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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Élisa est née de père français et de mère mongole. À la mort de son père, elle décide de retrouver sa mère, Dulmaa, en Mongolie. Elle a besoin de comprendre l'abandon de sa mère, elle ne veut plus traîner sa colère et ses regrets.

Là-bas, elle est confrontée aux difficultés de sa double culture. On ne l'accepte pas vraiment comme une mongole. D'ailleurs, elle se rend vite compte des différences culturelles. En Mongolie, on préfère frôler les problèmes, les esquiver, mettre le couvercle sur la marmite. Et puis, dans leur culture, il est normal que les enfants vivent éloignés de leur famille. L'enfant ne demande pas de compte à sa mère, elle est l'égale du Bouddha !

Élisa part alors seule en expédition, à travers la steppe, dans le but de retrouver sa mère. Pas tout à fait seule en fait…

Elle part aussi sur les traces de son père qui avait fantasmé sur ces grands espaces, à la recherche d'une culture nomade, de l'authentique. Mais cette culture est-elle si homogène ? Les nomades, loin de toutes routes, enfermés dans leurs croyances ancestrales ne ressemblent pas toujours à l'image que se fait le touriste occidental. Les lois de la steppe sont parfois rudes dans ces contrées reculées.

Ce roman est à la fois un voyage nous faisant découvrir le visage de la Mongolie ; pays des esprits, des chamans ; à cheval entre traditions et modernité, mêlant grands ensembles de l'époque soviétique, cabanes et gers branlantes (yourtes), ordures et gravats jonchant les rues, zones d'activité immenses et chaotiques ; et plus loin, la vie nomade avec ses lois immuables, entre hospitalité et rugosité. Un voyage avec quelques pointes d'humour. Mais très vite, dans cet univers spirituel, flou, à la limite du réel, on suit le parcours d’Élisa en comprenant qu'il s'agit là d'une quête. Celle de savoir qui elle est dans cet enchevêtrement de cultures.

Par moment, j'ai été frustrée, car j'aurais préféré qu'il y ait plus de « Mongolie » et moins de psychologie. Comme si la Mongolie n'était là que pour servir de fond à une leçon de psychologie, un peu trop académique à mon goût. Il y manque le côté naturel des émotions qui se fondent, qui se comprennent, sans qu'on ait besoin d'appuyer, d'insister.
Pourtant, j'avoue que le lac Khovsgol, un village de nomades avec ses troupeaux et ses gers, c'est certain, sont un cadre idéal pour la méditation.

J'ai retrouvé dans Dulmaa les thèmes abordés par le livre « Enfants de tous les temps et de tous les mondes ». Il s'agit bien aussi là d'une histoire d'enfants et de mondes, sauf que dans celle-ci, l'enfant est balloté entre deux mondes, prise dans le piège de parents qui ont du mal à se faire une place dans une autre culture. La mixité culturelle, ce n'est pas si simple…

Je remercie Babelio et les Éditions Thierry Marchaisse pour ce roman qui nous ouvre vers la culture mongole.

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Je remercie Babelio et les Éditions Thierry Marchaisse pour cette charmante lecture.
Le titre fait référence à la mère d'Élisa, Dulmaa, qui est l'objet de sa quête, celle qu'elle doit à tout prix retrouver pour connaître la vérité sur leur abandon, à son père français et elle lorsqu'elle était toute petite.

