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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Emilie Frèche, dont je n'avais jamais lu de livre, m'a emportée dans ce très beau roman dessinant le parcours d'une femme confrontée à la douleur et à la violence de la mort de ses parents. Un drame qui va l'obliger à comprendre, à redécouvrir ce couple parental et réinventer sa place au sein de ce duo fusionnel. C'est douloureux, sensible, amer, triste, parfois joyeux et cela donne un ouvrage réussi. Je recommande.
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On a pas mal parlé à l'époque ( 2013) de ce couple d'octogénaires qui s'est donné la mort dans un palace parisien par asphyxie au moyen d'un sac plastique, un geste délibéré afin de protester contre l'accès autorisé à "une mort douce". Il semblerait que la maladie de l'un d'entre eux les ait décidés, craignant la dépendance et la séparation. Emilie Frèche a repris ce fait divers dans une fiction, avec pour narratrice une fille Eléonore, divorcée d'un mari toujours amoureux d'elle, un fils Simon qui crée et alimente un site Instagram sur la mort de ses grand-parents. Ces derniers, par la plume de l'auteure deviennent des publicitaires bobos parisiens avant l'heure, fêtards, quelque peu "m'as-tu-vu", un cadre dans lequel leur fille n'a pas eu une grande place. le roman se laisse lire, il y a des passages plus intéressants que d'autres, mais pour ma part, n'a guère suscité un grand enthousiasme, peut-être est-ce dû au style d'écriture qui ne provoque pas de grande émotion. Pourtant avec un tel scénario !
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Je referme ce roman sans trop savoir quoi en penser. La dernière phrase me décroche un sourire, certes, mais si je ne l'écrivais pas ici je ne m'en rappellerai pas. Tout comme l'ensemble du roman d'ailleurs. Car j'ai le sentiment que ce n'est pas un roman qui le fait, ça - marquer.
Je ne suis pas défaite de mon impression initiale tout au long de ma lecture : celle que ce récit manquait d'authenticité. J'ai eu un rictus à la lecture de la lettre de suicide de Maud et Ezra, comme ci je sentais l'autrice écrire et non pas les personnages. Les récits qui ont tendance à me marquer le plus sont ceux qui me font oublier que je lis, qui me font oublier que personne n'est derrière une histoire. Ici, ça n'a malheureusement pas été le cas pour moi.
Attention, loin de moi l'idée de dire que je n'ai pas aimé ma lecture. J'ai simplement été déçue. Car en le commençant, je m'attendais à un plaidoyer pour et contre le suicide assisté mais en réalité ce n'est pas tellement le cas. le combat de Simon, petit-fils du couple de suicidés n'est finalement que très secondaire, et participe davantage à présenter la relation de Simon et sa mère (le personnage principal) que de proposer une réflexion sur ce débat de société au lecteur.
J'ai la sensation que de nombreuses questions soulevées par des évènements du récit ne trouvent jamais de réponses. Des portes sont ouvertes, mais on ne sait jamais pourquoi. J'attendais parfois chapitre après chapitre ce qu'il allait advenir de cet élément de l'histoire, mais on y revenait jamais.
C'est davantage un livre sur le deuil que sur la question du suicide assisté. Pourtant, ce dernier sujet est omniprésent, mais largement survolé à mon goût. Ce qui fait que je ne me sens pas grandie de cette lecture mais plutôt frustrée.
Toutefois, j'ai particulièrement apprécié la façon dont le couple est décrit, lui et son train de vie durant les Trente Glorieuses, mais aussi la place d'un enfant dans un couple quand celui-ci semblait se suffire à lui-même ou encore la place de l'architecture.
Malheureusement, ce n'est pas ce que j'étais venue chercher avec ce roman !
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Maud et Ezra Kerr, deux octogénaires qui ont fait fortune dans la publicité en étant parti de rien séjournent à l'hôtel Lutetia à Paris.
Ils se parent de leurs plus beaux habits et s'allongent dans le lit.
Quelques temps plus tard, ils s'enfilent, sur la tête, des sacs de congélation.

Ce double suicide organisé n'était su de personne. Leur fille, Éleonore, est choquée avant d'être en colère devant l'égoïsme manifeste de ses parents. Son fils, Simon, voit cet acte de ses grands parents comme un geste sublime et militant sur le droit de choisir sa mort. Deux points de vue explorés tout au long du récit.

