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Critique de Babbu2A



Après un premier livre autobiographique sur la relation qu'Eric Fottorino entretenait avec son père adoptif (L'homme qui m'aimait tout bas), il nous revient ici avec un nouveau roman qui évoque cette fois-ci sa relation à son père biologique.

Ce livre avait en théorie bien des raisons de me plaire.

Le sujet d'abord puisqu'il traite de l'affection pour ne pas dire de l'amour que se portent en toute pudeur un père et son fils. Quel beau thème !

Ensuite, il s'agit d'une quête, puisque suite à un abandon de l'auteur en bas âge dans des circonstances particulières, les deux protagonistes se retrouvent après plusieurs décennies et ainsi se découvrent l'un l'autre. Cette thématique de la découverte de soi (et de ses origines) à travers l'autre nous renvoie tous à nos propres existences, n'est-ce pas ?

Enfin, ce livre aborde la question, je le disais, de l'abandon et des retrouvailles. Et à travers le récit, et à travers ce que l'auteur nous livre concernant ses deux pères (biologique et adoptif), on comprend bien, qu'on soit fils naturel ou fils adopté, qu'il y a nécessairement, pour qu'une relation forte s'installe, un acte adoption mutuel entre un enfant et ses parents.
Il se dit qu'on ne choisit pas sa famille. Tout ça n'est pas si sûr et ce livre montre bien que l'auteur a fait le choix, tant avec son père adoptif qu'avec son père naturel, de construire une relation forte et ainsi de les choisir tous les deux.

Bref, ce livre avait en théorie bien des raisons de me plaire... Pourtant, je me suis ennuyé ! Si le point de départ m'intéressait, le traitement n'a pas été à la hauteur de mes attentes.

Par ailleurs, le risque dans les autobiographies, c'est que les émotions fortes que l'auteur ressent pour lui-même n'aient pas la même intensité chez le lecteur.
Ainsi, les petits détails de la vie de famille qui réjouissent l'auteur apparaissent parfois bien insipides.
Dans ce cas, force est de constater que la résonnance de cette histoire ne m'a que faiblement touché.

Ensuite, même si Eric Fottorino écrit bien, avec même certaines pages de ce livre très réussies, j'ai globalement trouvé son récit lent, bavard, et parfois même emprunt d'une certaine vacuité.

Enfin, je dois avouer, que j'ai été gêné chez Eric Fottorino par ce besoin viscéral, obsessionnel et à mon sens excessif, d'éprouver la culpabilité d'avoir manqué un rendez-vous et ce besoin irrépressible de magnifier, d'auréoler ce père longtemps absent.

Je suis donc, vous l'avez compris, un peu déçu par ce livre qui, d'une certaine façon, a lui aussi manqué son rendez-vous.
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