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Critique de lalahat


Des phrases courtes, parfois même pas de phrases mais quelques mots, donnent au texte un rythme particulier, syncopé, qui évoque bien la fatigue du personnage, Paul Cédrat, à bout de souffle. Christian Gailly nous invite à suivre la précipitation vers la mort de ce compositeur malade, et incompris. le nom « Cédrat » choisit par l'auteur pour son anti-héros donne un éclairage intéressant sur le personnage de Paul. Le cédrat, fruit du cédratier, est un agrume, à l' écorce épaisse et rugueuse qui sent le cèdre. Il y a une bonne dose d'amertume dans l'humeur de Paul, en effet. Mais du vieil homme émane un parfum subtil qui nous le rend séduisant jusque dans sa fragilité. Aucune tristesse, toutefois, dans le récit qui n'a rien de morbide. Il est plutôt baigné d'une douce mélancolie. La proximité de la plage et de la mer lui apporte même une certaine fraîcheur. Si la mort rôde, la vie n'est pas loin. Une lutte entre elles deux est engagée. Si Paul Cédrat apparaît au début du récit comme un homme cassé, il semble peu à peu se préparer à l'ultime envol. La balade en voiture amorce cet envolée,mais c'est la musique qui lui donne vraiment toute son ampleur, avec le Blackbird interprété au piano.
 »Take these broken wings and learn to fly
All your life « 
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