Citations sur Les veines ouvertes de l'Amérique latine (51)
Jusqu'à la révolution de 1952, qui rendit aux Indiens de Bolivie leur droit - jusqu'alors si oubliés - à la dignité, les Pongos mangeaient les restes des repas des chiens près desquels ils dormaient et s'agenouillaient pour adresser la parole aux Blancs.
L'anthropologue brésilien Darcy Ribeiro estime que plus de la moitié de la population aborigène de l'Amérique, de l'Australie et des îles de l'Océanie mourut, contaminée,
dès le premier contact avec les Blancs.
Un auteur non spécialiste s'adress{e] à un public non spécialiste dans l'intention de divulguer certains faits que l'histoire officielle, l'histoire contée par les vainqueurs, cache ou travestit. (...) Le principal produit d'exportation de l'Amérique Latine...ce sont ses bras bon marché. (...) Une république volkswagen n'est pas différente, pour l'essentiel, d'une république bananière. (...) Aujourd'hui les bateaux négriers ne traversent plus l'océan. Maintenant les trafiquants d'esclaves opèrent depuis le Ministère du Travail. Des salaires africains, des prix européens.
L'anthropologue brésilien Darcy Ribeiro estime que la moitié de la population aborigène de l'Amérique, de l'Australie et des îles de l'Océanie moururent, contaminés, dès le premier contact avec les Blancs.
La prospérité amazonienne s’évanouit en fumée. La forêt se referma sur elle-même. Les chercheurs de fortune émigrèrent vers d’autres régions, la luxueuse colonie se désintégra. Demeurèrent, bien sûr, survivants à la grâce de Dieu, les travailleurs qui avaient été amenés de très loin et livrés au service de l’aventure étrangère.
Le Brésil disposait de la totalité ou presque des réserves mondiales de caoutchouc : les prix sur les marchés internationaux étaient à leur plus haut niveau et l’ère de prospérité paraissait ne jamais devoir finir. Les seringueiros n’en profitaient pas, assurément ; c’étaient pourtant eux qui, chaque matin, sortaient à l’aube de leurs cabanes …
La conquête sapa les bases de ces civilisations.l'implantation d'une économie minière eut des conséquences pires que le sang et le feu de la guerre.Les mines exigeaient de grands déplacements de populations et démembraient les communautés agricoles.:non seulement elles exterminaient quantité de vies par le travail forcé mais , indirectement,elles ruinaient le système collectif de culture .
" Le pays qui achète commande, le pays qui vend est à son service; il faut équilibrer le commerce pour assurer la liberté; le pays qui veut mourir vend à une seule nation, celui qui veut vivre vend à plusieurs nations ", avait dit Marti, et le Che Guevara le répéta à la conférence de l'O.E.A., réunie à Punta del Este en 1961.
" Vous penserez peut-être, messieurs, disait Karl Marx en 1848, que la production du café et du sucre est le destin naturel des Indes occidentales. Voilà deux siècles, la nature qui a bien peu à voir avec le commerce, n'avait planté ici ni le caféier ni la canne à sucre" La division international du travail ne se structura pas par la grâce du Saint-Esprit; elle fut l'oeuvre des hommes ou, plus précisément, du développement mondial du capitalisme.
Plus un produit est recherché par le marché mondial, plus le poids de malheur qu'il apporte est lourd pour le peuple latino-américain qui le crée, avec son sacrifice.