Dès le début de l'histoire, dans l'avion, Élisa fait un très mauvais rêve. Alors cauchemar ou rêve prémonitoire? En tout cas, c'est un rêve à interpréter d'une autre manière.
Une quête au gré des commentaires, des astuces de son défunt père de par ses journaux de bord. Elle sera aidée tout au long de son périple par Ovoo ("grand-père" en français), à qui elle tient tout particulièrement (mais il est un peu comme un fantôme bienveillant, alors est-il réel ou est-ce un esprit?), Tulai le vieux chien ("lapin" en français) et Xurdan le cheval ("rapide" en français). Au cours de sa quête pour retrouver sa mère, elle va se faire enlever par une tribu nomade, reconnue comme une Mongole, pour être mariée de force à un homme idiot, laid, brutal et cruel. Et s'ensuit une fuite pour échapper à cela, une course-poursuite douloureuse et longue, qui lui fera faire certaines choses graves avant de reprendre sa quête initiale. Et ce qu'elle aura fait, et avec qui, l'aura rendu presque célèbre, les rumeurs étant allées bon train et cela, en un sens, va lui servir plus d'une fois.
Une quête qui n'aura pas eu l'effet escompté et les vérités ne seront pas celles à laquelle elle s'attendait mais elle va les comprendre aisément: Ovoo, Lapin... ce que sa mère lui aura laissée.

L'écriture de l'auteur est agréable, fluide et c'est écrit à la première personne du singulier afin qu'on puisse plus se rapprocher du personnage principal. Beaucoup de descriptions mais je n'en attendais pas moins avec cette histoire et c'était des plus bénéfique. ça se sent que l'auteur a vraiment un lien avec ce pays, qu'il y a un vécu, des connaissances des lieux, de la vie là-bas etc...

La Mongolie, pays qui a commencé à m'intéresser il y a quelques temps grâce à la série télévisée Marco Polo mais aussi et surtout grâce au manga (seinen) Bride Stories de Kaoru Mori, un manga que j'apprécie énormément. C'est donc un pays que je ne connaissais que très peu et du coup, c'était vraiment une plongée dans une autre culture radicalement différente de la nôtre, un voyage dépaysant mais immensément riche: chevauchées dans les steppes, la nature qui est encore reine, l'accueil chaleureux, l'hospitalité légendaire des Mongols, les gers/yourtes, la bénédiction des esprits, le lait de jument fermenté, la vie nomade de certains peuples qui vivent du bétail, des coutumes outrageuses comme les mariages forcés, les rapts... C'est ce qui fait de la Mongolie... la Mongolie, ça lui est propre. Des us et coutumes différentes, autres moeurs, des sujets tabous, je dirais même presque une autre époque puisqu'il y a certaines villes qui sont modernes, qui se rapprochent de notre civilisation et d'autres peuples qui vivent encore en autarcie, en nomades; les croyances sont fortes car les Mongols croient aux esprits, la religion Bouddhiste aussi est très ancrée dans ce pays.

Il y a vraiment un choc des cultures et c'est un sujet qui sera toujours d'actualité, voilà ça arrive tous les jours que des couples mixtes se forment entre Occidentaux et gens de l'Est, et contrairement, à ce que l'on pourrait penser, c'est parfois très difficile pour deux personnes n'ayant pas les mêmes coutumes, la même langue etc...

