Les Mille et une nuits, tome 2

Ce jeudi, j'ai dit adieu à ceux que j'aimais ; on a lavé mon corps, sur une grande planche près de la porte, On m'a retiré les vêtements que je portais, pour m'en passer d'autres que je ne connaissais pas. On m'a emporté, sur les épaules de quatre hommes, jusqu'aux lieux de prière, où l'on a prié pour moi. Ils on prié, sans s'agenouiller, ils ont tous prié, tous ceux-là, mes amis. Puis, me disant adieu, ils m'ont confié à ce séjour voûté, sur lequel le temps peut passer sans que sa porte jamais s'ouvre.

Espoir de ma vie, à toi cette lettre
où j'écris les maux de l'absence
La première ligne dit le feu qui brûle en mon cœur,
la seconde la passion et le désir ardent,
La troisième, que ma vie s'épuise ainsi que ma patience,
la quatrième décrit toute ma douleur d'aimer,
La cinquième demande qu'enfin je vous regarde,
la sixième supplie qu'enfin je vous rencontre.

M'en allant, j'espérais revenir,
mais ne sais quand sera mon retour.
Je vais errant de trop aimer
sans trouver de chemin pour fuir cet amour.

Je ne pus que l'aimer lorsque sa lèvre se teinta
et qu'une ombre hésitante eut envahi ses joues.
C'est un faon dont l’œil répond à votre amour
d'un regard violent lancé comme un poignard.

Part équitable doit être faite à ce que l'esprit dicte et à ce que le corps ressnet avec, en contrepoint, l'idée de la précarité des choses et de la mort.

Longue est l'absence sans fin le chagrin et l'angoisse,
mes yeux ne sont plus que larmes.
Elle est partie prenant mon cœur,
je reste solitaire, sans âme et sans espoir.
Amis, sois à mes côtés le jour de mes adieux
à celle dont la seule parole guérit les maux et les souffrances.

Leur image jamais ne me quitte,
leur souvenir occupe mes pensées.
Si je n'espérais les revoir,
pas un instant je ne survivrais.
Je ne m'abandonne au sommeil
qu'en espérant rêver à eux.

Ses mains ressemblaient à de gigantesques fourches, ses jambes au mât d'un navire, ses oreilles à des boucliers, sa bouche à une caverne, ses dents à des rochers, son nez à une jarre, ses narines à des trompes, ses yeux à des flambeaux. Il avait une crinière emmêlée et poudreuse. Un vrai monstre!
A ce spectacle, le pêcheur fut saisi d'une peur épouvantable qui souda ses mâchoires et dessécha sa salive. Il ne savait même plus où il était.

Ce jeudi, j'ai dit adieu à ceux que j'aimais ; on a lavé mon corps, sur une grande planche près de la porte, On m'a retiré les vêtements que je portais, pour m'en passer d'autres que je ne connaissais pas. On m'a emporté, sur les épaules de quatre hommes, jusqu'aux lieux de prière, où l'on a prié pour moi. Ils on prié, sans s'agenouiller, ils ont tous prié, tous ceux-là, mes amis. Puis, me disant adieu, ils m'ont confié à ce séjour voûté, sur lequel le temps peut passer sans que sa porte jamais s'ouvre.

Les chroniques des Sassaniens, anciens rois de Perse, qui avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et petites îles qui en dépendent, et bien loin au-delà du Gange jusqu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette puissante maison qui était le plus excellent prince de son temps.