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Catherine Barret (Traducteur)
EAN : 9782298022117
398 pages
France loisirs (30/11/-1)
3.58/5   18 notes
Résumé :
Assise au chevet de sa mère mourante, Cassandra se remémore son enfance aussi atypique qu'excentrique. Entre une mère joyeusement déjantée qui joue de la planche à repasser comme d'un piano et des locataires marginaux qui restent trop peu de temps pour qu'on se rappelle leur nom....
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cassandra, la narratrice, est au chevet de sa mère mourante, en 2001 (parties écrites en italique), et se souvient de son passé, notamment son enfance dans les années 60, en Angleterre. Son demi-frère Lucas, plus âgé, et elle étaient élevés seuls par leur mère. Celle-ci, excentrique et permissive, accueillait chez eux de nombreuses personnes : Rupert, un vieil oncle, un clochard nommé Richard, Greta une amie exilée de Suisse, un gentil pharmacien expulsé par sa propriétaire, surnommé "Appelle-moi-Bill", d'innombrables locataires et ses amants, Cass était heureuse dans cette maisonnée joyeuse, jusqu'à ses 14 ans où l'oncle Rupert a eu un geste obscène et l'a traumatisée. Cass, excellente élève sera envoyée en pension dans un collège, où elle se fera de nouveaux amis, échangera des lettres avec sa mère, jusqu'à ce que survienne un nouveau drame. Elle aura la possibilité de suivre des études universitaires mais choisira d'être infirmière. Puis elle travaillera dans une galerie d'art.
Nous suivons ainsi la vie de Cass et de sa famille sur une vingtaine d'années, partageant ses sentiments et ses émotions.
Les thèmes abordés sont nombreux : la pédophilie, la mort d'un être cher, la dépression, mais aussi la fraternité, l'entraide, l'amour. Je me suis attachée à Cass, mais aussi à sa mère, pleine de joie, toujours prête à aider les autres, parfois d'une bonne humeur excessive et dépressive à d'autres moments.
Cette histoire très réaliste retrace les conflits et les petits bonheurs dans les relations mère-fille. J'ai ri par moments, et j'ai pleuré à la fin, me retrouvant dans certains passages.

C'est un gros coup de coeur pour moi, une bien jolie histoire.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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J'avoue que j'avançais un peu à reculons pour cette lecture qui s'annonçait pas spécialement passionnante à mon goût. Et pourtant, ce choix de ma binôme Fidlansi, est une très belle surprise.

En 2001, Cassandra est au chevet de sa mère mourante d'un cancer. Elle se remémore son passé, de son enfance atypique dans les années soixante à sa vie de femme accomplie. Elevée par une mère seule, excentrique et ne accommodant pas des "normes" de la société, accueillant SDF, personnalités bohèmes ou encore innombrables locataires, Cass sera malgré tout heureuse dans cette maisonnée joyeuse avec son frère Lucas jusqu'au jour où un traumatisme vient tout faire voler en éclat suite au comportement déplacé d'un habitant…

L'histoire démarre donc en 2001 dans un hôpital où Cassandra, la cinquantaine, accompagne dans la mort sa mère atteinte d'un cancer. En regardant cette femme si pleine de vie et de joie, n'être plus que l'ombre d'elle même, elle se rappelle l'année de ses 13 ans où sa vie à basculer. On se retrouve alors dans les années soixante, Cassandra vit avec son demi-frère Lucas, tous deux élevés seuls par leur mère. le jour où Cassandra est abusée, ses perceptions, encore enfantines, sont brisées. On suit alors son évolution, les étapes de sa vie de femme toujours noircies par ce traumatisme.
C'est un protagoniste, riche en émotions, dont nous suivons les péripéties au fil du roman qui nous est présenté là. Une vie peu ordinaire, ne suivant pas une linéarité classique. Elle nous raconte, son enfance heureuse, ses craintes et sa relation avec sa mère. le moins que l'on puisse dire, c'est que la vie de Cassandra a été loin d'être simple, abusée, traumatisée, en grandissant, elle ne cessera de se retrouver face à de nouvelles épreuves et face à des personnes peu attentionnées qui la mèneront à vivre une vie d'étudiante instable et chaotique, à la dépression, puis à la révélation d'une vocation et enfin à l'amour. C'est une femme d'apparence forte, toujours présente pour sa mère, têtue mais profondément blessée.
Suivre sa vie sur une vingtaine d'année est incroyablement captivant, on rit, on pleure, on subit les événements les uns après les autres, on ressent une foule d'émotions intenses partageant ses sentiments et cela encore plus en tant que femme lectrice.

Le personnage le plus marquant de ce roman est sans doute la mère de Cassandra, un personnage bohème, libérée et qui assume son anticonformisme, se moquant royalement des pensée des autres et ne vivant que par sa propre philosophie : profiter de la vie et partager ces moments de vie avec un maximum de personne. C'est une femme pleine de joie, élevant seule deux enfants nés de deux pères différents. Son besoin d'aider les autres est ce qui la tient dans cet état de joie et de bonne humeur excessive. Cela la conduit à héberger des personnages tous plus atypiques les uns que les autres, Greta, une femme d'origine Suisse, parlant un anglais approximatif et qui tente de remonter le moral avec ses « tasses de thé », « Appelle moi Bill » un jeune pharmacien expulsé par sa locataire, Richard le SDF et son Ukulélé, et les chiens « premier chien », « nouveau chien » et « dernier chien », sans oublié les nombreux locataires aux personnalités très différentes, donnant à la maison d'enfance de Cassandra des airs de communauté soixante-huitarde.

