Et les blancs sont partis...

Le personnel politique français, arc-bouté sur une vision figée de la République, n'est plus en prise avec la composition réelle du pays. Alors que la France est devenue une nation multiculturelle, ils continuent de percevoir la diversité d'origines comme une menace. Il faut aujourd'hui pouvoir parler de façon apaisée des Maliens, des Sénégalais, des Guinéens, des Tunisiens, des Comoriens, des Algériens, des Ivoiriens, des Marocains, des Congolais, des Turcs (la liste n'est pas exhaustive)... qui composent notre pays. La génération des parents et grands-parents a laissé la place à des générations de binationaux : des Franco-Maliens, Franco-Sénégalais, Franco-Guinéens (je ne refais pas la liste)... C'est une chance formidable pour notre pays.

Comment intéresser à la chose publique des citoyens, noirs, maghrébins ou asiatiques, dont les villes sont pilotées par des élus blancs depuis plusieurs décennies, alors que dans les écoles, les bureaux de poste, les files des supermarchés et aux abords des terrains de foot le week-end, les seules personnes que rencontrent ces citoyens sont des Noirs, des Maghrébins et des Asiatiques ? Comment ne pas y voir une profonde fracture démocratique?