Siècle 1, 2 et 3).
Il nous emporte dans une époque où le vieux monde va chanceler et donner naissance à l'Amérique indépendante. On perçoit comme du Dickens dans cette description de l'Angleterre à l'aube du 19ème siècle et du Margaret Mitchell (Autant en emporte le vent), pour ce qui concerne la Virginie d'alors… On se sent parfaitement dépaysé et on dévore avec plaisir les pages de cette aventure hors du commun écrites simplement mais avec une plume alerte et sensible !
Lire du Ken Follett, c'est comme partir dans un rêve parsemé de cauchemars mais peuplé d'une humanité réjouissante et rassurante. On peut lui reprocher une forme de naïveté, un optimisme exagéré. Pour ma part, ces défauts sont largement contrebalancés par une réelle étude des moeurs et des psychologies sans faille.
Ses personnages ont une vraie densité et leurs émotions sont proches des nôtres. le lecteur a donc tous les éléments pour s'identifier à eux selon son humeur. I se laisse porter par l'aventure car tout semble réel dans ce monde imaginé et onirique, mais oh combien vraisemblable. Peu importe alors les presque 700 pages… Quand on les a dévorées, on en vient à regretter qu'il n'y en ait pas plus, tant l'ensemble est parfaitement digeste et délicieux !

Michelangelo 2016

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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