Dans la mer il y a des crocodiles

[...] Un récit tragique et très dur, mais raconté d'une très belle façon. Enaia ne manque pas d'humour et d'autodérision et son courage et son optimisme sont très touchants. Un récit bouleversant qui fait prendre conscience de la réalité qui se cache dernière le clandestin sans papier qui franchir la frontière en quête d'un refuge.

Un très beau texte qui m'a marqué autant pour l'histoire qu'il raconte que par le style . Une très belle découverte que je ne peux que vous conseiller. Surtout que le livre est très court
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A 10 ans, Enaiatollah est abandonné par sa mère au Pakistan. Elle y espère pour lui une vie meilleure que la sienne loin des dangers qui les entourent. Durant des années, il vit de petits boulots pour amasser l'argent nécessaire pour l'étape suivante et aller plus loin vers l'Europe. Ce périple de 5 ans lui fait traverser le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce pour arriver enfin en Italie.

Ce récit dérangeant et bouleversant, sur l'immigration vu de l'intérieur, sans plainte, avec la simplicité d'un enfant qui croît en l'avenir nous montre à la fois la dureté de la vie et l'incroyable énergie de vivre de ces frères humains qui tiennent tant a rejoindre leur paradis, c'est à dire notre monde.

"Comment on trouve un endroit pour grandir, Enaiat? Comment le distingue-t-on d'un autre?», lui demande Fabio Geda. «Tu le reconnais parce que tu n'as plus envie de t'en aller. Bien sur, il n'est pas parfait. Ça n'existe pas, un endroit parfait. Mais il existe des endroits où, au moins, personne ne cherche à te faire du mal."

Un saisissant « roman-témoignage » sur l'aventure d'un Afghan de dix ans.

Enaiat a une dizaine d'années quand sa mère l'emmène au Pakistan où elle l'abandonne pour le sauver d'une mort certaine. En effet, Enaiat est un petit garçon afghan qui fait partie de l'ethnie des Hazaras, haïs par les Pachtounes et les talibans. En cinq ans, il va vivre un périple qui le mènera à travers l'Iran, la Turquie, la Grèce, jusqu'en Italie où il où il rencontra l'auteur du livre, Fabio Geda. Poussé par l'espoir, l'enfant sera tour à tour serveur et marchand illégal, manoeuvre et tailleur de pierre ; il franchira des montagnes et des mers…

Un récit sobre, parfois empreint de poésie et humour, un récit à quatre mains dans lequel Enaiat raconte son histoire à la première personne, histoire entrecoupée de quelques apartés dans lesquelles l'auteur questionne l'enfant sur des points précis.

Fabio Geda est un éducateur italien qui travaille à Turin auprès de jeunes immigrés. Bouleversé par le témoignage d'Enaiat, jeune Hazara afghan, qui a fui seul son pays parce qu'il faisait partie d'une ethnie menacée, il décide d'écrire, avec son aide, l'histoire de son parcours hors du commun.
Ce livre est bouleversant d'authenticité. Il montre à quel point la détresse de ceux qui fuient est grande.
- Il faut braver la peur d'un arrachement aux siens et à sa terre, s'exposer à la faim, la soif et les maladies.
- Il faut faire face à la violence, aux humiliations, aux souffrances physiques.
- Il faut vaincre la fatigue, le découragement, la solitude...
en ayant dix ans, peut-être onze.

Enaiat mettra cinq ans à rejoindre l'Italie en passant par le Pakistan, l'Iran, la Turquie et la Grèce.
Cinq ans d'un quotidien semé d'embûches et d'une grande abnégation.

J'ai déjà lu beaucoup de récits sur le parcours, extrêmement difficile, des migrants mais celui-ci a une dimension particulière puisqu'il est la voix d'un enfant.

Un court roman, facile à lire, qui ne verse ni dans le sensationnalisme ni dans le larmoyant. Malgré les drames, Enaiat garde la légèreté propre à son âge et la reconnaissance pour ce que le destin et les hommes lui apportent de positif.

A lire pour ne pas perdre notre humanité et ouvrir les yeux sur d'autres vies, d'autres mondes.

D'actualité ou presque. Quel courage ce petit bonhomme ! Un aperçu de ce que peut être une immigration durant laquelle on est traqué, affamé, proche de la mer, où les risques sont énormes mais parfois inévitables pour ne pas mourir.

