De silence et de loup

En acceptant d'être bénévole sur une mission scientifique au coeur de la Sibérie, la journaliste de télévision Anna cherche surtout à oublier les terribles drames qui ont détruit son existence. Mais dans cet univers hostile et glacial, les tensions entre chercheurs ne tardent pas à rompre le fragile équilibre de l'équipe. Cette épopée qui vire au cauchemar, elle la consigne dans un carnet qu'elle destine à son frère Sacha, moine au sein d'une congrégation érémitique dans le monastère de la Grande Chartreuse.
Alternant le récit d'Anna et la lecture de Sacha, l'auteur densifie doucement son intrigue, introduisant de nouveaux éléments sur le drame d'Anna, insinuant lentement le poison du doute chez le lecteur qui s'attend au pire… et ne sera pas déçu !

De silence et de loup, Patrice Gain
Certains romans nous font vivre l'histoire aussi pleinement que le personnage principal, et c'est le cas de ce récit atypique !
Nous marchons dans les pas d'Anna, journaliste décidée à tout quitter afin de suivre une expédition scientifique aux confins de la Sibérie, dans la petite ville de Tiksi. Car pour elle, partir, ça n'est pas abandonner, c'est tout simplement survivre !
A son arrivée sur place, si le climat est glacial et les jours aussi noirs que les nuits, le coeur des hommes peut l'être tout autant. Or, ce qu'elle s'apprête à vivre est d'une cruelle intensité. Tantôt plaidoyer pour la planète, tantôt roman policier, roman noir à n'en pas douter, de silence et de loup ne laisse pas insensible. On y brosse le tableau d'une Russie où la place de la femme reste à trouver, et plus généralement d'une planète où rendement et écologie ne font pas bon ménage. J'ai eu froid, j'ai eu mal, j'ai eu faim… j'ai parlé à Loup et ai observé avec effroi cette étendue vierge et silencieuse. Et pourtant, ce roman est par moment d'une profonde poésie lorsque Patrice Gain dépeint les paysages rencontrés et les animaux aperçus. Une très jolie découverte pour cette rentrée littéraire !
Un grand Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour cette découverte de la rentrée littéraire.

Lors de la promenade hebdomadaire hors des murs du monastère dans lequel il s'est retranché, Dom Joseph est surpris par une jeune femme qui lui remet un paquet de la part de sa soeur, Anna.
Anna, dont il n'a plus de nouvelles depuis quelques années a entrepris la rédaction d'un carnet de voyage après avoir été embauchée pour rejoindre une équipe de scientifiques à Tiksi, ville portuaire isolée aux confins de la Sibérie. Une mission qui ne va pas se dérouler comme prévu…

Construit en alternant les extraits du journal d'Anna et le présent de Dom Joseph, le récit dévoile une intrigue sombre, pesante et violente tant par cette rude nature que par la brutalité des hommes.
La plume est vive, saisissante dès les premières pages. Une plongée dans l'intime qui va dévoiler toute la noirceur dont l'Homme est capable dans un final très réaliste.

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Anna et Sacha sont frère et soeur. La première part en tant que journaliste bénévole dans une expédition scientifique en Articque. le deuxième est rentré dans les ordres dans une communauté religieuse très austère. On comprend au fil des pages que tous les deux tente de guérir d'un drame familial pour Anna ou du passé pour Sacha. En recherche de rédemption, soeur et frère mènent deux existences parallèles et essaient de se reconstruire.

Pour Anna, l'aventure s'annonce glaçante et compliquée dans une nature implacable. Les relations qui se nouent entre les membres de l'équipage comme avec les autorités soviétiques sont aussi hostiles que le climat. Les personnages font face à leur fragilité tout en démontrant une grande force.
Patrice Gain nous embarque dans un roman palpitant qui mêle la détresse humaine à celle de la planète. le regard de l'auteur est sans complaisance. Un roman glaçant