Le sujet est dur, glauque et on s'attend à avoir des noeuds dans la gorge.
Il n'en est rien. Légèrement cynique voire caustique, l'autrice ne parle pas seulement du suicide assisté ou non, elle décrit avec habileté, le deuil de ceux qui restent, leur difficulté d'avancer quand tant de questions restent sans réponses.
Elle dresse aussi le portrait de ces traumatisés de la guerre qui n'aspirent qu'à la liberté quitte à choisir le moment de la mort.
Un beau roman que je vous conseille, malgré des phases d'ennui.

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Le début du livre est prometteur. Drame, suspens, introspection… l'histoire fonctionne et je me mets à la place d'Eléonore, fille reléguée au second rang, après l'agence de pub, la fête et la maison des bulles. le portrait du couple est crédible aussi. J'aime le côté mystérieux et politiquement incorrect de ces deux personnages qui ne forment qu'une entité. le problème c'est l'histoire du fils d'Eléonore auquel je ne crois pas et qui n'apporte rien au récit. Quel dommage car l'intrigue est très bien trouvée et pouvait déboucher sur tellement de questions sur l'après-guerre, le monde de la publicité, la réussite sociale et culturelle… il manque de la profondeur, de la vérité pour essayer de comprendre ce dernier geste. On reste au niveau d'Eleonore qui nous enferme dans sa tentative de guérison avec un ex-mari et un fils tout sauf convaincants.
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C'est un roman qui se lit plutôt bien et qui remplit son office de divertissement sans prétention.
L'intrigue avance de manière naturelle et la romancière qui s'inspire ici d'un fait divers glisse admirablement vers une fiction. L'histoire de ce couple d'originaux est bien brossée, tout ce qui gravite autour l'est également. le propos de leur fille qui est aussi la narratrice est intéressant et décrit bien son trouble, sa relation compliquée à ses parents, à son fils... C'est fait de manière subtile. On ne peut pas vraiment parler de chute avec le suicide de ce couple dans la mesure où il s'agit d'un fait divers dont on a beaucoup parlé, dans la mesure également où dès les premières pages, on apprend ce qui leur est arrivé, toutefois, le roman comprend une intrigue dont le dénouement est habile et bien amené.
Seule ombre au tableau ici à mon sens : le style. C'est une histoire qui nous est racontée comment on raconterait la vie de ses voisins à un autre voisin.
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Un couple se suicide en grande pompe, laissant leur fille unique (re) découvrir tout ce qui la séparait d'eux.
J'ai trouvé ce livre violent. Ce couple fusionnel et sa façon d'ignorer leur fille, de lui nier une place dans leur mort, de lui imposer leurs choix et de lui voler sa manière de faire son deuil. Cela m'a été douloureux.
Et puis, les pages passent, le temps aussi. Un passage étrange sur la fiscalité successorale, passage étrange mais justifié, finalement dans le temps du deuil, surtout un deuil imposé comme celui-ci, tout est remis en question. le temps passe, Eléonore évolue, j'évolue aussi. Je suis en colère contre Simon, cette façon qu'il a de faire le jeu de ses grands-parents, ces publicitaires qui se transforment en produit, ce petit-fils qui se transforme en communiquant. Et face à ses témoignages de plus en plus personnels, je sens l'amour qui le liait à eux, ma colère s'atténue, lui aussi fait son deuil, à sa manière, plus proche de celle de ses grands-parents, plus spectaculaire. Je n'adhère pas, j'accepte.
Le temps passe, Eléonore déménage de nouveau, c'est fou cette impossibilité qu'elle a de trouver un lieu à elle, nulle part, ni chez ses parents, ni aux Bulles, ni dans ses appartements.
Le temps passe. La colère fait place à un autre sentiment, plus difficile à qualifier. Pas de l'indifférence, pas de l'adhésion. Mais une acceptation de leurs vies, juste pour ne pas passer à côté de la sienne, ne pas tout rejeter en bloc, ne pas oublier mais ne pas donner une importance démesurée au passé.

Bref, un livre qui m'a "parlé". Je ne suis pas Eléonore et je ne vivrai pas ainsi mes deuils. Mais d'une certaine façon, il m'a permis de les anticiper et peut-être de mieux appréhender ce qui m'arrivera un jour.
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