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3,42

sur 126 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Du rose dégoulinant de partout… corps en bikini sur la couverture… on soupçonne Mon gras et moi d'être une bande dessinée girly -féminité et préoccupations pour le corps en tête. C'est vrai, mais pas que… Si, dans l'imagerie populaire, le rose est l'identificateur de la jeune femme, il est aussi le marqueur du gras et des cellules adipeuses. D'ailleurs, la deuxième couleur dominante de cet album est le noir, représentatif cette fois de la négativité. Qu'on ne s'y trompe pas : derrière ses airs bons enfants, Mon gras et moi n'est pas si jovial qu'il ne le semble de premier abord.


Gally est une dessinatrice qui a fait ses premières armes dans la blogosphère. Ses anecdotes de la « Vie d'une grosse » ont d'abord été publiées sur Internet avant de faire l'objet d'une édition papier. Cette dernière regroupe-t-elle des planches inédites ou découlent-elles d'une sélection de ses dessins virtuels ? L'ouvrage ne le précise pas… Quoiqu'il en soit, cette adaptation peut être considérée comme un premier critère de qualité car elle signifie que le travail de Gally a été apprécié par un suffisamment grand nombre d'internautes pour que les éditions « Diantre » aient jugé intéressant d'y jeter leur dévolu. Et on comprend cet intérêt : en quelques cases, Gally parvient à évoquer son quotidien de « grosse » d'une manière à la fois sincère et originale, sans oublier d'inclure le minimum de distanciation critique qui rend le résultat drôle et parfois cruel. En se contentant de se représenter uniquement dans son univers quotidien, elle n'exacerbe pas une personnalité tranchée qui risquerait de nuire à la proximité qu'elle crée de la sorte avec son lecteur. Un petit ami, des amis, papa, maman et le regard des autres : il n'en faut pas plus pour que puisse se mettre en place le jeu des regards –crucial en ce qui concerne les troubles du comportement alimentaire.


Les dessins sont ronds et sirupeux –à la manière des formes généreuses de leur auteure- et entraînent souvent une amplification du trait parfois presque bon enfant. Pour sa part, le ton se veut léger et tente souvent de dédramatiser des situations pourtant douloureuses –ainsi lorsque Gally ne peut s'empêcher de dévaliser le frigo la nuit ou lorsqu'elle est confrontée au regard des clients de la boulangerie dans laquelle elle va acheter des croissants pour sa famille. Malgré ces apparences de détachement et de frivolité, l'ambivalence de la position de Gally à l'égard de son surpoids (obésité ?) ne tarde pas à se manifester… sa détresse apparaît d'autant plus puissante qu'elle s'échine pourtant à la refouler, hélas sans y parvenir.


La sincérité qui entre dans la démarche de réalisation de Mon gras et moi fait de cet album un objet d'intérêt bien plus profond que la couverture n'aurait pu le laisser croire. En usant d'un humour à toute épreuve, Gally fait partager à son lecteur les difficultés parfois insoupçonnées d'une « vie de grosse » et ne nous permet plus de douter de la force psychologique nécessaire pour endurer cette condition –et pour trouver la volonté de la surpasser, le cas échéant.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Dans cette BD humoristique, la dessinatrice raconte sa lutte contre les kilos en trop : les regards hostiles des autres, la recherche de jolis vêtements et à la bonne taille, les remarques des copines minces qui se plaignent pour un kilo pris, les tentations alimentaires omniprésentes, les craquages, les médecins pas toujours compréhensifs... Même pour faire du sport, c'est compliqué, il faut trouver celui qui convient, où on ne se sent pas ridicule ni essoufflé au moindre effort. du coup, c'est un cercle vicieux, la dessinatrice mange pour oublier et rajoute des kilos à son poids déjà excessif. C'est la spirale infernale.
J'ai emprunté cette BD humoristique au CDI du lycée où je travaille, son titre avait attiré mon attention. Les adjectifs ne manquent pas pour décrire cette BD : drôle, réaliste, ironique, émouvante, parodique... J'ai passé un très bon moment avec cette lecture destinée aux femmes où beaucoup se reconnaîtront car la chasse aux kilos en trop est quasi ancrée en nous. L'auteur aborde ce thème du surpoids avec beaucoup de réalisme et surtout d'humour, on sourit et on rit de bon coeur à de multiples reprises. Cette BD se lit rapidement, elle est actuelle et fait réfléchir notamment avec le "mot de la fin" qui veut nous faire comprendre que finalement, c'est bête de se pourrir la vie pour des régimes ou quelques kilos superflus. Cette BD a reçu en 2009 le Prix du Public au Festival d'Angoulême, selon moi c'est parfaitement mérité.
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Cette BD est une sorte de témoignage de ce qu'est l'obésité. Il n'y a pas d'analyse sur la cause, ni de plan sur comment maigrir. Juste une succession de situation pour comprendre ce que c'est... Il y a la vie à l'intérieur d'un corps de grosse, mais aussi le fait d'évoluer dans une société franchement grossophobes.
Par moments j'ai trouvé ça très amusant, à d'autres au contraire très triste et désabusé.
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Notre vision du corps tient un rôle important que cela soit dans le regard que l'on porte soi-même ou que cela soit celui des autres. Et lorsque ce dernier n'est pas dans les normes, cela devient difficile. Gally partage avec nous son quotidien de femme grosse et ce n'est pas facile tous les jours.

