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3,38

sur 330 notes
Le titre de ce roman est déjà toute promesse en soi… et puis la couverture qui est juste magnifique et qui nous annonce du bon steampunk, d'autant que la quatrième de couverture donne l'eau à la bouche.

Un roman donc avec un packaging en béton armé…


Un roman qui alterne du point de vue : ceux d'un frère et d'une soeur, lui aliéniste et elle comédienne. sauf que cette dernière décide d'enquêter sur le décès d'une de ses amies et va la conduire vers des aventures… plutôt ennuyeuses.

Et oui le bocal était très beau , mais le contenu décevant. L'univers steampunk est toujours très agréable, Paris, l'exposition universelle de 1905 ou le moderne côtoie l'ancien. Mais j'avoue ne pas avoir eu beaucoup de sympathie pour les personnages.

L'intrigue se tient, mais sans beaucoup d'action , ni rien de palpitant.

Et puis surtout j'ai eu l'impression de relire un remake de la poupée sanglante de Gaston Leroux, version steampunk. Certes ce n'est pas la même chose. Mais cette lecture au final a été pénible car cette idée ne m'a jamais quittée. Et pourtant les histoires sont différentes, mais le fond reste le même.
Et j'avoue que même si Gaston Leroux est un vieil auteur , qui place un peu de fantastique dans son histoire il m'a beaucoup plus convaincu que cette lecture a 4 mains.

Bref un bel emballage pour un roman un peu plat

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De la Steampunk.... française avec pour cadre Paris lors de la grande exposition universelle

Margo, actrice de théâtre décide de mener l'enquête accompagner de son frère lorsque sa meilleure amie est retrouvée morte. Très vite, Margo comprend que l'accident serait plus un crime.

Globalement, le livre possède tous les codes de la steampunk .... mais l'intrigue est par moment brouillon, et d'une lenteur grrrrr... Les auteurs ont eu l'idée de relater l'histoire en passant en alternance du frère à la soeur mais cela casse véritablement le rythme et la dimension suspens de certains passages. :LolLolLolLol:
Ajoutons la différence entre le début prometteur de l'intrigue et la fin tellement attendue, prévisible et sans grand suspens.

Un bon livre mais pas sensationnel.
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Je crois que c'est typiquement le genre de roman que j'ai lu bien trop tard. Je l'aurais sans doute plus apprécié en le découvrant il y a dix ou quinze ans.

Cette histoire steampunk écrite à quatre mains alterne à chaque chapitre entre deux personnages : Margo, actrice, et son frère Théo, aliéniste, qui enquêtent sur la mort "possiblement non accidentelle" de la meilleur amie de Margo.

L'intrigue n'est pas franchement passionnante, les personnages m'ont fait l'effet de silhouettes en carton-pâte, les thématiques sont assez convenues et la narration (à la première personne alternée) m'a irritée plus qu'autre chose - mais ce dernier point tient peut-être à mes préférences personnelles et à mon allergie à la narration au "je".

L'univers d'un Paris steampunk est cool et quelques bonnes idées pointent ça et là le bout de leur nez, mais ça ne suffit malheureusement pas à sauver l'ensemble. J'ai fini par arrêter ma lecture en cours de route parce que je ne parvenais plus à m'y intéresser. Dommage !
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Depuis le temps que ce titre me tentait, quelle déception... L'histoire m'intéresse mais l'écriture et les personnages m'indiffèrent complètement. J'ai pourtant avancé autant que j'ai pu mais ma vitesse de lecture est vraiment beaucoup trop lente à mon goût (et surtout, ne pouvoir lire que 4 ou 5 pages avant de m'endormir...). D'après ma liseuse, j'ai réussi à en lire 37% et il me reste environ 5h pour le finir mais je n'arrive pas à m'y intéresser plus que ça.

Bizarrement le titre n'a strictement rien à voir avec le peu d'histoire que j'ai lu car nous suivons un frère et une soeur par chapitres intercalés. La soeur est actrice pour le théâtre et le frère, aliéniste. La soeur apprend par journaux interposés la mort brutale de sa meilleure amie, soit-disant un suicide. Elle n'y croit pas et se lance, aidée de son frère, dans une enquête chevronnée. Mais le problème, c'est que celle-ci n'avance pas bien vite à mon goût. Les 2 personnages nous racontent leur journée en long, en large et en travers mais cela ne bouge pas beaucoup car ils ont leur métier également et des obligations avant leur enquête. Et au bout de 8 chapitres, l'histoire stagne vraiment beaucoup dans un univers steampunk pourtant original. L'intrigue se déroule à Paris pendant une Exposition Universelle où les avancées technologiques ont permis l'utilisation de l'éther sans en connaître les implications et les possibles dégâts sur la vie humaine. Grâce à nos 2 personnages, nous découvrons cet univers mais en même temps, l'histoire n'avance pas au même rythme et ça en devient lassant. le style n'y aide pas trop non plus car il est très légèrement ampoulé, tellement que certaines phrases m'endormaient toutes seules.

