Troie, Tome 1 : Le Seigneur de l'Arc d'Argent

J'aime Gemmell, J'ai aimé et j'aime encore les épopées homériques .D'où vient alors cette appréhension en ouvrant ce roman qui matérialise la rencontre de ces deux amours ? Peur d'être déçu sans doute. Mais non , Gemmell a réussi son pari. Il construit une pré-Illiade gemmellisée crédible d'abord en se situant en amont de l'Iliade , puis en introduisant des personnages soit à lui (Argurios) , soit en retravaillant des personnages homériques et en les montrant sous une perspective différente : Andromaque avant Hector , Enée quand il n'est encore qu'Hélicon ( malheureux nom qui déclenche immédiatement dans ma tête et de manière incongrue la voix de l'ami Boby Lapointe) , Ulysse en conteur compulsif ( Un peu comme dans Naissance de l'Odyssée de Giono) . Sinon on retrouve une structure et une morale des personnages plus gemmellienne qu'homérique , surtout que dans ce premier volume les dieux brillent par leur absence .