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Critique de janemar




Mandchourie. 1721, la Compagnie des Jésuites, parcourt (et évangélise) la région… Artus de Leys est invité par l'empereur Kangxi pour former les jeunes lettrés de la Cité Interdite. Il enseigne l'art de la mémoire… le jeune Jade devient son élève et son disciple et de leur rencontre naîtra une « union » plus ou moins tragique sinon éphémère. L'auteur nous entraîne dans ses interprétations de l'art de mémoire, un palais aux multiples facettes. Avec lui, on essaie de construire cet édifice, à placer et à utiliser les mécanismes qui feront que le passé, les événements et les individus puissent ne jamais disparaître. Mais voilà parfois les pièces de l'édifice renferment des cauchemars et l'on voudrait que l'oubli remplace le « palais de mémoire ».
Elise Fontenaille réussit l'exploit de nous absorber dans cet univers de cour, de prince, et de conversion de l'époque où les Jésuites devenaient l'un des instruments des futures « colonisations ». Mais, le récit est tellement empreint de beauté, de poésie que l'on oublie un peu l'objectif visé.
Une interprétation assez violente de la religion chrétienne synonyme de souffrance et de cruauté.
Jade est converti, il porte en médaillon la croix… et sera mis au piloris de la société ; la sentence est terrible : identique à celle que subit le Christ, il sera crucifié….
Artus se perdra dans les fumeries d'opium …..
L'ars memoriae est avant tout une discipline, plus on la pratique plus elle devient aisée…. On évitera les détails….
Et pourtant…. cela me renvoie au récit de Primo Lévi « Et si c'était un homme ». Il se souvenait (ou voulait se souvenir des détails banals) de son emprisonnement plutôt que des événements lugubres et insupportables qu'il devait affronter chaque jour, pour ne pas perdre la raison…
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