Savoir s’amuser est une condition essentielle au bonheur.
Les personnes trop sérieuses, figées dans des considérations lunaires dont elles ne redescendent jamais, se retrouvent parfois incapables de savoir jouer, s’amuser, rire ; elles sont comme presque handicapées du sourire. Savoir rire, rire de tout surtout, savoir ne pas se prendre au sérieux, savoir redescendre de sa sphère, de son piédestal social quand parfois on entend :
« Tu comprends, dans la position où je suis, je ne peux pas me le permettre... »
Image sociale, image de soi, faux-semblants cultivés, « paraître » comme nous l’avons vu plus avant... Tout ce qui empêche au final de s’amuser, de rire, ce propre de l’homme que parfois l’on cultive à devoir l’oublier...
Le sage sait s’asseoir sur la lune pour regarder la terre, comme le chat est assis sur le toit pour observer la lune.
Le chat, par son attitude attentive, à l’écoute, comme un psychologue silencieux, ressemble à un bonze, à un vieux sage. Ce n’est peut-être pas qu’une impression, à tel point sa manière de vivre, de ne pas se dépenser inutilement, de contempler le monde sans lassitude nous laisse interrogatif.
Apprendre à se taire , c’est préserver un peu de recul, un peu de secrets dans nos vies. Être sincère, oui, mais être transparent à tout propos, tout le temps et avec n’importe qui n’est peut-être pas la meilleure démarche pour se protéger des médisants.S’exprimer ne veut pas dire s’étaler et, si l’échange est nécessaire, l’observation et l’écoute sont parfois aussi convaincantes que tous les argumentaires.
La sagesse n'est pas une matière qui s'apprend ni s'enseigne. Elle est un état, une posture un peu en retrait de l'agitation de la vie, pour mieux l'appréhender dans sa globalité. Le sage sait s'asseoir sur la lune pour regarder la terre, comme le chat est assis sur le toit pour observer la lune.
Peut-être passons-nous trop de temps à nous agiter en tous sens, jusqu'à devenir sourd à l'essentiel de l'existence.
Le chat se contente d'être,
c'est le verbe qui lui va le mieux.
Louis Nucéra
N'accordez pas trop d'importance aux choses matérielles, car vous savez ce qu'on dit : "ce que vous possédez finit par vous posséder". (p. 121)
Savoir se détacher par moments de son environnement, de ses biens matériels, cesser d'y accorder trop d'importance, comme de peaufiner à chaque minute son reflet dans le miroir, est un exemple que nous devrions suivre plus souvent pour retrouver un peu d'humilité, un peu de vérité, et parvenir à discerner à nouveau l'essentiel du superficiel.
On peut supporter tout le bruit du monde tant qu'il ne nous est pas imposé par la contrainte, tant qu'il ne vient pas empiéter sur notre calme intérieur pour alimenter un stress inutile.