de silence et de loup de patrice Gain
Dans ce roman, l'histoire se raconte en deux temporalités :
Le présent avec Sacha,qui a embrassé la vie monacale.
Sa vie là bas, silencieuse et rythmée par les messes et les prières ; où la lecture du carnet de voyage d'Anna , sa soeur, vient de lui parvenir, et va bouleverser son quotidien.
Le passé , deux ans avant : Anna , journaliste télé, décide de partir tenter de se retrouver, à la suite de drames personnels en se portant volontaire pour couvrir un reportage et tenue de blog d'une expédition scientifique Arctique.
Mais cette expédition va connaitre son lot de déconvenues, de catastrophes et de drames.
J'ai aimé ce roman , porté par une plume abrupte et sans concession.
J'ai aimé la critique d'un monde aberrant dans lequel les priorités ne sont pas toujours logiques ou humaines sur des sujets tels que le réchauffement climatique, les découvertes scientifiques , la politique...
J'ai aimé cette ambiance, ce décor atypique dans les eaux glaciales de l'Arctique au milieu du froid, de la neige et de la nature sauvage et souveraine.
J'ai aimé le ton : violent . Rude. Noir et sans préambule.
J'ai aimé découvrir Anna, au fil du roman, son présent, son passé , ses blessures, sa souffrance insondable, un personnage qui m'a semblé froid et détaché au départ, mais qui s'avère particulièrement interessant et qui finalement est en parfait accord avec la plume de l'auteur, ce dernier parvenant à lui donner du relief et une évolution au fil de l'histoire.
Un roman tellement réaliste sur les prédateurs de ce monde où la loi du plus fort règne.

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Dans ce roman glaçant, nous suivons Anna dans la toundra Sibérienne. Anna, cette jeune femme qui a tout perdu va tenter grâce à ce voyage de se reconstruire, de redonner un sens à son existence. En parallèle nous suivons également, Sacha alias Dom Joseph, son frère, moine chartreux. Sacha, qui est entré au monastère pour expier ses péchés, chasser ses démons, va alors avoir en sa possession le carnet de voyage de sa soeur. Ce qu'il va y découvrir va faire ressurgir des atrocités qu'il aurait voulu oublier.

À travers ce voyage, nous découvrons des paysages magnifiques mais hostiles, glaçant, où il faut constamment lutter pour survivre. Peu à peu le froid glacial s'infiltre en nous comme en Anna.
Ce huis-clos révèle ce qu'il y a de pire chez les hommes dans leurs actes et leurs morales. Des scènes sombres m'ont serré le coeur, retourner l'estomac. J'ai été hanté par ces atrocités.
Et lorsque Anna découvre ce qui est réellement arrivé à sa fille, sa "belette" les larmes ont perlé sur mes joues. Comment est-ce possible ? Comment ce genre de choses peut-il arrivé ?

Grâce à ce roman je découvre la plume addictive de l'auteur qui nous entraîne dans un récit rythmé et une intrigue bien menée. Il aborde des thèmes sombres, difficiles. Des sujets qui révoltent, qui questionnent, qui bousculent. Un roman sombre et glaçant qui ne peut pas vous laisser de marbre. Avec ce roman ce qui me suivent savent que je suis sortie de ma zone de confort et j'en suis ravie.

Si vous avez envie d'entreprendre un voyage glaçant alors lisez ce roman.

Comme moi vous serez vite pris au piège par cette aventure mouvementée aux confins de l'Arctique.
Mais c'est plus que cela. Patrice Gain, à travers ces péripéties, étudie les difficultés de deux personnes qui essaient de se construire une nouvelle existence ; n'emporte-t-on pas ses blessures en partant loin ?
Anna, journaliste, frappée par un deuil, décide de participer à une expédition scientifique "Ocean Arctic Protect " en Nouvelle-Sibérie. Région sous hégémonie russe partagée entre militaires, chercheurs, éleveurs de rennes et trafiquants.
Tout est restitué sur son carnet de voyage : la beauté glaciale des paysages, les ours, les loups, les relations difficiles entre hommes et femmes dans ce huis-clos, la découverte de virus anciens enfouis sous la banquise.
Rien ne se passe comme prévu. Dans le désert bleuté où la nuit polaire s'étire, les tempêtes glaciaires peuvent durer des semaines.
Leur bateau après avoir roulé sur une déferlante sera encerclé par les glaces. Ils échouent ensuite sur une île où les militaires russes, soupçonneux, les attendent. Il y aurait des trafics d'ivoire de mammouths .
Après des incidents dramatiques, Anna se retrouve isolée dans la toundra avec pour seul compagnon un loup à qui elle parle. L'animal semble la guider. le froid et l'absence de lumière faussent la perception des lieux.
Le silence, ce n'est pas seulement celui du grand Nord, c'est aussi celui de Sacha, le frère d'Anna, moine à la grande chartreuse. Pourquoi cet homme d'à peine trente ans a choisi de vivre en ermite dans un monastère ? Qu'est-il venu oublier dans la prière?
Deux ans après l'expédition, le journal de bord de sa soeur lui est remis. Désemparé à la lecture du carnet très abîmé, l'inquiétude le gagne petit à petit, on sent poindre un sentiment de culpabilité .
Ces aventures sur la banquise " à la beauté mortelle" seront elles rédemptrices pour Anna ? C'est certain : vous,lecteurs, vous allez frissonner

