Satan était un ange

Les héros de l'auteure ont rarement la chance de pouvoir terminer le roman en vie et on tremble tout au long du récit pour découvrir les atrocités qu'elle va leur faire endurer … alors cette fois elle nous dit, dès les premières lignes, que François va mourir … on n'en demeure pas moins captivé. Il fuit à l'annonce de sa maladie loin de sa famille et de son métier et va, au hasard d'une rencontre éprouver des émotions qu'il n'a jamais connues. le duo improbable « François-Paul » nous touche immanquablement. A la fois « road movie », huis clos et quête de la vérité sur la finalité de la vie, Karine Giébel nous entraîne du nord au sud de la France dans ce choc des cultures de ces deux hommes qui n'auraient pas dû se croiser, sur fond de scandale écologique véridique.
J'ai aimé de nouveau roman où l'auteure creuse la psychologie de ses personnages confrontés à l'atrocité et qui nous fait nous questionner sur notre attitude face à de telles extrémités et qui ferait un superbe scénario de cinéma !