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Critique de DOMS


Delphine est géographe, elle voyage dans sa tête, les yeux rivés sur des cartes. Ce jour-là, elle avait un rendez-vous avec un amoureux, un quasi inconnu rencontré peu de jours avant, lorsqu'elle a été renversée par une voiture. Accident grave qui la laisse comateuse à l'hôpital, sans nouvelle de cet Elvin dont elle ne connaissait ni le nom ni l'adresse…
Voilà Delphine seule avec ses souffrances et ses plaies. Seule avec ces nouveaux rêves, ceux d'un voyage intérieur. Délire morphinique hospitalier d'une malade qui s'enferme provisoirement dans son corps et dans ses douleurs de classe 0 à 10… Les bruits les voix, les sons, prennent une toute autre importance lorsqu'on est enfermé dans un corps immobile. Tous les moments d'une journée hospitalière sont décrits avec férocité et réalisme, même s'ils sont imprégnés de ce délire dû à la morphine, seule à même de soulager les douleurs. Et dans une chambre d'hôpital, la vie est vite routinière. Il y a le chirurgien qu'on attend pendant des heures et des jours ; les infirmières et les médecins, qui font leur travail, mais disent rarement les mots que le malade attend, pas le temps, pas à eux de le faire. Il y a aussi les voisins de chambre, leurs familles, visiteurs bruyants ou éplorés. Les séries télé, minables mais réconfortantes. Et les médicaments, les nombres, les doses, l'intensité de la douleur, la chimie qui soigne, le mystère des délires, la victoire sur le monde sensible, celui de la douleur, des nerfs endormis, des jambes qui ne sentent plus rien.
Voilà un roman quelque peu déroutant, mais c'est une incursion intéressante dans la tête du malade, le délire est présent mais réduit au minimum, rendant assez crédibles les élucubrations hallucinées de la narratrice.
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