J’ai juste envie que la maison ‘enveloppe, envie du silence de la maison, envie que le chat heureux de mon retour frôle mes chevilles, me mordille les jambes. (p. 67)
La solitude , oui, mais la grande liberté aussi.
Etrangement, mon sac ne me pèse pas. Je marche l’âme légère, le pas léger. La mer est proche et tranquille. Alouettes, bruants des roseaux, paons du jour.
Et c’est la joie qui me saisit, une joie inattendue. Je marche vers les vagues par des chemins solitaires o chaque pas est un bonheur, une jouissance.
Soudain, le foisonnement rouge d’un champ de coquelicots. (p. 54)
Je me lave les cheveux, me douche longuement, bois l’eau tiède à même le pommeau de la douche. Je ris. Je donne en offrande à la vie la fatigue de ce jour, la beauté des chemins parcourus, le chant de l’alouette. (p. 46)
J’ouvre la fenêtre donnant sur le jardin, je rends grâce à la vie d’être là, face à la beauté du monde. (p. 27)
C'est à ce moment-là que me reviennent les mots de Friedrich, les mots que je me répète. Des mots qui ne parlent que de musique, toujours, presque touours, mais qu'à tort ou à raison, je ne parviens à lire que comme des métaphores de mots d'amour. Friedrich m'écrit que pour jouer Debussy, il doit plus doucement caresser les touches noires, les effleurer du bout de la main gauche, et c'est sur mon corps à moi que courent ses doigts.
C'est à ce moment-là que me reviennent les mots de Friedrich, les mots que je me répète. Des mots qui ne parlent que de musique, toujours, presque touours, mais qu'à tort ou à raison, je ne parviens à lire que comme des métaphores de mots d'amour. Friedrich m'écrit que pour jouer Debussy, il doit plus doucement caresser les touches noires, les effleurer du bout de la main gauche, et c'est sur mon corps à moi que courent ses doigts.
A vivre avec toi, je vivais trop loin de moi. Depuis trop longtemps.
Les éoliennes au loin restent immobiles, oiseaux suspendus dans l'immensité d'un ciel annonçant l'orage vespéral.