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Critique de charmant-petit-monstre


Ça partait bien. Vraiment bien. L'occasion de se détendre sous la grosse couette avec un pavé était tellement parfaite. D'autant plus que mes souvenirs des deux premiers tomes, Les Piliers de la Terre et Un Monde sans fin m'avaient laissée plutôt convaincue du talent de Ken Follett pour écrire de bon gros bouquins impossible à lâcher.

D'ailleurs, au début j'ai été assez vite conquise et ce dès que j'ai vu apparaître le nom Kingsbridge, le petit patelin de bouseux médiéval devenu prospère au fil des siècles. Quelques anciens noms connus apparaissent, tandis que les nouveaux héros et anti-héros se présentent à nous. Tout ça fleurait bon les promesses d'un excellent page-turner.

Et puis, je sais pas pourquoi, j'ai commencé d'un coup à m'ennuyer. A trouver que les pages se tournaient lentement et que le fil rouge du récit était un poil flou.

Point n°1 : Trop de personnages, trop de lieux, trop d'intrigues, trop de tout. Ken Follett nous avait habitué à jongler avec plusieurs personnages et plusieurs intrigues, mais au moins ça se passait dans la même campagne. Là, on a 4 pays différents avec chacun une demi-douzaine de personnages, avec leurs petits problèmes perso, rendant Kingsbridge très anecdotique (ça m'a un peu fendu le coeur). Alors forcément, quand on a autant d'arcs narratifs, une narration aussi éclatée, difficile d'accorder la même importance à chacun et tout n'est malheureusement pas passionnant. Exemple ? L'histoire de Barney aux Amériques et de ses acolytes aux Pays-Bas, je me surprenais à en avoir strictement rien à péter (comme l'histoire d'amour contrariée de Ned et Margery. Oh boy ! que c'était insipide).

Point n°2 : Les personnages « méchants » pas assez « méchants ». Ouep. Alors que je me disais que c'était justement sympa d'avoir un peu nuancé le manichéisme des personnages dans cet opus. Même si je reprochais à Ken Follett son goût un peu trop prononcé pour les conflits « Gentils » VS « Méchants », je dois reconnaître que ça avait le mérite de me faire hurler de frustration et de rage à chaque coup de bâton envers les pauvres héros/héroïnes qui souffraient jusqu'aux 20 dernières pages avant de prendre leur revanche. Et donc de me passionner. Or voilà même avec Pierre Aumande de Guise, le terrible ambitieux BG qui par moment à des brefs éclairs de conscience ; Rollo, le teigneux qui… fait le teigneux ; et quelques prêtres extrémistes amateur de barbecue, on a du mal à atteindre le Nirvana du Vilain. Au risque que les hautes volées d'un William Hamleigh ou d'un Waleran Bigod (grands super méchants des Piliers de la Terre) finissent par être fortement regrettés. Sacrebleu, comme ils me subjuguaient à chaque page avec leurs vices, leurs coup tordus imaginatifs et leurs méchancetés crasses.

Ayant énormément aimé le premier tome (un peu moins le second, mais quand même), je crois que je m'attendais si ce n'est à mieux, à la même chose. Mes "hight expectations" m'ont joué un mauvais coup sur ce coup-là.


Lien : https://leslecturesdumonstre..
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