Comment s’y prendre pour changer le « système ». Voilà l’une des grandes questions qui se posent d’un bout à l’autre de la province. Déjà des milliers d’ouvriers, de grévistes, de chômeurs, d’étudiants, d’intellectuels et de petits commerçants ont opté pour la transformation radicale du présent régime politico-économique.
De nombreux Québécois ont laissé derrière eux l’infantilisme révolutionnaire qui consistait à copier les modèles de l’Algérie, de l’URSS,
de la Chine de Mao ou celui de Fidel Castro. Ils ont entrepris la recherche plus difficile, mais combien plus fructueuse, d’une voie québécoise
qui soit une contribution originale à l’histoire du progrès humain.
« Ça marche au Québec. » C’est devenu la mode de se prononcer sur le maintien ou la transformation du système d’économie capitaliste. An cours des derniers mois, les centrales ouvrières se sont déclarées en opposition au présent régime. La CSN a mis en chantier un document de travail intitulé : « Ne comptons que sur nos propres moyens ». La FTQ, de son côté, a publié deux documents majeurs, soit : « Un seul front » et « L’État, rouage de notre exploitation ». La CEQ a fourni un Livre blanc sur le rôle des enseignants dans la société. Chacun de ces documents constitue un apport positif pour le mieux-être du peuple québécois.