Un petit roman noir qui se lit à  petite dose, comme  les chapitres  tout le long  mais qui a le don quand même  de vouloir  connaître  la fin.Ce que j'ai  apprécié justement  ces petits passages entre la protagoniste principale Anna, journaliste  , parlant  le russe ,  part en Russie, A Tiksi, rejoindre  une équipe  de scientifiques  pour y effectuer une mission et en même  temps fuir  ses propres souffrances... Mais en partant  dans une région  si austère,  avec  non seulement  un climat glacial  et des rencontres  qui feront  resurgir  ce qu'elle  cherchait à  fuir.. 

Puis  des chapitres  sur Dom Patrice un moine exilé qui s'est  volontairement  enfermé  dans  un monastère.  Que cherche t'il? ...
Là  où  le bat blesse c'est  que l'on  devine rapidement  le pourquoi ... évidemment  avec 260 pages , c'est  peu pour developper trop le sujet mais  on a vite compris...  c'est  plutôt  un roman psychologique,  plus que noir. Des personnages  intéressants  comme Jeanne,  Anna bien sûr,  Jens.... mais  d'autres  que l'on  aurait souhaité  plus développé  dans l histoire. Une histoire dramatique, un peu trop " biblique " par moment mais   aussi très altruiste entre certains  protagonistes,  qu'ils  soient  de passage ou non...


La fin me laisse  un peu sur ma faim ... le roman  n'est  pas excellent  mais pas mauvais  non plus. Ça  se lit jusqu'au  bout  avec  un sentiment paradoxal  de justice et d'injustice également. 

Patrice Gain signe ici huis-clos glaçant lors d'une expédition polaire.
Le récit est noir, l'ambiance aussi glaçante que la météo sibérienne !

Le récit est à deux voix, à deux époques différentes.
D'un côté, le récit d'Anna, en 2017, depuis son départ pour l'expédition, avec les drames qu'elle essaie d'oublier.
De l'autre, Sacha, son frère, moine chartreux, en 2019, qui découvre avec angoisse le récit de sa soeur.

Les histoires se mettent en place au fil du livre, jusqu'au dénouement final, que l'on sent poindre lentement, insidieusement, mais sans doute aucun.
Même si l'on espère se tromper, il devient évident petit à petit que la terrible vérité est bel et bien là.

Par ailleurs, Patrice Gain arrive à nous faire frissonner tant ses descriptions de la banquise, de sa rudesse et de ses habitants, autant les humains que les animaux, nous semblent réelles.

Amateurs de romans noirs, celui-ci devrait très certainement vous convaincre ! Frisson garanti !

Merci Babelio et Albin Michel pour cette msse critique privilégiée, ma première 😊

Roman proposé dans le cadre de la deuxième sélection du #prixdeslecteurs 2023 du #livredepoche. J'avais beaucoup aimé « Denali » du même auteur, un roman qui se passait aux USA et avait un rythme effréné. Ici, le rythme est plus lent, comme enserré par le froid et les glaces sibériennes. L'auteur crée un roman d'atmosphère qui vire peu à peu au roman noir. La langue est belle et plus d'une fois je me suis surprise à rechercher le sens d'un mot. L'auteur éveille aussi les consciences sur la destruction de l'écologie sibérienne par les autorités russes. le roman monte en puissance au fil des pages pour se finir en apothéose. L'héroïne est attachante. le début était cependant un peu trop lent pour moi.