Comme vous l'aurez compris, la bonne découverte prévue n'a pas été au rendez-vous et je n'ai même pas eu le courage d'attendre la moitié du livre pour voir si l'histoire décollait enfin. J'apprécie l'univers steampunk mais encore faut-il que le reste suive, à savoir des personnages intéressants et une histoire aux multiples rebondissements. Donc si vous êtes amateurs d'histoires aux démarrages très lents, je vous conseille de découvrir ce « mangeur d'opium » (inconnu au bataillon pour ma part...), sinon vous risquez de vous ennuyer ferme. Ayant d'autres livres de ces auteurs dans ma PaL, je vais peut-être attendre un peu avant de les découvrir.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Acheté pour la beauté de sa couverture et les pages dorées , ce livre dormait bien sagement dans ma pal depuis plusieurs années.
Fabrice Colin est un auteur que j aime bien et j étais curieuse de le découvrir dans une histoire steampunk.
L univers steampunk m a bien plu. On suit les aventures d un frère Théo alieniste et de sa soeur Margot comedienne . La jeune femme bouleversée par le soi disant suicide de son amie Aurélie se met à enquêter et entraîne Théo .
Je n ai pas réussi à m attacher à Margot que je trouve superficielle , manieree, nombriliste et un peu sotte. Son frère est un peu plus intéressant. Ils ont une relation un peu bizarre presque malsaine.
Le récit souffre de longueurs et est parfois un peu confus . La fin est prévisible.
Je retiendrais surtout l univers steampunk.
Pas désagréable mais peut mieux faire.
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C'est la couverture qui m'a attirée. ça brillait ! Je dois dire que le design de couverture m'a bien plu, tout comme les coins de page arrondis.
Un roman steampunk. Je connais la mode steampunk, que j'apprécie bien mais que je ne porte pas, j'aurais l'impression d'être déguisée. Alors un livre, pourquoi pas ? L'époque industrielle du 19e siècle m'a toujours fascinée. On la retrouve, sans parler des grands classiques, chez beaucoup d'auteurs de romans policiers.

Dans ce cas-ci, Fabrice Colin et Mathieu Gaborit ont uni leur talent d'écrivains de l'imaginaire et du fantasy pour nous emmener à Paris, sur terre et dans les airs, à la poursuite d'un automate meurtrier. Les personnages centraux sont attachants. Margot, le jeune et belle comédienne et son frère, Théo, psychiatre et amoureux des sciences, sont entraînés malgré eux dans les profondeurs manichéennes d'une société créatrice d'automates et son inventeur fou.

C'est très bien écrit et plaisant à lire. D'autant que le sujet sur les intelligences artificielles est bien d'actualité.
Je sais que je peux renouveler l'expérience du steampunk.
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Des machines volantes, lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, servent de taxi. Elles fonctionnent à l'éther. Il y a également des automates qui servent de majordome, de vendeurs, ou autres suivant le prix que l'on veut bien mettre.

Vous prenez une artiste de théâtre, son frère, aliéniste, des automates, des machines révolutionnaires, un meurtre peu banal, vous mélangez le tout et vous obtenez ce steampunk* avec qui j'ai passé un bon moment de lecture, agréable et prenant.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un peu comme un Jules Verne ou encore, comme « Les mystères de l'Ouest », série américaine avec Robert Conrad et Ross Martin.
Sortir des sentiers battus, ça fait du bien.


*Le steampunk est un mouvement culturel qui mêle l'esthétique et la technologie du XIXème siècle à des éléments de science-fiction. Ses oeuvres littéraires et audiovisuelles se déroulent dans une réalité alternative où le progrès technologique est basé non pas sur l'électricité, mais sur la machine à vapeur.

