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Critique de LambertValerie


Gaïto Gazdanov était le cadet de Nabokov de quatre ans, tout comme lui, dans les années 30, leur renommée se limite à la diaspora russe, la gloire véritable de Nabokov date de l'époque où il est publié en anglais.
Gazdano n' écrira toujours qu'en russe ," Je ne connais la Russie que très peu, car j'avais seize ans lorsque je l'ai quittée mais c'est ma patrie..."
Cette Russie dont il est empreint dans sa chair mais aussi dans les thèmes de la littérature russe .
Un mélange de fatalisme, une part réelle de nihilisme, le poids du destin ,l'amour foudroyant ,la résurrection , la nostalgie indéniablement russe.
Dans ce récit, le narrateur a aussi seize ans , lorsqu'il croit " «assassiner»" un rouge alors qu'il lutte avec les Blancs. Nous sommes en pleine guerre civile en Russie en 1917.
Le narrateur tout comme l'auteur fuit son pays et son exil le conduit à Paris. Mais l'homme qu'il croit avoir tué devient son obsession, son Spectre.
Le récit met l'accent sur le hasard qui détermine une vie , un événement qui bascule une existence dans un sens ou dans un autre.
Il en est de même de l'amour, il vous porte ou vous ensevelit.
Le hasard permet aussi la chance d'exister, c'est le cas dans le récit, puisque "l'assassin" n'a fait que blesser la victime qu'il retrouve plus tard d'abord dans un livre puis en connaissant l'auteur en chair et en os.
Ce qui est important pour Gaïto Gazdanov, c'est la valeur que tout cela confère à la vie, à la chance d'exister , il faut défendre cette vie.

Gaïto Gazdanov meurt en 1971, sans avoir revu son pays, tout comme Vladimir Nabokov qui meurt 6 ans plus tard en 1977.


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