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Citations sur Le spectre d'Alexandre Wolf (12)

Une vie ne devient lisible - j'entends dans son dessein et ses traits spécifiques - que dans l'instant ultime.
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J'ai toujours pensé que la vie ressemblait à un voyage en chemin de fer; l'existence de l'individu est ralentie et prisonnière d'un mouvement extérieur rapide ; on jouit d'une sécurité factice, d'une illusion de pérennité, jusqu'au moment où, brusquement, se présente un pont effondré ou un rail déboulonné : il s'agit de la rupture du rythme que nous appelons " mort ".
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Je crois que par la simultanéité toujours inexplicable des attirances mutuelles, Elena éprouvait ce que nous appelons en russe " un mouvement de l'âme" semblable au mien - comme sont semblables une lentille convexe et une lentille concave de même courbure, mais complémentaires.
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Je savais que le souvenir silencieux et presque inconscient de la guerre poursuit la majorité des anciens combattants et qu’un fragment de leur âme demeure à jamais fracassé.
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Sa philosophie de l'existence excluait l'illusion : le sort de l'individu ne compte pas ; chacun porte en lui sa propre mort, qui correspond à la rupture d'un rythme et se produit généralement de manière brutale ; chaque jour, des quantités d'univers naissent et meurent, et nous passons à proximité de ces invisibles catastrophes cosmiques, persuadés, à tort, que l'espace restreint qui nous est perceptible, constitue un microcosme. Il croyait pourtant en un système difficilement intelligible de lois générales, ... : ce qui nous semble hasard aveugle est le plus souvent nécessité. La logique n'existait que dans les créations presque mathématiques de l'esprit. ; quant à la mort et au bonheur, il les considérait d'essence similaire car l'une et l'autre impliquait l'idée d'immuabilité.

- Et les milliers d'être qui vivent heureux ?

- Vous parlez de ceux qui vivent en aveugles ?

- ...

- Si vous possédez ce courage dur et triste qui contraint à vivre les yeux ouverts, comment pouvez-vous vivre heureux ? ... Shakespeare ne pouvait pas être heureux. Pas plus que Michel-Ange.

- Et Saint-François d'Assise ? ...

- Il aimait le monde comme d'autres aiment les petits enfants. Mais je ne suis pas sûr qu'il était heureux. Jésus était triste, ne l'oubliez pas ; sans cette tristesse, le christianisme serait impensable ... J'ai toujours pensé que la vie ressemblait à un voyage en chemin de fer ; l'existence de l'individu est ralentie et prisonnière d'un mouvement extérieur rapide ; on jouit d'une sécurité factice, d'une illusion de pérennité, jusqu'au moment où, brusquement, se présente un pont effondré ou un rail déboulonné : il s'agit de la rupture du rythme que nous appelons mort"...



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L'amour n'est qu'une tentative pour maîtriser son destin, et une illusion brève et naïve d'immortalité... Mais c'est peut-être ce qu'il nous est donné de meilleur à connaître, même s'il est aisé d'y reconnaître aussi l'œuvre lente de la mort. "Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit", notait déjà Balzac dans La peau de chagrin.
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c'est pour cela que j'étais journaliste : au lieu de me consacrer aux travaux littéraires, ... qui... auraient exigé du temps et des efforts désintéressés, je m'adonnais à des besognes irrégulières... dans leur diversité... Je traitais n'importe quel sujet, de l'article de politique intérieure au compte rendu sportif en passant par la critique cinématographique. Cela ne demandait ni efforts notables ni connaissances précises...
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- Le roi Salomon prétendait que trois choses demeurent insondables et passent sans laisser de trace
- Lesquelles ?
- Le glissement du serpent sur un rocher...
- En effet.
-Le vol de l'aigle dans les cieux...
-Excellent.
- Et enfin le chemin qui mène du cœur de la femme à celui de l'homme.
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- raconte-moi ce qu'a été ta vie, qui tu as aimé, si tu as été heureux.

- Je ne sais pas par quoi commencer. C'est très compliqué, très long et bourré de contradictions. Chaque matin, quand je me réveille, je me dis que le jour est enfin arrivé où ma vie va commencer ; j'ai l'impression de n'avoir guère plus de seize ans, et l'homme qui s'est couché la veille dans mon lit après avoir accumulé tant d'expériences tragiques et tristes m'est parfaitement étranger ; je ne comprends ni la fatigue de son esprit, ni sa tristesse. Chaque soir, quand je m'endors, j'ai l'impression d'avoir effectué une traversée interminable dont il ne reste que le dégout et le poids des ans. Au fur et à mesure que la journée avance et tire à sa fin, la fatigue, empoisonnée, pénètre plus profond en moi...
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Dans l’œuvre de Dickens, on peut lire une phrase remarquable. Gardez-la présente à l'esprit, elle en vaut la peine. Je ne me souviens plus du texte exact, mais du sens : "La vie nous a été donnée à la condition formelle de la défendre résolument jusqu'à notre dernier souffle."
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