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Critique de BandiFuyons


Le Duende n'est ni l'ange ni la muse. Il est cette troisième fonction créatrice.

Line Amselem, dans "Traduire le Duende", dit qu'il est, en Espagne, un esprit follet, un charbon sec d'Andalousie ou le charme inexpliqué du flamenco. Il est indéfinissable et intraduisible.
Frederico Garcia Lorca ne l'explique pas non plus. Il le frôle avec ferveur dans un discours qui nomme les corps, les voix, les mouvements qui ont été pris de Duende.
Le public, face au Duende, est saisi d'un enthousiasme qu'il exprime par des Olé ou des Dieu soit loué. Parce que le public sait que l'artiste est pris dans un combat avec la mort. Et la vie n'est jamais aussi exaltante que lorsqu'elle est vue, de l'autre coté d'un mince filtre, depuis la mort et qu'elle nous est rendue au travers d'une danse, d'un chant, d'une poésie déclamée.
Il faut lire ce livre en le déclamant. Ce n'est pas grave si toutes les références ne sont pas comprises, elles restent des sonorités et des couleurs. Il faut lire ce livre en le déclamant et peut-être entendrez-vous le Duende, ce vent de l'esprit qui annonce "le baptême permanent des choses fraichement créées".
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