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Citations sur Révolutions (32)

On a d’ailleurs hésité avant de faire du pygargue à tête blanche l’emblème des États-Unis, d’aucuns préféraient en effet le dindon au rapace. 
Peut-on se figurer ce que serait aujourd’hui le pays s’ils avaient eu gain de cause? Comment imaginer les diverses guerres impériales menées sous la placide égide d’un volatile qui se sert farci accompagné de sauce aux atocas? Qui peut dire au fond que le monde n’en serait pas meilleur?

(Alto, p.90-1)
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En lisant ce matin sur ces instruments de mesure, j’apprends qu’une bonne balance doit être juste, sensible et fidèle. L’écrivain aussi, le peintre et l’amoureux.

(Alto, p.194)
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Je suis plutôt opposé aux corridas, mais ça ne m’empêche pas de lire « Death in the Afternoon » d’Hemingway et d’y voir une grande œuvre. J’en déduis qu’il existe un concept, cousin de la fameuse « suspension de l’incrédulité » : ce serait la « suspension des convictions », qui prédispose à la lecture (et à l’appréciation) de textes avec lesquels on serait, autrement, en désaccord.

(Alto, p.236)
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Alors que l'anglais ne se casse pas la tête (baie noire, baie bleue, baie paille, baie qui pique), les noms de ces divers fruits diffèrent en français du tout au tout.

Le mot "mûre" viendrait du latin "mora", variante de "morus", de l'indo-européen "moro", apparenté au grec "moron". Baie des idiots, donc.

(Dominique Fortier)
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Il est une glace légendaire où l'on se découvre tel qu'on se rêve : le vieillard fané y voit intact le visage de sa jeunesse, le nain est un géant, le chauve passe une main tremblante dans ses cheveux, le bègue ouvre la bouche toute grande pour chanter, la laide s'émeut de la finesse de ses traits et de l'éclat de son sourire, le lâche trouve le courage qui depuis toujours lui faisait défaut et ose enfin se lever. Ce miroir fabuleux et banal, c'est le regard tout-puissant de qui vous aime, dans lequel vous vous noyez. Qu'il détourne les yeux, vous êtes perdu, c'est-à-dire : vous vous retrouvez.
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Il est une glace légendaire où l'on se découvre tel qu'on se rêve : le vieillard fané y voit intact le visage de sa jeunesse, le nain est un géant, le chauve passe une main tremblante dans ses cheveux, le bègue ouvre la bouche toute grande pour chanter, la laide s'émeut de la finesse de ses traits et de l'éclat de son sourire, le lâche trouve le courage qui depuis toujours lui faisait défaut et ose enfin se lever. Ce miroir fabuleux et banal, c'est le regard tout-puissant de qui vous aime, dans lequel vous vous noyez.

(Dominique Fortier)
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Si la fiction est le royaume du « si » (et si? et si?), la traduction est le domaine du « presque », un pays vaste, aux contours imprécis, dont les paysages demandent à être inventés au fur et à mesure.
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Il n'y aurait certainement jamais eu de littérature si une partie de l'humanité n'avait été fortement encline à pratiquer l'introversion, à refuser le monde tel qu'il est, à oublier la fuite des heures et des jours pour garder les yeux fixés sur l'immobilité des paroles muettes. (Italo Calvino)
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Combien d'entre nous pourraient, comme jadis, mener jusqu'à la grange le cochon engraissé pendant l'année et devenu un animal familier, là, le suspendre par les pattes de derrière, l'égorger et le regarder saigner à mort avant de se mettre en chantant à fabriquer du boudin?
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J'aime ce g à la fin de coing, comme le c de jonc et le p qui fait la queue du loup, ces lettres inutiles, restes de latin ou d'ancien français, qui nous rappellent que la langue que l'on parle s'est façonnée petit à petit au fil des siècles, gardant des traces et des cicatrices de ses combats, de ses bonds en avant et de ses sauts de côté. Rien ne m'ennuierait comme une orthographe où chaque lettre correspondrait à un son, toujours le même, où l'on admirerait des nénufars au mois d'aout avant de rentrer manger de la soupe à l'ognon.
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