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Critique de nadejda


«Une ville étrangère, une femme, un voyage, un amour. Nous croyions avoir un destin avec cette panoplie.»
Ce récit est composé comme une mosaïque dont les tesselles s'étoilent autour de Lisbonne et d'une femme aimée vers lesquelles l'auteur ramène régulièrement son récit.
Olivier Frébourg nous entraîne dans ses déambulations à travers la ville blanche, imprégnées d'une mélancolie pleine de tendresse, entre veille et sommeil, le cerveau parfois embrumé par l'absinthe ou abruti par le gin. Il se remémore les lieux visités en compagnie d'une femme qui est à elle seule toutes les femmes. «D'où venais-tu ? Je me disais que ton excentricité avait des origines russes, que tes yeux noirs allaient jusqu'à la Circassie et que ton goût pour l'ésotérisme puisait ses racines à Samarcande.»
Mais son amour des ports ne serait-il pas encore plus grand qui le fait glisser de Lisbonne à Buenos Aires pour «donner à la saudade une cambrure argentine».
Errance au gré des ports, à bord de paquebots de la Compagnie Générale transatlantique dans son enfance, nostalgie des beautés d'un monde disparu ou en voie de disparition, il se sent «d'une génération qui a préféré l'économie à l'aventure, le confort à la fracture...»
et à Buenos Aires il devient un porteno, un immigré fuyant l'Europe épuisée. «Au bout du compte la vie rêvée a toujours été pour moi une dérive insulaire ou portuaire le long des côtes qui n'intéressent plus personne.»
«Tu sais qu'en Argentine, au Portugal ou ailleurs je ressens ce bonheur vibrant que je n'éprouve plus en France. le tango et le fado donnent à ma vie un peu de gravité.»
On se laisse sans peine emporter et bercer par la voix cassée qui imprègne ce livre d'une profonde nostalgie amoureuse.
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