Ce type est vraiment étrange et même s’il a beaucoup d’humour, il a aussi quelques défauts : contrariant, veut toujours avoir raison, bizarre, mystérieux et a apparemment un métier douteux… Tout cela est apparu en une seule journée d’échanges de SMS, ce n’est donc pas bon signe du tout !
J’adore lire du Stephen King et ne me lasse jamais de Gilles Legardinier dont la plume sait me divertir à chaque ouvrage. Il en est de même pour mes goûts musicaux. À part le rap qui me hérisse les poils, j’écoute de tout. Mon chanteur préféré est Jean-Jacques Goldman, ma chanteuse préférée est France Gall et mon groupe favori est Hanoï.
Je crois que je ne suis décidément pas faite pour le romantisme. J’ai beau faire un maximum d’efforts, il m’est impossible d’être sérieuse au-delà de douze mots. Je devrais peut-être quémander quelques conseils avisés à Sabrina. Elle, c’est ce que j’appelle la vraie fifille, qui prend extrêmement soin d’elle, qui se pomponne, d’un romantisme digne d’une collégienne aux hormones en ébullition, et qui surtout, fait le cul de poule dès qu’elle se fait prendre en photo. Bref, tout l’inverse de moi. L’avantage à cela est que nous ne nous sommes jamais fait de l’ombre, chacune son style. Même si nous sommes bien différentes, nous nous complétons parfaitement et ajoutons, chacune à l’autre, le petit plus sans lequel la vie serait vraiment fade. Sabrina et moi, c’est un peu comme une persillade : le persil et l’ail peuvent s’accorder à de nombreux autres ingrédients, mais c’est ensemble qu’ils sont les meilleurs. Bien entendu, elle est la plante aromatique et moi le condiment, cela va de soi. Elle symbolise la douceur et moi le piquant – sauf qu’en vrai, je ne donne pas mauvaise haleine, il ne faut pas pousser la métaphore trop loin, non plus.
Son harcèlement à mon égard m’est de plus en plus insupportable. J’ai beau le remballer à longueur de temps, être désagréable, narquoise, rien ne le rebute. Soit il ne comprend pas, soit il ne veut pas comprendre.
Il faut dire que chaque minute de sommeil est précieuse pour moi. Quand je n’ai pas mes huit heures de repos par nuit, mon visage ressemble plus à celui d’un zombi que d’une femme normalement constituée. Mes matinées sont donc réglées comme du papier à musique, et aucune fausse note n’est autorisée dans ce planning.