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Citations sur Prenons le pouvoir sur nos retraites (10)

La pension relève du droit du travail : elle n'est ni un patrimoine relevant du droit de propriété, ni une allocation relevant du droit de l'aide sociale.
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Aucune puissance économique ou politique ne peut réduire ou supprimer la pension, ni imposer aux retraites des tâches qu'ils ou elles ne veulent pas faire. C'est une expérience formidable d'autonomie populaire par rapport au patronat et à l'État capitalistes.
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Gagne-pain et gagne-temps libre, le travail est pour celui qui l’exerce un moyen pour autre chose que son objet. 
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C'est nous qui produisons, c'est nous qui décidons.
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Il est donc décisif pour la bourgeoisie capitaliste, qui a le monopole du travail et qui entend bien le conserver puisque c'est le fondement de sa puissance de classe, de faire admettre comme naturelle, cette séparation des travailleurs des fins et des moyens du travail. Gagne-pain, et gagne-temps libre, le travail est pour celui qui l'exerce un moyen pour autre chose que son objet. Le travailleur est invité à ne lui donner aucun objet en lui-même. Il "fait son travail" au sens où certes il applique son savoir-faire à un travail concret qui produit une valeur d'usage, mais ce n'est pas lui qui l'a décidé et ce qui advient de ce produit concret n'est pas de son ressort, pas plus que le contexte dan lequel s'inscrit la valeur économique qu'il crée. C'est d'ailleurs ce que nous exprimons crûment lorsque, à quelqu'un qui s'étonne du peu de légitimité à ses yeux de ce que nous faisons, nous répondons " je fais mon travail". Traduction : je ne suis pour rien dans ce que je fais. Question : pourquoi est-ce que je le fais quand même alors que j'entends bien vivre dans un pays démocratique ? Pourquoi est-ce que j'exclus le travail de la démocratie? Évidemment, travailler contre ma déontologie me trouble, je "souffre au travail", comme on dit.
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Tout retard supplémentaire dans la prise de pension comme le fait de passer l'âge légal de 62 à 64 ou 65 ans, laisse plus longtemps encore démunies sur ce marché des personnes qui seront prêtes à accepter n'importe quel travail payé à la tâche, comme autoentrepreneurs ou avec un CDD lié à une mission déterminée, car après 60 ans l'accès à un emploi en CDI respectant l'ancienneté acquise et le salaire de la convention collective est mission impossible.
Offrir au patronat des personnes affaiblies sur le marché du travail, corvéables pour leurs employeurs et ne disposant pas des droits et ressources pour leur opposer une maîtrise collective du travail, c'est d'ailleurs le facteur commun à toutes les initiatives de Macron dans le champ de l'emploi. Les régressions en matière d'indemnisation du chômage vont dans ce sens. Et le recul programmé des lycées professionnels au bénéfice de l'apprentissage obéit à la même logique.
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La solidarité intergénérationnelle est une très belle pratique dans les relations familiales ou de voisinage. Se soucier de la santé d'une vieille voisine, lui rendre visite, l'aider pour ses courses ou dans ses rapports avec la sécu ou une administration, trop souvent "dématérialisés" comme on dit pour masquer leur déshumanisation par des procédés numériques très énergivores et porteurs d'un capitalisme de surveillance, c'est la base de la vie commune. Et les relations entre les grands-parents et leurs petits-enfants s'articulent heureusement à celles que nouent parents et enfants. Mais transposer une "solidarité intergénérationnelle" très pertinente pour la famille ou le voisinage dans la définition du statut de la personne au travail pose problème.
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[L]a question absolument vitale est la suivante : les retraités sont-ils des travailleurs titulaires d'un salaire et en capacité de décider du travail qu'ils font, ou sont-ils d'anciens travailleurs retrouvant dans leur pension le différé de leurs cotisations et libérés du travail ? La réponse, non moins vitale, de la bourgeoisie capitaliste est évidemment que les retraités sont d'anciens travailleurs. Le drame est que c'est aussi la réponse de leurs opposants.
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Car ce n'est pas d'abord le montant des pensions de retraite qui motive l'acharnement de la classe dirigeante. C'est d'abord leur nature, et sur ce terrain aussi les reculs sont considérables. Et invisibilisés. (...) Nous savons tous que la pension relève du droit du travail : elle n'est ni patrimoine relevant du droit de propriété, ni une allocation relevant du droit de l'aide sociale. Or aucune autre ressource liée au travail de la personne n'est à ce point dénouée de ses activités ici et maintenant productives. Quoi qu'il fasse, le retraité est payé, sa pension ne peut pas être supprimée ou réduite en fonction de ce qu'il fait.
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Macron ne s'en tient pas d'ailleurs qu'au recul de l'âge légal, la suppression du droit au salaire pour des personnes sans emploi est essentielle chez lui. C'est évidemment l'objectif de ses réformes de l'assurance-chômage, et cela reste malgré son abandon d'un régime unique par points, sont but en matière de retraite. Les régimes les plus significatifs de la pension comme salaire continué, contre lesquels les régimes par points ont été créés, sont ceux de la fonction publique et ceux des salariés à statut de la SNCF, de la RATP ou de l'EDF-GDF : la mise en extinction de ces régimes dits "spéciaux" est évidemment à l'ordre du jour, au nom de l'équité, alors qu'il faudrait les généraliser à tous.
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