Comme le dit si bien Douglas Fetherling, “le steampunk est un genre qui imagine jusqu'à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt.”
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En 1999 paraissait « Confessions d'un automate mangeur d'opium », un des premiers romans à tenter de populariser le steampunk en France (un courant littéraire qui met généralement en scène un XIXe siècle uchronique dans lequel vapeur et machinerie occupent une place centrale dans le fonctionnement de la société). A cet égard, l'oeuvre fait en quelque sorte figure de « classique » du genre, motif suffisant pour titiller ma curiosité. le nom des auteurs aurait cela dit pu à lui seul constituer un argument suffisant puisque le roman est le fruit d'une collaboration entre Fabrice Colin et surtout Mathieu Gaborit, deux figures incontournables des littératures de l'imaginaire en France. le roman se déroule à Paris en 1889 où on fait la connaissance des deux protagonistes, un frère et sa soeur : le premier est un aliéniste étudiant depuis des années les effets de l'éther sur le cerveau et directeur d'un établissement psychiatrique unique fonctionnant sous le modèle d'un panoptique (système architecture conçu au XVIIIe et qui permet à un gardien d'observer toutes les cellules d'un bâtiment sans que les prisonniers/patients puissent savoir s'ils sont épiés ou non) ; la seconde est une actrice réputée, actuellement à l'affiche d'une célèbre pièce de Shakespeare où elle tient le premier rôle. C'est par hasard, en lisant le journal, que la jeune femme apprend la mort d'une de ses plus proches amies, Aurélie, décédée dans d'étranges circonstances : elle serait tombée d'un aérocar qui aurait poursuivit son vol avant de disparaître des radars. Si la police ne tarde pas à conclure à un suicide suite à une malheureuse affaire amoureuse, Margo, elle, est persuadée qu'il s'agit bel et bien d'un meurtre. Alertée par plusieurs indices inquiétants laissant supposer une implication de la pègre ainsi que d'un mystérieux automate, notre actrice ne va pas tarder à solliciter l'aide de son frère pour tenter de résoudre ce mystère. Leur enquête va toutefois les mener bien plus loin qu'ils ne l'imaginaient et révéler une vaste machination visant à déstabiliser l'Europe toute entière.

En dépit de sa réputation plutôt flatteuse, le roman souffre d'un certain nombre de maladresses qui m'ont empêchée d'apprécier cette lecture dont je ressors avec un sentiment très mitigé. On y retrouve pourtant tous les éléments caractéristiques du steampunk, que ce soit au niveau de la période traitée, de l'esthétisme, ou encore des ressorts de l'intrigue. L'action se passe pendant l'Exposition universelle et le décor dans lequel évoluent les personnages est peuplé d'automates de plus en plus performants, d'aérocars, de monuments impressionnants, de machines fonctionnant à l'éther… Tout cela contribue à créer une ambiance particulière qui participe énormément à l'immersion du lecteur. le problème, c'est que si tout cela pouvait paraître novateur dans les années 1990, le steampunk est aujourd'hui beaucoup plus populaire et a donc donné naissance ces dernières années à quantité d'oeuvres littéraires ou cinématographiques reprenant les codes du genre. le roman de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit a ainsi, d'une certaine manière, mal vieilli puisqu'il paraît malheureusement bien moins original aujourd'hui qu'il ne devait l'être à l'époque. Ce n'est cela dit pas le seul reproche qu'on puisse lui faire puisque le texte souffre également d'une intrigue à la construction un peu bancale. Outre un aspect un peu brouillon, on peut surtout lui reprocher d'être trop prévisible à certains moments (surtout à la fin qu'on voit venir de très loin), et trop simpliste à d'autres. Les personnages ne perdent en effet souvent pas de temps à tenter d'échafauder des stratégies et préfèrent à la place sauter directement dans la gueule du loup, sans aucune précaution pour leur propre sécurité. Cela ne serait pas dramatique si le phénomène n'était pas systématique, ce qui ne contribue évidemment pas à donner une bonne image des personnages qui apparaissent comme deux grands inconscients dépourvus de bon sens.

