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2ème Guerre mondiale (Gallo) tome 4 sur 6
EAN : 9782845635043
368 pages
XO Editions (15/09/2011)
4.11/5   77 notes
Résumé :

Avec cette année riche d événements et de revirements, où le souffle de la victoire se profile au milieu de l horreur, Max Gallo poursuit sa grande Histoire de la 2e guerre mondiale.1943, année cruciale. Des rives de la Volga aux plages de Sicile, l armée allemande vacille.Stalingrad est enfin reprise par l armée Rouge qui déferle à la poursuite de la Wehrmacht et reprend les terres perdues en 1942. Rommel c&#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La suite de la série de Max Gallo sur la seconde guerre mondiale se poursuit par l'année 1943.
Max Gallo décrit très bien les incertitudes qui ont pesé début 1943 sur l'avenir de la France dans l'après guerre, suite au débarquement allié en Afrique du Nord. Des jeux de pouvoirs s'instaurent entre le général Giraud soutenu par l'armée d' Afrique du Nord, les Américains et les ex Vichystes, et le général De Gaulle et la France Libre. Roosevelt s'oppose à la reconstitution d'un Empire colonial français et veut voir la France dans le monde après la victoire des alliés n'être qu'une nation de deuxième ordre. Churchill, lassé de l'intransigeance de De Gaulle, est dans le même état d'esprit. Pourtant grâce aux efforts de Jean Moulin, la résistance intérieure va finir par s'unifier derrière le Général de Gaulle. La résistance va se renforcer durant toute cette année 1943, tout en subissant des coups sévères de la Gestapo et de ses auxiliaires français de la Carlingue. Peu à peu, Giraud va être cantonné à la direction militaire des troupes françaises d'Afrique du Nord et De Gaulle va manoeuvrer le champ politique pour imposer la France dans le camp des vainqueurs. le dernier incident de cette opposition étant la libération de la Corse, dirigée en solo par Giraud, sans information du pouvoir politique.
Un autre point fort de cet ouvrage est dans la description de la mise à l'écart de Mussolini par le grand conseil fasciste le 25 juillet 1943, puis le basculement des alliances décidé par le maréchal Badoglio en septembre. Ce revirement, on le rappelle peu, va coûter cher aux Italiens, puisque les troupes allemandes vont dés lors se comporter en Italie comme en territoire occupé, multipliant les rafles, traquant les opposants et les juifs. le retrait des Allemands d'Italie est progressif et par lignes de front. Pendant ce temps, les civils du centre et du nord de l'Italie sont encore sur le papier dirigé par les fascistes de la République de Salo, pendant que le Sud est complètement désorganisé.
L'histoire de l'avancée soviétique vers l'Ouest est elle plus connue, mais Gallo distille quelques rappels utiles sur le comportement de Staline vis à vis de son entourage et de son peuple, sur la pression exercée sur les populations, et sur le rôle important de la résistance à l'arrière du front en Ukraine ou en Biélorussie.
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La force de Max Gallo était son sens de la narration que l'on retrouve dans son écriture.
On entre dans cette série en livre de poche, comme dans une série d'un documentaire dont aucun des rouages clés n'échappent au narrateur pour expliquer comment le monde est devenu fou, telle une mécanique infernale mais immuable avant de se ressaisir et de retrouver le goût de la liberté mais sans perdre de vue l'intérêt des nouvelles puissances en devenir, les États-Unis et l'URSS, arbitré par un premier ministre britannique Winston Churchill qui ne lâchera rien.
En Asie, en Afrique et en Europe, la reconquête s'amorce et s'organise et le grand débarquement, l'opération Overlord se prépare. La résistance fait feu de tout bois et le grand Reich se craquèle, le doute s'installe mais les complots de destitution ne parviennent pas à leurs fin sauf en Italie.
L'Allemagne s'enlise en Russie et capitule à Stalingrad mettant en rage le Führer.
La fin s'esquisse et les alliés ne doutent plus, que sur la date de la victoire, l'industrie américaine va submerger définitivement le monde.
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Suite de la saga, si vous avez lu les ouvrages précédents, je ne vais rien vous apprendre.
Si vous ne vous êtes pas lancé, chaque ouvrage se présente sous la forme d'un journal, détaillant les événements au jour le jour.
C'est synthétique, un bon choix pour les personnes souhaitant découvrir la période. Pour les personnes plus au fait, cela reste une lecture agréable
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Dans ce quatrième tome de la seconde guerre mondiale, je retiens surtout la bascule côté français avec la place que parvient à prendre De Gaulle en butte à la volonté de Roosevelt de traiter la France comme elle le mériterait si elle n'avait pas eu cet homme qui la portait glorieusement à bout de bras envers et contre tout. Egalement, Churchill qui paraît lâcher le général face à un Giraud qui aurait pu être manoeuvré par nos alliés. Développement aussi de la résistance que Jean Moulin va rassembler. Mais, le souffle de la victoire se fera encore attendre plus d'une année, de souffrances pour tant de peuples.
