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Critique de blamblinou


J'ai découvert Camille Froidevaux-Metterie avec son essais Seins, et c'était une véritable révélation. La retrouver avec un essai sur le corps enceint, alors que mon propre corps n'est pas encore totalement remis de ma dernière grossesse, est tout aussi bouleversant pour moi.

Cette philosophe propose un féminisme dont je me sens très proche : s'inscrivant dans l'histoire des féminismes, elle en retrace les grandes lignes, rappelant que le rapport au corps a souvent été difficile pour les penseuses telles que Simone de Beauvoir. Si le féminisme existe, c'est parce que, pendant de longs siècles, les hommes se sont servi de la corporéité des femmes, de l'usage reproductif de leurs corps, pour les asservir, les reléguer au rang d'inférieures. Difficile alors, pour les premières grandes féministes, d'affirmer leurs droits tout en s'affranchissant de leurs corps, et pourtant, pour beaucoup, on était féministe si on parvenait à passer outre la fonction reproductrice. Camille Froidevaux-Metterie tente de penser un féminisme corrélé à une réappropriation pleine et entière du corps féminin, à la fois dans sa beauté, mais surtout dans ce qui le rend difficile à vivre.

La grossesse peut totalement s'inscrire dans cette logique. Célébrée comme un bonheur pur, cette période est souvent bien plus difficile à vivre qu'on ne le croit, mais c'est tabou d'oser dire que le bonheur n'est pas plein. L'autrice a interrogé des femmes enceintes pour faire le point avec elles. Comme dans Seins, elle part de ces paroles, pour bâtir sa réflexion.

Pour moi qui lit peu d'essais, cela rend le propos clair et agréable à lire. Et vraiment, à nouveau, je suis conquise par cette pensée dans laquelle je me reconnais pleinement.
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