Les thèmes abordés sont donc multiples et très complets dans ce roman ; des thèmes profonds et graves : la pédophilie, la mort d'un être cher, la dépression, ponctués cependant de thèmes plus heureux ; le bonheur familiale, la fraternité, l'entraide. A cela s'ajoute, une réflexion sur les choix de l'avenir, les études, la profession mais aussi sur la vie de femme, les relations avec les hommes, l'amour. C'est réaliste, on ressent ces événements de vie constitués de haut et de bas.

Par ailleurs, il est intéressant d'observer ces différents thèmes et ces choix de vie à une époque où la pression de la société pour suivre un schéma de vie « stéréotypé », être marié, élever ses enfants avec la présence du père et de la mère, suivre une linéarité professionnelle, était plus importante qu'aujourd'hui.

C'est donc un beau roman qui ne nous laisse pas indifférent et qui nous raconte avec pudeur et émotions l'histoire d'une vie de femme hors norme. Une lecture que je recommande !
Lien : http://songesdunewalkyrie.wo..
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"J'avais entendu le Dr Mackenzie dire un jour à maman que la douleur du deuil ne s'effaçait jamais, mais qu'avec le temps, la blessure se transformait en cicatrice. Cela m'avait paru et me paraît encore la meilleure description possible d'une douleur qui, à bien des égards, défie toute description : c'est une douleur à la fois morale et physique, qui transperce le plexus solaire, ce centre vital de notre corps."
Je crois bien que c'est la première fois que je commence une chronique avec une citation mais elle m'a tellement percutée que je ne peux pas me l'enlever de la tête. C'est exactement ce que je ressens. La douleur est là, mais la plaie refermée. Je sens les entailles dans mon coeur même si elles ne saignent plus, et je sais qu'elles feront toujours parties de moi. Ce sont des cicatrices qu'aucune chirurgie au monde ne pourra m'enlever.
Cassandra ne manque pas de cicatrices, elle n'a pas eu la vie la plus lisse du monde dirons-nous, et c'est lors de son ultime visite à sa mère qu'on suit ses souvenirs depuis sa jeune adolescence.
Je ne me suis pas attachée aux personnages comme je l'aurais voulu, quelque chose me retenait, m'ennuyait un peu parfois. Je pense que certains passages traînent trop en longueur, mais le fond de l'histoire est intéressant. En revanche, j'ai trouvé le titre mal choisi, ou alors je suis passé à côté de quelque chose mais je trouve qu'il ne reflète pas le livre (ceci dit, la couverture non plus d'ailleurs). Ce n'est pas un coup de coeur mais c'était une bonne lecture qui a réussi à me donner envie de savoir ce qu'il advient de la vie de Cassandra après une enfance pour le moins originale.
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L'histoire de ma rencontre avec ce livre n'est pas des plus amusante, mon compagnon et moi vidions la chambre de sa maman décédée quelques jours avant et je suis tombée sur ce livre, encore emballé.
Sans grande conviction j'ai commencé cette lecture, j'ai tout de suite été emballée par cet univers.
La lecture est fraîche, émouvante, très belle.
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Sous ce titre un peu niais se cache une histoire de famille très émouvante. La narratrice est au chevet de sa mère mourante et se souvient de son enfance. Élevée par cette mère loufoque, sans aucune logique, mais toujours de bonne humeur, Cassandra vit sans son père, mais avec un frère, des locataires marginaux et des chiens qui portent tous le nom de Chien... Mais après la conduite obscène de son « oncle », Cassandra voit son monde d'enfant s'effondrer et sa relation avec les hommes devient particulièrement compliquée. Quelques années plus tard, naît également une nouvelle petite soeur sans père...
J'ai trouvé l'histoire extrêmement réaliste pour diverses raisons : Cassandra est envoyée en pension, a des mésaventures avec la mauvaise couleur de ses culottes, perd de vue ses amies, en retrouve une après des années, travaille comme infirmière avant d'abandonner parce que c'était trop dur. Ni la mère, ni la fille ne sont parfaites, elles ont leur excentricité, leurs forces et leurs faiblesses. À la fin du livre, lorsque Cassandra devient mère, on voit bien le cycle des générations : si Cassandra a plus la tête sur les épaules que sa mère, sa fille a ses traits de caractères et leurs relations est quasiment la même qu'entre Cassandra et sa mère à l'époque.
Ce roman se lit donc très facilement et est tendre et émouvant sans oublier de petites touches d'humour très distrayant !


Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je crois que, pour réussir sa vie, il faut chercher ce qu'on sait le mieux faire, quoi que ce soit, même la chose la plus inattendue et, une fois qu'on a trouvé, se lancer sans hésiter.
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J'avais entendu le Dr Mackenzie dire un jour à maman que la douleur du deuil ne s'effaçait jamais, mais qu'avec le temps, la blessure se transformait en cicatrice. Cela m'avait paru et me paraît encore la meilleure description possible d'une douleur qui, à bien des égards, défie toute description : c'est une douleur à la fois morale et physique, qui transperce le plexus solaire, ce centre vital de notre corps.
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tous les hommes que je connaissais étaient de pauvres créatures sans défense, incapables de se souvenir des anniversaires ni de retrouver leurs chaussettes
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J'avais aussi appris quelque chose : que rien n'était jamais acquis, que l'on pouvait s'éveiller un matin en croyant que tout était normal, et s'endormir le soir dans un même monde en ruine.
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