Gally nous raconte sa vie de femme grosse. Elle commence l'histoire ainsi "Aujourd'hui, je pèse officiellement 40 kilos de trop par rapport à mon poids idéal...". le ton est donné. Son surpoids est présent tous le temps et dans les moments d'oubli, il y a toujours quelqu'un pour vous le rappeler que cela soit la famille, un inconnu ou un professionnel de la santé. Bien entendu, le jugement le plus dur est celui que l'on s'adresse. Pas besoin d'entendre les remarques d'autrui sur comment on devrait gérer notre vie. Qui ne sait pas qu'il ne faut pas tout manger n'importe quoi et n'importe quand? Mais savoir et faire sont deux choses bien difficile à appliquer surtout quand on a rajouté l'esprit et ces contradictions. Par chance, elle un réconfort, un homme qui l'aime comme elle est.

Une bande dessinée qui se lit bien avec un choix de couleur légèrement surprenant. En effet, le noir côtoie le rose, ouf c'est une bd pour fille. Il est intéressant de plonger dans la vision d'une femme ronde d'elle et de son quotidien. On peut se retrouver facilement dans cette femme qui se sent mal dans son corps. Il est bien aussi de voir aussi des images de femmes qui ont dépassé le 38 depuis très longtemps. Alors mesdames, mesdames un peu de gras dans vos lectures.
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Mon gras et moi est une sorte de chronique humoristique sur une femme en surpoids qui n'arrive pas à faire un régime et qui s'apitoie sur son sort. On aurait envie de lui donner des conseils afin qu'elle se sente mieux dans sa peau mais elle refuse obstinément. On se demande alors pourquoi tout ces tourments ? On oscille souvent entre les rires et les larmes.

J'ai bien aimé certains gags comme super grosse contre Nutellor à la manière des super-héros. Il y a également le fond comme la nourriture qui sert de subterfuge à un mal plus profond. Bref, c'est vraiment une oscillation entre l'humour et la tristesse. L'autodérision peut cacher une grande détresse que l'on perçoit.
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Joli album au trait plus sophistiqué qu'il n'y parait et à la colorisation douce-amère tout à fait en accord avec le ton.
Mon gras et moi parle avant tout du rapport à soi-même, sujet balisé d'ornières s'il en est.

Et c'est avec une certaine grâce que l'auteur les évite. Si le recueil s'ouvre sur une note d'autodépriéciation poignante de sincérité pour enfiler les perles autodérisoires, on y sent tout du long une véritable affection pour le personnage. Par ailleurs, là où aurait été facile de ne donner que dans l'humour noir, l'auteur alterne humour et noirceur comme deux composantes bien distinctes d'une réalité qui même avec le recul reste aussi peu rose que l'album l'est paradoxalement.

En somme, si Gally dédramatise, elle le fait sans jamais nier qu'il y a bien drame à la base, à grande échelle (problème de santé majeur dans nos sociétés) mais surtout à échelle humaine (cruauté dans la perception par les autres et par soi-même).

Toute l'intelligence de l'album réside dans cette lucidité, et dans le fait de ne jamais chercher à désigner un responsable. Seul regret : une impression qui persiste de lire un recueil de notes dont les fils rouges pourraient avoir un tout petit peu plus d'épaisseur. On aimerait finalement que ce soit plus long, que se dessine plus nettement une progression, une histoire...

Mon gras est moi manque peut-être d'un rien de matière, mais constitue de fait un opus d'une grande finesse.
Lien : http://letagere.online.fr/cr..
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J'attribuerais un 14/20 à cette lecture.

Un roman graphique qui relate avec justesse le quotidien et les réflexions d'une personne en surpoids (obèse peut-être ? Difficile à dire en se basant sur le dessin).
Etant moi-même en surpoids, je me suis vraiment retrouvée dans ce graphique. de nombreuses réflexions que je me suis faite, des situations vécues.
L'humour permet une dramatisation de la chose.

