Citations sur Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires (17)
Le policeman nous dévisagea tous deux et parut fort étonné de voir un gentleman comme moi en compagnie d'un individu d'aspect aussi minable que Manzana.
Tout ce que l'homme prépare, élabore avec soin en vue de cette chose insaisissable qu'on appelle le bonheur, tout cela s'écroule en un clin d'œil, au moindre souffle, et c'est presque toujours ce que l'on n'a pas prévu qui finit par s'imposer à nous en bouleversant tous nos projets.
Le printemps était revenu, et le soleil qui visitait de temps à autre ma cellule ne fit qu'aggraver ma peine... Sa lumière, au lieu de me réchauffer le cœur, me rendait plus triste que jamais, car elle me rappelait la vie... la vie que je cherchais à oublier !
On a beau ne pas être superstitieux, il y a quand même des coïncidences fâcheuses bien faites pour jeter le trouble dans le cerveau le mieux équilibré.
Ceux [les cambrioleurs] qui ne s'en prennent qu'aux riches ne causent en somme qu'un préjudice insignifiant à leurs victimes. C'est, en réalité, une sorte d'impôt sur le revenu qu'ils prélèvent, indûment, j'en conviens, mais qui m'objectera que les taxes votées par les Chambres soient toutes équitables ?
Ceux qui nous voyaient passer bras dessus, bras dessous, ne se doutaient certes pas que ces deux hommes, qui avaient l'air si fraternellement unis, n'attendaient qu'une occasion pour se jeter l'un sur l'autre.
Comme tous les gens qui n'ont pas la conscience tranquille, il ne dormait que d'un œil.
Tenez, je vais vous prouver que vous êtes nul en navigation... que vous n’avez jamais mis les pieds sur un navire à voiles... Je suppose que le hale-bas du foc soit cassé... par quoi le remplacez-vous ?... Ha ! vous restez là comme un cachalot qui a avalé une gaffe... vous ne savez pas !... Et quand un hunier se déchire, comment vous y prenez-vous pour le réparer sans le carguer ?... Vous voyez, vous demeurez bouche bée... Vous êtes gabier comme la tige de mes bottes...
Les douaniers prennent parfois plaisir à ennuyer le monde... Ce sont des êtres maussades qui, furieux de voir les gens voyager et se payer des distractions, quand eux demeurent rivés à leur poste, se vengent en soumettant le touriste à une foule de formalités qu'ils compliquent à plaisir.
A part Rousseau qui a tout avoué (même les choses les plus schocking) je suis obligé de reconnaître que les autres mémorialistes se sont un peu trop flattés, et n'ont pas hésité à allonger leur récit, pour nous faire mieux savourer les beautés de leur éloquence, et les brillantes qualités dont les avait doués la nature.