Un voyage initiatique, un retour à ses origines, cet éternel questionnement de pourquoi une mère a abandonné son enfant, ces questionnements à propos de la mixité, un soupçon de fantastique, des mystères, un peu d'action... c'était vraiment une bonne lecture, riche d'enseignements, riche en découvertes, j'ai été surprise d'avoir autant apprécié.
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Ce roman nous entraîne dans une belle aventure au pays mongol. Elisa, jeune femme , élevée par son père à la suite du départ inexpliqué de sa mère, se lance à la recherche de celle-ci. Plus qu'un voyage en Mongolie, on entre avec elle dans le pays des croyances et des esprits, des ruses et des violences.
Je suis entrée sans peine dans l'histoire dès les premières pages, ai beaucoup aimé ce mélange de traditions et de modernité, mais la fin du roman m'a carrément ennuyée.
ceci dit, l'écriture est fluide et le personnage d'Elisa très attachant.
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Les grandes étendues m'attirent et je voyage dans mon fauteuil. Ian Mannok m'avait déjà entraînée en Mongolie et lorsque Masse critique a proposé "Dulmaa" je n'ai pas hésité un instant. C'est ainsi que j'ai embarqué avec Elisa jeune franco-mongole dans un avion à Paris en direction de "Ulaanbaatar". Elle a promis à son père avant son décès qu'elle partirait à la recherche de sa mère qui les a abandonnés sans prévenir pour retourner dans son pays natal. Elle est bien accueillie, mais lorsqu'elle explique à sa grand-mère et à sa tante le but de ce voyage elle entend "ce n'est pas normal de demander à sa mère pourquoi elle a disparu complètement, d'en être... contrariée ?" Alors qu'Elisa envisage de prendre un billet pour rentrer en France, sa tante lui propose de l'accompagner et de camper près d'un très beau lac... C'est le début d'une épopée débridée qui va lui faire vivre d'intenses aventures, dans un monde où subsistent les traditions, où le spirituel et le virtuel coexistent, et ce jusqu'au péril de sa vie... fort heureusement un grand-père énigmatique et rusé veille sur elle ! retrouvera-t-elle sa mère ? Un roman d'aventures bien documenté et agréable a lire, malgré les grandes chevauchées un peu fatigantes ! Les expressions en mongole sont immédiatement traduites en français. Je passerais volontiers ce roman à des ados.
Je remercie les organisateurs de Masse critique et les éditions Thierry Marchaisse, que je viens de découvrir (j'aime le papier !).
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Dulmaa, c'est la mère de la narratrice, une franco-mongole élevée par son père depuis que sa mère les a laissés en France sans explication, il y a dix ans. A la mort du père, la jeune étudiante en médecine retourne en Mongolie, où elle retrouve sa tante et ses grands-parents, mais pas sa mère, partie en retraite bouddhiste, ce qui semble l'empêcher d'aller lui demander des comptes... Mais Elisa se lance quand même, à cheval, en camion, en train... Elle se ait enlever, s'enfuit, traverse la Mongolie entière, accompagnée de son grand-père (par moments), d'un chien mystérieux, d'un courage à tout épreuve.

Curieux roman qui mêle quête initiatique (retrouver la mère et les origines), chamanisme (les esprits sont là en permanence), mais aussi récit de voyage et d'aventure, ce texte est assez bien écrit, et montre surtout que l'auteur connaît bien ce pays et ne le fantasme pas du tout. On est loin de la fascination habituelle, mais pas de dénigrement non plus, du respect, beaucoup. Même si le côté chamanique m'a un peu dérangée (j'aime quand un roman est franchement fantastique ou ne l'est pas du tout, mais apprécie modérément l'entre-deux...), j'ai beaucoup aimé la fin du roman, et les descriptions que l'on sent sincères.

Lu dans le cadre du Prix René Fallet 2017.
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Un très beau roman, agréable à lire sur le parcours d'une femme courageuse qui effectue un beau voyage initiatique où elle se découvre et se transcende. Belle découverte
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Grâce à l'opération Masse critique j'ai pu découvrir ce roman et je ne suis pas déçue.
J'ai beaucoup aimé suivre les aventures d'Elisa. La relation qu'elle entretient avec son grand - père est particulièrement émouvante. Les descriptions des moeurs et des paysages sont très précises et nous emmènent aisément en territoire mongol.
J'ai aussi apprécié le fait que certains dialogues soient en mongole ce qui nous plonge vraiment dans une autre culture.

Petit bémol, j'ai eu un peu de mal à m'attacher à l'héroïne, que je jugeais vraiment trop égoïste et pinailleuse. Mais au fur et à mesure de sa compréhension des coutumes et du caractère des mongols, de ses aventures, elle mûrit et devient une jeune femme que l'on parvient à apprécier.

Le petit plus, le message de l'auteur sur l'amour des parents. le fait que tous les parents ne sont pas les mêmes, n'ont pas tous la fibre maternelle, paternelle, ne peuvent pas tous aimer de la même manière.

Une bonne lecture !
Lien : https://labullederealita.wor..
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Histoire passionnante bien qu'un peu surréaliste !
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