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toujours autant de plaisir à parcourir la narration de Max Gallo sur la deuxieme guerre mondiale. Plaisir et effroi biensur à (re)découvrir l'horreur et la monstruosité des actes de guerre de cette période. Il semble qu'année apres année, tout monte en puissance de ce coté là, meme si l'horizon se dégage vers l'issue que l'on connait. Sans surpise , l'ecriture est belle et s'appuie sur un équilibre juste entre les détails et la chronologie et les sentiments ( neutres) exprimés dans le texte.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Année 1943: une seule certitude sur ce qui va advenir. De milles façons dans le cercueil d'acier qu'est un tank, sous l'amas des décombres d'un immeuble bombardé, pendu à un gibet, abattu d'une balle dans la nuque, tué par un éclat d'obus, brûlé vif, jeté vivant dans une fosse commune, étouffé dans un wagon qui roule vers Auschwitz, ou asphyxié dans une chambre à gaz, et de milles façons encore, des millions d'humains vont mourir.
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Combien de morts dans le bombardement de Hambourg lors de la nuit du 24 au 25 juillet 1943 ? Il y avait au-dessus de la ville 791 bombardiers. Les raids se sont succédé jusqu’aux 2 et 3 août. Les avions ont déversé 8 300 tonnes de bombes, 900 000 personnes se sont retrouvées sans abri et il y a eu 40 000 morts et 125 000 blessés.
L’incendie de la ville propage une chaleur de 800 degrés et crée une aspiration d’air qui a la force d’un vent de cyclone. Au moins 20 000 immeubles sont en feu.
Une adolescente de quinze ans raconte que sa mère l’enveloppe dans des draps mouillés, la pousse hors de l’abri en lui criant : « Cours ! » Une chaleur intense la saisit. Elle se trouve plusieurs fois face à un mur de flammes. « J’avais l’impression d’être emportée par la tempête », dit-elle.
L’asphalte a fondu.
« Il y a des gens sur la route, certains déjà morts, d’autres encore vivants mais pris dans l’asphalte… Leurs pieds s’y sont collés, puis ils ont pris appui sur leurs mains pour essayer de se dégager. Ils sont là, sur les mains et les genoux, à hurler… »
Si les mots ont un sens, c’est l’ENFER. ENFER.
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Et Goebbels, en tribun, sait jouer de la peur sourde des Allemands pour leur faire accepter – pire, désirer – l’extermination.
À la tribune du Sportpalast, il martèle :
« Derrière la ruée [protestations exaltées], derrière la ruée des divisions soviétiques, nous entrevoyons déjà les escadrons de liquidation, embusqués derrière la terreur, le spectre de millions de gens plongés dans la famine et celui d’une anarchie totale en Europe. Ici, la juiverie internationale, une fois de plus, montre qu’elle constitue le facteur de décomposition démoniaque […]. Nous n’avons jamais craint la juiverie, et nous la craignons aujourd’hui moins que jamais ! [cris de “sieg heil”, longs applaudissements]. […] Le but du bolchevisme est la révolution mondiale des Juifs […]. L’Allemagne, au moins, n’a pas l’intention de fléchir devant cette menace juive ; elle compte plutôt y faire face par l’exter… [se reprenant] l’élimination si nécessaire totale et plus radicale de la juiverie. »

La foule, debout, applaudit avec frénésie, crie « sieg heil », entonne des chants nazis – le Horst Wessed Lied –, l’hymne du Reich – Deutschland Über Alles !
Les bras se lèvent pour le salut nazi. On rit, on a compris que le lapsus de Goebbels était calculé.
Il n’a pas dit extermination mais il l’a suggéré – Ausrott – et personne n’est dupe de ce que signifie l’élimination – Ausschaltung – totale et radicale.
Et des millions d’Allemands qui ont écouté ce discours de Goebbels retransmis plusieurs fois par toutes les stations de radio se sont esclaffés, se sont félicités de cette astuce : dire et ne pas dire, tuer et ne pas avouer le meurtre tout en le revendiquant.
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Les Juifs du ghetto de Varsovie, ceux-là mêmes que l’écrivain yiddish Yehoshua Perle accuse de n’avoir songé qu’à « sauver leur peau », ont su mourir les armes à la main, résister aux SS, et combattre avec la seule volonté d’affirmer leur dignité et de laisser une trace héroïque dans la mémoire des hommes.
« Nos vies ont la résistance de la pierre, et nos pierres l’éternité de la vie », a dit l’un de ces combattants, en luttant jusqu’à la mort dans ce champ de ruines qu’était devenu le ghetto de Varsovie.
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Les généraux des divisions SS ne sont pas les seuls à avoir adopté le « point de vue du boucher ».
Le maréchal Staline, ses maréchaux et généraux l’appliquent méthodiquement, comme si l’Union soviétique était un réservoir inépuisable de « matériel humain ».
Ils font preuve d’une démesure jamais reniée, comme s’il fallait submerger les lignes allemandes sous des vagues de corps se dressant tout à coup, aux cris de Hourra, et renouvelées jusqu’à ce que l’ennemi cède, noyé sous le sang de ces hommes de moins de vingt ans, venus de Sibérie, d’Asie centrale soviétique, et naturellement de Russie.
On a ainsi défendu Stalingrad, repoussé l’Allemand, encerclé la VIe armée de Paulus.
On a remporté la bataille de Koursk, lancé des offensives qui ont libéré l’Ukraine, franchi le Dniepr.
Mais là où les Allemands ont perdu 170 000 hommes, les Russes ont eu des pertes dix fois supérieures : 1 677 000 morts, blessés ou disparus 
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