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Citations sur 1943 : Le souffle de la victoire (10)

Année 1943: une seule certitude sur ce qui va advenir. De milles façons dans le cercueil d'acier qu'est un tank, sous l'amas des décombres d'un immeuble bombardé, pendu à un gibet, abattu d'une balle dans la nuque, tué par un éclat d'obus, brûlé vif, jeté vivant dans une fosse commune, étouffé dans un wagon qui roule vers Auschwitz, ou asphyxié dans une chambre à gaz, et de milles façons encore, des millions d'humains vont mourir.
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Les Juifs du ghetto de Varsovie, ceux-là mêmes que l’écrivain yiddish Yehoshua Perle accuse de n’avoir songé qu’à « sauver leur peau », ont su mourir les armes à la main, résister aux SS, et combattre avec la seule volonté d’affirmer leur dignité et de laisser une trace héroïque dans la mémoire des hommes.
« Nos vies ont la résistance de la pierre, et nos pierres l’éternité de la vie », a dit l’un de ces combattants, en luttant jusqu’à la mort dans ce champ de ruines qu’était devenu le ghetto de Varsovie.
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La chute de Mussolini – ce « chacal à la voracité sans limites mais aux dents pourries » – donne la certitude que la « Bête fasciste » est frappée à mort.
« Le chacal Mussolini a vendu l’Italie à Hitler, dit Staline, mais celui-ci avec la liquidation de son offensive de Koursk, a reçu un coup terrible. L’effondrement du Chacal en est un autre ! »
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La police de Pétain et de Laval n'a pas conduit à préserver la souveraineté française dans le cadre d'une "collaboration", elle a abouti, ainsi que de Gaulle le martèle depuis le 18 juin 1940, à la soumission.
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« L’élimination des Juifs est une page glorieuse de notre histoire qui n’a jamais été écrite et ne doit jamais l’être. »

HIMMLER, ministre de l’Intérieur
discours de Posen aux généraux SS
le 4 octobre 1943
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Combien de morts dans le bombardement de Hambourg lors de la nuit du 24 au 25 juillet 1943 ? Il y avait au-dessus de la ville 791 bombardiers. Les raids se sont succédé jusqu’aux 2 et 3 août. Les avions ont déversé 8 300 tonnes de bombes, 900 000 personnes se sont retrouvées sans abri et il y a eu 40 000 morts et 125 000 blessés.
L’incendie de la ville propage une chaleur de 800 degrés et crée une aspiration d’air qui a la force d’un vent de cyclone. Au moins 20 000 immeubles sont en feu.
Une adolescente de quinze ans raconte que sa mère l’enveloppe dans des draps mouillés, la pousse hors de l’abri en lui criant : « Cours ! » Une chaleur intense la saisit. Elle se trouve plusieurs fois face à un mur de flammes. « J’avais l’impression d’être emportée par la tempête », dit-elle.
L’asphalte a fondu.
« Il y a des gens sur la route, certains déjà morts, d’autres encore vivants mais pris dans l’asphalte… Leurs pieds s’y sont collés, puis ils ont pris appui sur leurs mains pour essayer de se dégager. Ils sont là, sur les mains et les genoux, à hurler… »
Si les mots ont un sens, c’est l’ENFER. ENFER.
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Dilemme : les autorités allemandes, les SS, sont tenues de fournir de la main-d’œuvre, et en même temps d’exterminer les populations !
Ainsi les généraux SS doivent justifier leur faible rendement : ici, dans telle partie de l’Ukraine, ils n’ont tué que 42 000 Juifs sur un total de 170 000 ! Ils répondent : « Dans la région, il n’y a pratiquement que les Juifs comme main-d’œuvre spécialisée. On est bien forcés de les ménager, faute d’autres ressources. »
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Les généraux des divisions SS ne sont pas les seuls à avoir adopté le « point de vue du boucher ».
Le maréchal Staline, ses maréchaux et généraux l’appliquent méthodiquement, comme si l’Union soviétique était un réservoir inépuisable de « matériel humain ».
Ils font preuve d’une démesure jamais reniée, comme s’il fallait submerger les lignes allemandes sous des vagues de corps se dressant tout à coup, aux cris de Hourra, et renouvelées jusqu’à ce que l’ennemi cède, noyé sous le sang de ces hommes de moins de vingt ans, venus de Sibérie, d’Asie centrale soviétique, et naturellement de Russie.
On a ainsi défendu Stalingrad, repoussé l’Allemand, encerclé la VIe armée de Paulus.
On a remporté la bataille de Koursk, lancé des offensives qui ont libéré l’Ukraine, franchi le Dniepr.
Mais là où les Allemands ont perdu 170 000 hommes, les Russes ont eu des pertes dix fois supérieures : 1 677 000 morts, blessés ou disparus 
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Sur le chemin du retour, il (Staline) a été saisi de coliques. Le cortège des voitures s’est arrêté. Tous ces généraux, ces maréchaux sont descendus. Staline les a interrogés : « Où pouvait-il chier ? Ces fourrés, est-on sûr qu’ils ne soient pas minés ? »
Personne n’a répondu.
Et Staline s’est déculotté devant eux, au milieu de la route, accroupi sous les regards de ces dignitaires.
C’est comme s’il leur avait dit : « Vous n’êtes rien, de la merde. »
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Et Goebbels, en tribun, sait jouer de la peur sourde des Allemands pour leur faire accepter – pire, désirer – l’extermination.
À la tribune du Sportpalast, il martèle :
« Derrière la ruée [protestations exaltées], derrière la ruée des divisions soviétiques, nous entrevoyons déjà les escadrons de liquidation, embusqués derrière la terreur, le spectre de millions de gens plongés dans la famine et celui d’une anarchie totale en Europe. Ici, la juiverie internationale, une fois de plus, montre qu’elle constitue le facteur de décomposition démoniaque […]. Nous n’avons jamais craint la juiverie, et nous la craignons aujourd’hui moins que jamais ! [cris de “sieg heil”, longs applaudissements]. […] Le but du bolchevisme est la révolution mondiale des Juifs […]. L’Allemagne, au moins, n’a pas l’intention de fléchir devant cette menace juive ; elle compte plutôt y faire face par l’exter… [se reprenant] l’élimination si nécessaire totale et plus radicale de la juiverie. »

La foule, debout, applaudit avec frénésie, crie « sieg heil », entonne des chants nazis – le Horst Wessed Lied –, l’hymne du Reich – Deutschland Über Alles !
Les bras se lèvent pour le salut nazi. On rit, on a compris que le lapsus de Goebbels était calculé.
Il n’a pas dit extermination mais il l’a suggéré – Ausrott – et personne n’est dupe de ce que signifie l’élimination – Ausschaltung – totale et radicale.
Et des millions d’Allemands qui ont écouté ce discours de Goebbels retransmis plusieurs fois par toutes les stations de radio se sont esclaffés, se sont félicités de cette astuce : dire et ne pas dire, tuer et ne pas avouer le meurtre tout en le revendiquant.
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