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Critique de Eric75


Le testament de Sherlock Holmes suppose la mort de Sherlock Holmes, ce qui au départ frôle la faute de goût (les circonstances de la mort de Holmes restent par ailleurs très peu éclaircies). le fameux détective apparaît heureusement dans un récit du Dr Watson, prenant la forme d'un long "flashback" lu à haute voix à la demande de Holmes par le notaire exécuteur testamentaire, chez qui sont réunis Watson, Lestrade et Mycroft Holmes.
Le récit retrace une enquête difficile de Holmes, accumulant des crimes d'une violence extrême. Certaines scènes atteignent l'innommable, laissant le lecteur au bord du malaise. Nous sommes loin de l'atmosphère feutrée des énigmes de Conan Doyle, et c'est à mon avis le défaut majeur du livre (à déconseiller aux âmes sensibles, signale la jaquette du livre).
Nous découvrons un Holmes impuissant qui semble subir l'enquête en ayant toujours un crime de retard, un Dr Watson fiévreux et malade plus souvent qu'à son tour qui ne cesse de faire des cauchemars, un inspecteur Lestrade qui se fourvoie systématiquement et parvient immanquablement à faire condamner des innocents. Des actes de barbarie atroces et impunis se succèdent ainsi pendant 360 pages oppressantes, ce qui finit par lasser. Puis Holmes reprend la main sur le récit, après celui de Watson (il reste encore 100 pages à lire), et soudain, un fil conducteur surgit, les pièces du puzzle se mettent progressivement en place, la vérité enfin éclate.
Une mince lueur d'espoir finale dans l'épilogue éclaire d'un angle nouveau la noirceur du roman : Holmes le manipulateur ne nous aurait-il pas refait le coup des chutes du Reichenbach, pour prendre à nouveau quelques vacances bien méritées ?
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