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Critique de Nepenthes


Mes deux précédentes expériences de Mathieu Gaborit ont été plutôt mitigées ; beaucoup de bonnes choses, mais un espèce de chaos d'idées qui deviennent difficiles à suivre. J'ai longuement hésité avant de me lancer dans les Confessions d'un automate mangeur d'opium. Finalement, je me suis laissée tentée ; après tout, Mathieu Gaborit n'était pas seul auteur sur ce livre.

Au final, ce roman amorce peut-être une réconciliation entre lui et moi. Alors que mes précédentes lectures m'avaient laissé un sentiment désagréable d'incompréhension, ce roman m'a paru bien structuré, parfaitement délimité et de bout en bout j'ai réussi à suivre l'action. La collaboration avec Fabrice Colin aura sans doute eu cet effet positif de "juguler" le trop plein d'imagination de son comparse. Ouf !

Confessions d'un automate mangeur d'opium se lit avec aisance. le style d'écriture n'en fait pas trop, et l'ensemble du roman est équilibré et régulier (chose pas forcément évidente pour un roman écrit par deux cerveaux, d'autant plus si chacun a son style, ses idées...). Les événements s'enchaînent à un rythme soutenu. le lecteur est rapidement pris dans le tourbillon de l'intrigue. Les fils sont difficiles à démêler au premier abord, mais les morceaux du puzzle se mettent peu à peu en place...

En partant d'un crime en apparence passionnel, les auteurs nous emmènent finalement dans les tréfonds d'une société complétement gouvernée par le toxique éther, et même jusque dans les recoins les plus sombres de l'âme et de l'esprit humain.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé me "promener" dans ce Paris steampunk, au carrefour entre événements historiques et fantasmagories. Il règne une atmosphère parfois inquiétante sur le roman : entre Saint-Anne et l'usine d'automates étranges, il y a de quoi avoir quelques frissons.

Les personnages sont plutôt attachants, même s'ils ne rivalisent pas d'originalité et de charisme. L'alternance entre Margo et Théo permet de ne pas se retrouver "scotché" au seul point de vue d'un personnage, ce qui empêche la monotonie.

Globalement, ce roman est bien ficelé, agréable à lire. Il est d'autant plus agréable de constater qu'en France également, il existe de bons auteurs qui explorent ces genres très connotés "anglophones". Ce roman m'aura en tout cas donné envie de découvrir Fabrice Colin, et qui sait, peut-être, de retenter l'aventure avec Mathieu Gaborit...
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