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Citations sur Le monde sensible (6)

Un couple qui s'embrasse se délecte de la sensation d'une coupole étoilée sous ses paupières.
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« Je revenais sur terre sous la forme d'un circuit hydraulique. Au poignet, l'entrée. Entre les jambes, la sortie. J'étais une pièce du circuit, celle qui transforme le liquide de perfusion en urine. Pendue par la veine du poignet et par la vessie, je découvrais la sérénité souffrante. (…) Peu d'entre mes membres n'étaient pas endoloris mais je faisais l'irréelle expérience du transport des sens d'un bout à l'autre du circuit. Je ne contrôlais rien, ne décidais rien, ne voulais rien. J'étais une pure présence idiote, larvaire. Rien ne pouvait être exigé de moi, pas même de pisser seule. Je lévitais, sans aucune forme de plaisir, mais plutôt dans un abandon nerveux absolu, dans cet espace incertain entre la souffrance et l'indifférence. »
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Morphine ne fait pas mourir la Douleur, elle oblige à regarder ailleurs.
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« Zéro est l'ailleurs du corps, celui qui ne sent pas. La non-douleur, la paralysie, la tétanie, l'insensation : tout un monde s'ouvre après ce zéro. C'est le monde insensible. À partir de 1 on passe de l'autre côté, celui qui perçoit, qui sent. De 1 à 10, on fait le tour du monde sensible. »
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« La douleur, c'est une rencontre mythologique, c'est le monstre marin qui surgit dans l'existence de Phèdre, c'est comme trouver le dieu Morphée dans sa chambre. Quand elle est là, l'esprit est trop occupé pour la comprendre. Quand elle a disparu, elle n'existe même plus comme souvenir. On ne peut rien en faire. On ne peut pas la décrire, on ne peut pas s'en souvenir. C'est un fantôme qui change de forme sans arrêt. Elle demeure tapie au fond du cerveau primitif, dans la partie animale de la conscience. Comme le dieu Morphée, elle sait adopter n'importe quel visage. Quand elle se sent appelée par une apparition qui lui ressemble, elle déploie ses ailes ; alors, l'ombres s'étend, sans image, sans forme ; c'est un trouble incontrôlable, un voyage dans le temps des sensations. »
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La télévision déversait son bavardage familier, jamais tari.
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