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Critique de Patrijob


Avec sa plume enchanteresse, Laurent Gaudé nous promène ici à travers les siècles et les grandes contrées du monde dans le but de nous faire réfléchir à ce que sont nos victoires et nos défaites.
Sont-elles si opposées l'une de l'autre ?
Certaines victoires n'ont-elles pas des allures de défaites en ce qu'elles nous ont poussés à aller trop loin, à trahir notre humanité, nous laissant un goût amer en bouche ?

A travers les combats de trois grands personnages historiques, il nous démontre que la victoire n'est jamais totale, que la guerre la rend laide et sâle.
Comment peut-on savourer sa victoire quand on voit ses troupes décimées, ensanglantées ? N'est-ce pas trop cher payer ?
Et quand ceux qui sont défaits font encore trembler les vainqueurs, peuvent-ils encore se considérer comme tels ?

Ces questions, Assem, agent de renseignements pour les services français, maintes fois envoyé en mission et fatigué, se les pose également.
Lui qui a vu des régimes tomber, des peuples se relever, des hommes mourir, comprend qu'il n'y aura jamais de victoire définitive, celle qui lui apporterait le repos.
Sa rencontre fugace avec Mariam, une archéologue irakienne qui tente de sauver des oeuvres d'art dans la zone dévastée du Moyen-Orient, est le seul moment où il accepte d'être lui-même, de s'abandonner, de ne rien dissimuler.
L'un et l'autre resteront marqués par cette unique nuit d'amour.
Mariam, confrontée à la maladie, apprendra à transformer cette défaite en victoire, car la vie n'est qu'une succession de victoires et de défaites qu'il nous faut gérer au mieux.

Une fois de plus, du grand Gaudé... avec un petit bemol quand-même pour moi.
Car, si je suis férue d'histoire, je me suis toujours emmêlée les pinceaux dans les récits de batailles.
Et Dieu sait s'il y en a dans cet opus !!
Par contre, mon intérêt pour l'archéologie s'est vu pleinement satisfait par les interventions de Mariam
sur les sites antiques.
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