Dans ces deux pièces,
Jon Fosse s'est judicieusement débarrassé des didascalies sur les décors et la scénographie que je trouvais poussiéreux et suranné dans "Le Nom" et "L'Enfant". Tout est fait pour se focaliser sur les personnages et laisser notre imagination leur dessiner un environnement. Les personnages pourraient être tout le monde : L'un, l'autre, une jeune femme, un jeune homme, une femme âgée, etc. Beaucoup de courts silences dans les dialogues ou des suspensions, des hésitations. On a beaucoup de mal à exprimer ce qui compte vraiment, notre rapport à l'existence, le sens de toute cette agitation. Alors on s'arrête, on réfléchi, on s'interroge, on comble cette angoisse par des futilités, on s'accroche aux habitudes. Comme dans les
tropismes de
Nathalie Sarraute. Et la vie de ses personnages est belle par instants. C'est furtif, mais c'est joyeux et agréable.
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