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Critique de Sea


Sea
16 février 2020
Avec mon plaisir toujours renouvelé, je fais un bond d'un peu plus de deux cent ans en arrière. Grâce à Max Gallo je me surprends à aimer les hommes illustres, dont Napoléon Bonaparte. J'aime leur histoire, avec leurs actions ils ont fait de la France une partie de ce qu'elle est encore aujourd'hui.
Je suis, je découvre, je comprends l'aventure Napoléonienne, avec comme accompagnement Dvorak, Chilly Gonzales, Claude Debussy ou le silence.

Ce tome débute un peu avant la révolution française il se finit avec le coup d'Etat que Napoléon Bonaparte provoque avec d'autres hommes politiques et avocats comme Emmanuel Joseph Sieyès. le consulat est alors né sous la république. Les consuls prêtent serment de fidélité « à la souveraineté du peuple, à la République française une et indivisible, à l'Egalité, à la Liberté, et au système représentatif ».

Max Gallo raconte l'ascension Napoléonienne mais aussi les moments ou le futur Empereur doute, les périodes pendant lesquels il est malade de jalousie parce que Joséphine va voir ailleurs, elle couche avec d'autres membres du Directoire. Lui va conquérir en Italie puis en Egypte, il va combattre les Mamelouks entre autres. A son retour en France il déjoue un complot qui vise le retour de la Monarchie. Il pense à son intérêt, formé très jeune par des militaires il est un grand Général aux nombreuses victoires maintenant, il se fixe, cela le rend un peu mélancolique.
Il est reconnu par le pouvoir en place mais ce pouvoir l'éloigne. le pouvoir le met à l'écart. Déjà, à trente ans, Napoléon ne mange pas beaucoup, il craint d'être empoisonné.
C'est aussi un homme qui aime être seul qui se cultive, il aime ce qui est beau, il a du panache. Son ambition grandit petit à petit. Joséphine de Beauharnais ne lui est pas fidèle, tant pis il divorcera.

Les politiques du Directoire, il n'est pas comme eux. Lui est un homme d'action, de terrain, de conquêtes, il est un soldat de l'infanterie avant tout. Il n'hésite pas à dormir avec ses troupes de trente milles hommes et à les encourager. Il leur promet des arpents de Terre en échange de leur engagement, en échange de leur mort probable.

Les hommes politiques du Directoire sont la corruption, le confort moelleux de Paris avec ses femmes, ils forment la luxure.
Le coup d'état s'impose pour rétablir l'ordre, c'est ce qu'il aime avant tout, il dirige sa famille et la met à l'abri du besoin. Après il s'occupe de la France, cette catin qui pendant ces années change sans cesse de sorte de gouvernement. Il faut d'abord s'entourer d'alliés politiques surs, Talleyrand, Sieyès, par exemple. Ils l'aident à comprendre les enjeux, ils changent de nature.
La conquête du pouvoir et une sorte de paix, à cette époque la France vie à la fois des guerres internes et externes, les Chouans veulent le retour de la monarchie, les frontières sont mouvantes, certains posent leurs pions pour le retour des rois en France. Les Jacobins résistent ils défendent la République, elle persiste. L'empire patiente.

Je connais mieux ce personnage violent, maladif, attachant, courageux, téméraire, plein d'abnégation pendant son combat en d'Egypte, Corse, à qui la France doit ce qu'elle est.
Tout ce symbole renait en lisant ces lignes.

Je vous donne mon avis sur les trois autres tomes dans les années à venir, je pense, parce que je ne les lirais pas à la suite. Je vais donner ce tome à une dame de nationalité Roumaine qui travaille avec moi, elle vient du pays de Dracula, des Carpates, ce partage me réjouis. le partage de la culture et de l'histoire sans frontière j'aime ça. Quelqu'un, sans doute un membre de ma famille ou un amis m'ont offert ces quatre tomes, il y a vingt ans, il était temps que je commence à les lire.

J'ai ajouté une citation (page trois cents quarante-huit du tome), pour illustrer une conception du pouvoir qui s'exerçait lors d'un temps ancien, lors d'un temps ou nos politiques mouillaient la chemise, lors d'un temps où les politiques en avait dans le pantalon, mais ils doutaient et s'excusaient aussi, lors d'un temps où ils faisaient partie du peuple, le peuple exprimait en retour toute sa considération.
Le mépris était d'un autre ordre. Ce temps a fondé notre République.
Ce temps est dissolu, le peuple s'abstient pour élire, pour choisir, il ne considère plus ses êtres de pouvoir qui se pensent supérieurs.

A bientôt pour la suite des aventures d'un guerrier héroïque, mégalo, sensible.
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