Un témoignage qui a donné à l'auteur l'envie d'en retracer le récit dès qu'il a entendu l'histoire raconté par Enaiat. L'histoire est raconté à l'aide de questions que Fabio Geda pose à Enaiat et auxquelles ce dernier répond en ce contentant de donner des faits. Pour lui les faits est le plus important. Donc pas de sentimentalisme, pas d'état d'âme. D'ailleurs, celà ne lui aurait pas servi à grand chose pendant cette période de sa vie. Son seul but était de sauver sa peau et de trouver un endroit bien plus facile à vivre que là d'où il venait.

Enaiat est Afghan. Son ethnie est haïe dans pays. Sa mère l'a abandonné de l'autre côté de la frontière du Pakistan pour lui sauver la vie après avoir longtemps voyager et la plupart du temps cachés. Lorsqu'il se rend compte de sa situation il entreprend tout pour s'en sortir. A ce moment là il pense avoir 10 ou 11 ans (il n'y a pas d'état civile là où il vivait) mais il sait qu'en grande partie il ne pourra compter que sur lui même. Il garde cependant en mémoire la promesse qu'il a fait à sa mère avant qu'elle ne l'abandonne. Trois règles à respecter : ne pas prendre de drogue, ne jamais utiliser d'arme, ne jamais voler.

Malgré sa petite taille il cherche du travail, n'importe lequel du moment qu'il puisse manger et se loger. Il fera quelques rencontres qui le conduiront en Iran, en Turquie, en Grèce. Pour cela il aura affaire aux trafiquants d'hommes qu'il faut payer cher, subir des conditions de vie bien en-dessous du minimum acceptable. Mais Enaiat veut finalement se rendre en Italie où la vie semble tout de même bien meilleur pour la situation qu'il vit.

On le suit alors dans son parcourt chaotique dont je ne souhaite pas trop en dévoiler. Il y a des moments durs voire dramatiques mais Enaiat ne veut pas nous raconter son histoire pour nous tirer la larme à l'oeil. C'est uniquement des faits qu'il souhaite faire passer. Il y a d'ailleurs dans la façon de nous raconter ce récit des moments d'humour. Et c'est dans le passage le plus dramatique du livre que j'y ai trouvé la dose d'humour la plus forte mais pourtant certainement pas recherchée.

Une vie qu'il est assez difficile d'imaginer d'autant plus qu'il y est fait référence à des événements bien connus. Je pense notamment aux Jeux Olympiques qui se sont déroulés en Grèce.

La détermination de cet enfant et le style de l'auteur en font un témoignage qui ne peut que nous toucher.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..

Fabio Geda a mis en mots le témoignage poignant d'un enfant afghan, d'ethnie Hazara, que sa mère a abandonné tout seul à la frontière, pour le sauver de tout ce qu'il allait subir de la part des pachtounes et des talibans.
C'est proprement incroyable, la haine et l'imbécillité réunies sous prétexte de raisons ethniques ou religieuses. En 5 ans, sa fuite le mènera au Pakistan, en Iran, en Turquie, en Grèce… puis finalement en Italie !


Chaque fois, il survit à des conditions extrêmes, aidé par un coup de pouce de quelqu'un de sympathique ou par le fait de se regrouper avec d'autres enfants dans le même cas que lui. Il a souvent frôlé la catastrophe mais s'est toujours débrouillé avec intelligence et courage. On se dit que cela aurait pu être même pire, car certains passeurs et exploiteurs de migrants ont évidemment profité de lui mais en gardant tout de même une part d'honnêteté : par exemple, il devait travailler gratuitement 4 mois pour un passeur sans rien toucher au début mais après, il touche vraiment son salaire (de clandestin, donc pas gros).


Si on compare avec notre mode de vie de pays riche, on se dit qu'on a une chance folle et que pour eux, nous voir se plaindre leur paraîtrait abusif et choquant. La France ou l'Italie, entre autres, c'est franchement bien !
Le problème d'inégalité entre régions du monde reste entier.

Émouvant et poignant.
Ça remet les choses en perspective, on n𠆚 pas tous eu la chance d𠆚voir la vie qu’on a.
Je ne sais pas si on peut dire que c𠆞st une belle histoire mais je pense que ce petit garçon a eu de la chance dans ce périple de la vie.

Ce livre est une vraie claque. le témoignage est poignant, vivant et touchant.

On tremble pour Enaiatollah. Comme l'histoire est racontée on sait que ça termine bien mais cela n'atténue pas les tragédies qu'il rencontre sur son chemin.

Travaillant dans le domaine de l'asile ce récit m'a particulièrement touchée et a mis en perspective mon quotidien.

Le courage et la résilience de l'enfant sont franchement inspirants.