le poisson apparaît soit comme un signe formel du souvenir de Vitebsk soit pour indiquer le plaisir.
Pour Chagall, le paysage est un élément fort de la composition en ce qu'il est toujours chargé d'affectivité.
il faut considérer la nuit comme une sorte d'élément vital, ou nourricier pour l'imaginaire du peintre. un milieu qui le débarrasse de la logique et de la raison et qui lui permet d'assembler librement, pêle-mêle, ce qui vient du rêve et ce qui vient du jour.
la pendule est ainsi parfois le personnage principal, mais le plus souvent elle n'est que secondaire, placée dans un coin de la scène en arrière plan. Elle est alors comme u souvenir qui traverse l'esprit, une pensée furtive au sein d'autres activités.
cette pendule est le signe visuel du temps, de la durée, et par dérivation, du passé et de l'enfance perdue.
chez Chagall la fenêtre est aussi un moyen d'change entre l'intime et le public, espace fermé du dedans et l'espace ouvert du dehors. Elle autorise le passage de l'un à l'autre, l'irruption du dehors au sein du dedans.
beaucoup plus surement le coq est le signe de l'envolée hors du monde quotidien.
ce thème du cirque semble autoriser Chagall à renoncer aux lois ordinaires de la représentation: celles de la perspectives sont évidemment oubliées et dans le monde qu'il décrit celles de la gravitation n'ont plus cours. Affranchis de la contrainte de devoir rester sur terre, les acrobates et les écuyères semblent évoluer dans un espace en apesanteur.
les illustrations de la bible constituent donc un travail à caractère religieux qui se développera sur plus de cinquante années.
l'illustration de la bible pour Chagall procède d'une double motivation. esthétique d'abord: l'art pour lui n'est jamais un exercice formel, mais un discours que l'artiste tient sur lui même sur le monde et sur la vie. Et il désire faire partager le message que délivre la bible. mais une autre raison, personnelle , cette fois. c'est une raison de rester en contact avec sa tradition, et dans son cas avec le judaïsme, au sein du milieu artistique parisien qui en 1930, l'incite à s'en éloigner.