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Critique de Ortie27


Laurent Gaudé et son empathie si immense. Un événement lié à la turbulence de la terre, du ciel, un continent, un pays et des hommes, qui se démènent, qui sentent et vivent avec un coeur, avec des rancoeurs, de la sueur et des familles souvent.
Nous sommes dans la peau d'une femme aux traits sybillins qui perd son bébé de 11 mois dans un naufrage, il meurt de soif, les passeurs le jette dans la mer.
Toujours la mer, la terre est incontrôlable, elles ont leur propre mouvement et c'est ainsi.
Dessus il y a nous... Nos soeurs et frères.
Elle voulait passer la frontière lui offrir une vie digne et douce. À son bébé.
Au bout de deux ans, la vengeance, son unique point de sauvetage.
Deux frères Soleiman et Jamal qui sont séparés par la maladie, qui boivent ensemble le dernier thé à la menthe, le dernier, ensemble, dans leur pays natal
Viendra? LA frontière ?
sans barbelés qui tranche, les transforme ...
et l'Eldorado.
Son négatif,
L'autre se meurt
De maladie.
Un patrouilleur sauveteur Italien et "flic", deux casquettes, une place bâtarde, il n'en veut plus, ne tient plus en place. Jettera tout ?
La phrase tient pour la plus ténue des frontières. La plus invisible des frontières.Tes frontières, à toi, derrière ta fenêtre, derrière ta porte, à toi tout.e seul.e
Et Laurent Gaudé nous dit que même vieux nous pouvons vivre de nouveaux espoirs et créer de nouveaux liens qui deviendront aussi forts peut être que ceux que la vie nous a forcé à délaisser... quitter...
En revanche, j'ai préféré l'inoubliable DANSER LES OMBRES, plus prenant et rythmé.

"Je me suis trompé. Aucune frontière n'est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s'arracher la peau pour quitter son pays. Et qu'il n'y ait ni fils barbelés ni poste frontière n'y change rien. J'ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l'on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes."
Jamal et Soleiman
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