Et c'est là que se situe à mon sens le plus gros point faible de l'ouvrage : la personnalité des deux protagonistes. Théo, d'abord, apparaît comme assez antipathique. Condescendant et arrogant, le jeune homme nous est présenté comme en avance sur son temps dans le domaine de la psychiatrie mais la manière dont il considère ses patients ou ses collaborateurs laissent sérieusement à désirer. le personnage de Margo est toutefois encore plus gênant dans la mesure où il donne une image désastreuse et surtout désuète de la femme. On passera sur le fait qu'elle est évidemment sublime et suscite le désir de tous les hommes qui croisent son chemin. On a en effet l'habitude que les romans ne mettent en scène que des bombes hyper sensuelles (les moches ne présentant aucun intérêt, c'est bien connu...). Non, ce qui gêne surtout ce sont à la fois la relation qu'elle entretient avec son frère, et surtout la place qu'elle occupe dans l'intrigue. Bien que là encore présentée comme en avance sur son époque (elle est indépendante, ouvertement lesbienne, se moque du regard des autres…), le rôle de notre héroïne se borne en fait tout au long du roman à se jeter bêtement dans le piège qu'on lui a tendu… avant d'être miraculeusement sauvée par son chevalier servant de frère. Qu'on nous fasse le coup une fois, c'est déjà agaçant, mais qu'on répète l'expérience à plusieurs reprises dans un roman qui ne compte que quatre cent pages, c'est un peu fort de café. On pourrait toutefois là encore s'en accommoder si la jeune femme n'était pas, en plus du reste, constamment infantilisée, non seulement par son frère, mais aussi par elle-même. En effet, je ne compte pas le nombre de fois où elle est comparée ou se compare elle-même à une « petite fille », se laissant guider « telle une enfant » et n'adorant rien tant que de grimper sur les genoux de son frère pour un câlin de réconfort (oui les deux entretiennent une relation hyper louche). L'attitude de celui-ci est à l'avenant puisqu'il la traite comme une gentille demeurée du début à la fin, multipliant les « ma chéri » condescendants et la considérant comme une petite créature fragile incapable de gérer ses émotions.

En dépit d'un cadre et d'une ambiance agréables, ces « Confessions d'un automate mangeur d'opium » se seront avérés très décevantes, non seulement au niveau de l'intrigue mais surtout des personnages qui renvoient une image de la femme absurde et surtout complètement dépassée. Si vous tenez vraiment à vous lancer dans du steampunk à la française, je vous conseillerais plutôt de vous reporter aux ouvrages de Johan Héliot ou encore Hervé Jubert qui, à mon sens, sont plus maîtrisés.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Pourquoi ai-je relu ce roman de Mathieu Gaborit et Fabrice Colin - deux auteurs que je n'aime pas particulièrement ? Parce que je suis une feignasse qui, par moment, préfère se prélasser à relire de vieux machins plutôt que d'aller chercher plus loin que le bout de son nez. Il faut dire que j'en avais un bon souvenir, de ce livre. Mais flou. Tout est dans le flou, dirait-on.

Si l'introduction, au narrateur inconnu et qui recèle bien des mystères, attrape le lecteur à la gorge, c'est là un effet de courte durée. Sitôt qu'apparaissent les deux protagonistes du roman, c'est la platitude du style et du récit qui l'emporte. Colin et Gaborit n'auront même pas réussi, à travers l'alternance systématique des points de vue de Margo et - mince, ah, j'ai oublié son nom... Ah oui, Théo ! -, ils n'auront même pas réussi, disais-je, à créer un effet de suspens qui, pourtant, marche quasiment à tous les coups avec ce genre se stratagème (même Mary Higgins Clark maîtrise le truc, c'est dire). Or, du suspens, on en aurait bien besoin dans un roman qui se veut avant tout une aventure policière où la levée du mystère central est essentielle. Quoique... on finit bien par se demander ce que cherchent finalement le frère et la soeur. Par exemple, Théo, spécialiste de l'étude des effets de l'éther sur la psyché, part sur telle ou telle piste sans vraiment de raison, sinon qu'il va falloir à un moment ou à un autre que les protagonistes trouvent quelque chose, un indice, une théorie, un truc, quoi, sans quoi ils n'iraient pas bien loin, et nous non plus. de même, on fait intervenir des personnages extérieurs pour "décoincer" la situation, sans quoi... même chose. Il semble que la construction du scénario ait quelque peu manqué de rigueur, donc on remet droit ce qui est bancal à l'aide de ce qu'on a sous la main. le résultat n'est pas toujours, par conséquent, très convaincant.