Il y a cependant une page ou deux qui m'ont un peu laissée perplexe (surtout depuis que je travaille avec une psychologue sur mon image de moi).

La fin est très chouette, je ne m'attendais pas à ça, et ce graphique mériterait un tome 2 pour suivre le parcours du personnage principal dans l'acceptation de soi.

Au final, ce n'est sans doute pas le roman graphique le plus mémorable que j'ai lu, mais j'ai passé un agréable moment à le découvrir et je garde en-tête qu'il reflète avec justesse les pensées des personnes en surpoids !
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C'est un sujet que je n'avais jamais retrouvé en BD et pourtant un sujet important qui n'est autre que l'obésité. L'auteure nous a concocté avec cet ouvrage une vérité, reflet de toute personne étant en surpoids. Elle-même ayant du mal à vivre avec, elle exprime dessinée sous le profil d'une autre qu'elle prénomme Cathy, ce qu'elle ressent au quotidien. 🖋

Un cercle vicieux dont elle n'arrive pas à se sortir, toujours ce même besoin de manger, d'engloutir, se goinfrer de toute la nourriture qu'elle aime. Elle a honte de son corps et s'habille régulièrement en noir, une couleur sombre mais qui lui permet de s'amincir du mieux qu'elle le peut. Se peser tout le temps, est devenu un rituel mais il n'y a pas que le poids sur la balance qui est difficile à voir. Il y a bien pire. Et ce pire n'est autre que le regard des gens et leurs paroles. Des insultes et des moqueries qui n'en finissent pas au point qu'elle en devient parano lorsqu'elle sort. Et lorsqu'il s'agit d'aller voir des « spécialistes » pour l'aider, ils ne savent pas faire grand chose à moins de lui dire qu'elle est trop grosse, qu'il faut manger plus sainement et se mettre au sport. Cathy a tout de même un fort soutien, son conjoint qui l'accepte comme elle est bien qu'elle ait du mal à le comprendre parfois. 🥀

Une bande dessinée coup de point, même si le graphisme n'était pas à mon goût, le message renvoyé prend le dessus et il est fort intéressant de connaître le point de vu et le vécu d'une personne en surpoids.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une bd en trois couleurs : noir, blanc rose ...un peu comme la vie sauf que la vie d'un.e gros.se c'est pas particulièrement rose.....en petites scénettes sur la difficultés qu'on devine d'être grosse. Manger comme une obsession, un remède aux bobos . Les conseils des copains et de la famille bienveillants ou pas . le calvaire des régimes, des aliments sans "sucre-gras" , mais une chips reste une chips.Et puis le yo yo ! le cerveau reptilien qui décide de stocker puisqu'on a eu faim .... le non réconfort des médecins . le psy qui sert à pas grand chose manifestement . le terrible regard des autres , faire accepter aux autres la normalité de la personne pour s'accepter soi même...Bref à l'heure du "body positivisme" et du "fat liberation", la grossophobie est évidente et certainement que j'ai eu aussi ce genre de réactions malsaines en ignorant la souffrance du gros. Je sais et je me soigne . Et pas seulement parce que j'ai grossi, surtout parce que j'ai des filles et je vois l'emprise énorme de la "norme maigre ". Putain de société !Les gros.ses sont discriminés, pas toujours des lignes de vêtements qui leur vont, prendre l'avion et te faire payer deux places, et toujours faire peser la culpabilité d'un regard...bref dans le même esprit, je vous conseille de suivre Marine @metauxlourds sur Insta, elle partage ses humeurs et milite contre l'oppression faite aux gros.ses . J'adore ses photos si clinquantes, son audace et surtout son esprit si ouvert . A l'évidence , les non-gros, ce n'est pas notre cas qui nous plaignons de quelques kilos pris qui vont nous rendre moches....Oui car gros , ça veut dire moches pour plein de gens ....
Et pour terminer sur la bd (car ouai, je suis partie un peu loin,-), on se doute que cela part de l'expérience vécue de l'autrice Gally que vous pouvez suivre sur son blog gallybox.com .
Enjoy !
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Comme beaucoup de femmes je me suis reconnue dans certaines planches de Gally. Cette bd dénonce avec beaucoup de recul et d'humour les diktats de la minceur, l'image véhiculée par les médias (clips vidéo, magazines de mode, boutiques de fringues). On y voit aussi toute la souffrance que peut engendrer ce mal être, sans jamais tomber dans le pathos. La boulimie, l'anorexie, les régimes en tout genre, la chirurgie, sont dépeints d'une manière très touchante.
Les 3 couleurs des dessins m'ont plu, le rose, le blanc et le noir se marient parfaitement, la taille des cases rends la lecture simple.
Une lecture agréable qui m'a fait passer un bon moment.
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