Mais surtout, c'est lent, c'est lent, c'est leeeeeent... Je suis pourtant ouverte à la littérature contemplative autant qu'à la littérature d'aventure trépidante, mais là... C'est juste ennuyeux. Il ne se passe rien, sinon que Margo passe son temps à se promener nue dans son appartement, voire devant son frère, à jouer les coquettes devant les passants et à dire et redire, jusqu'à épuiser le patient lecteur, que les hommes la trouvent très, mais vraiment très, mais vraiment très très très séduisante et que d'ailleurs, elle se trouve elle-même pas mal du tout. Ajoutons-y une touche de péché : j'ai précisé qu'elle se baladait à poil devant son frère, mais elle passe pas mal de temps aussi à l'aguicher. Je ne sais pas bien pourquoi, mais il est clair que les auteurs ont voulu nous faire comprendre qu'il existait une relation incestuelle entre Margo et Théo . Message reçu (vu le manque de subtilité de la chose, on voit mal comment on aurait pu passer à côté), mais c'est sans aucun intérêt pour l'histoire. Voilà, leur relation ambiguë est (lourdement) suggérée, mais jamais exploitée. En gros c'est du remplissage. San compter que Margo devient carrément lourde et agaçante avec ses minauderies perpétuelles, tandis que Théo reste fade de bout en bout.

Je dois dire que le dernier tiers se lit bien mieux que le reste : plus de rythme, des péripéties, des dangers, un nouveau personnage. Mais tout finit par retomber magistralement - ou devrais-je dire royalement ? - à l'eau avec une scène finale pas très réussie, non plus qu'originale. le thème principal, le mystère de l'éther, tout ça s'évapore pour nous laisser sur les fesses. Tout ça pour ça ?

Pour ne rien oublier, notons le petit côté prétentieux de Mathieu et Fabrice, qui nous assène des scènes entières de Shakespeare dès les premiers chapitres. Alors merci bien les gars, mais on est capables de lire Shakespeare nous-mêmes. Pour ne pas s'arrêter là, les voilà qui essaient de nous épater en évoquant Christopher Marlowe (sous-entendu : le lecteur de steampunk est un inculte qui ne connaît pas Marlowe, faisons-le paon devant lui avec nos connaissances littéraires époustouflantes). Bon, déjà, y 'a pas de mal à pas connaître Marlowe. Mais alors, vouloir faire les intéressants en évoquant Marlowe et tomber dans le grossier piège de "C'est pas Shakespeare qui a écrit ses pièces, c'est Machin" (ici, Machin, c'est donc Marlowe, vous l'aurez compris), c'est complètement con et rasoir. Gaborit et Colin ont sûrement trop regardé "Shakespeare in love"... Comment peut-on tomber aussi bas, juste pour faire les malins ?
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Paris s'apprête à accueillir l'exposition universelle de 1889, et il y a de quoi faire ! La récente découverte de l'éther, une substance source d'énergie, a permis de faire des bons de géant dans le domaine scientifique : engins volants, automates en tout genre, c'est une véritable révolution industrielle qui se déroule sous les yeux des citoyens ébahis. La plupart voient l'éther comme une substance quasi-miraculeuse. D'autres pointent ses dangers encore mal connus, car elle semble provoquer de curieux troubles psychologiques chez les individus qui y ont été exposés trop longtemps.

Au milieu de cette effervescence, deux personnes ont d'autres chats à fouetter : Margo enquête sur la mort de sa meilleure amie, qui est tombée mystérieusement d'un aérocar alors qu'elle s'y trouvait seule, avec l'aide de son frère, directeur d'un asile d'aliénés victimes de l'éther. Les premiers éléments les mènent sur une piste déconcertante : le coupable serait un des automates de l'appareil, qui aurait agi de son propre chef…

J'ai craqué en partie pour ce livre grâce à la superbe couverture de l'édition Bragelonne, qui représente un Paris parcouru de dirigeables, et baigné dans la lumière verdâtre de l'éther. J'ai adoré l'ambiance, historique (on croise quelques personnages connus au détour d'un chapitre ou l'autre), et résolument steampunk. Tout le monde n'apprécie pas les visions de machines infernales crachant de grands jets de vapeur, d'engrenages géants et de dirigeables comme mode de transport principal, mais moi j'y suis particulièrement sensible. J'ai été agréablement surpris de voir apparaître des théories de l'époque (la panoptique, ….) et des thématiques post-humanistes qui pour le coup sont vraiment à l'ordre du jour.

Derrière ce décor qui m'a enthousiasmé, il faut bien reconnaître que l'intrigue est tout de même assez faible. le récit est rempli de deus ex-machina, de situations improbables et injustifiées (ex : la fuite du serpent mécanique), et de scènes dont on se demande, au bout du livre, ce qu'elles apportent réellement au récit (les visions de Dix-Neuf, la rencontre avec le voyant).

Mon impression générale reste excellente, tant j'apprécie ce melting-pot de genres et de références, mais je conseillerais ce livre aux amateurs de steampunk, et pas forcément à ceux qui recherchent une intrigue policière en bonne et due forme.
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