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3,87

sur 1468 notes
Rien de mieux pour moi qu'un roman de Karine Giebel pour m'immerger en quelques lignes dans une histoire.
Et oui, avec elle, ça fonctionne toujours !

Ce livre parle d'une rencontre improbable.
Deux hommes que tout oppose.
Deux destins qui se sont croisés par le plus grand des hasards.
Deux vies écorchées qui ne cherchent qu'à fuir.
Car chacun a ses raisons de vouloir partir loin.
Chacun a ses douleurs et aussi ses lourds secrets.

Dans ce roman, nous sommes en perpétuel mouvement.
On roule droit devant avec François et Paul, ces deux personnages extrêmement attachants et aux caractères bien différents.
On observe ce lien étrange qui se tisse entre ces deux individus.
Leur histoire est bien creusée. Elle est triste d'un côté et sombre de l'autre.
Elle est émouvante aussi parfois.
On comprend la motivation de chacun à vouloir rester avec l'autre.
Beaucoup de scènes d'action entrecoupent les passages en voiture.
On ne s'ennuie pas.
Les changements de décors sont nombreux, telle une tumultueuse cavale.
Certains passages sont violents.
Et le temps défile toujours inlassablement pour rappeler qu'il y a une fin.

J'ai apprécié la démarche de l'auteure pour dénoncer certaines vérités.


À travers son histoire, Karine Giebel aborde aussi d'autres thèmes douloureux comme la maladie, la mort, l'abandon et la solitude.
Elle amène en même temps le lecteur à s'interroger de manière plus positive sur l'authenticité des relations d'une vie, sur la notion d'amitié, sur la bravoure et le dévouement.
À lire.
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Tic-tac... le temps lui est compté. Quelques mois à vivre. Un peu plus s'il suit le traitement. Mais, François ne veut pas de la chimio et des rayons. Sa tumeur au cerveau aura, de toute façon, le dernier mot. Anéanti par cette terrible nouvelle, il fuit sa vie. Son métier d'avocat, ses clients, Florence à qui il n'ose l'annoncer, sa maison. Au volant de sa voiture, il quitte Lille et rejoint le Sud. Il fuit malgré l'issue fatale. Sur le bord de la route, dans la lumière des phares, une sombre silhouette se détache. Un auto-stoppeur sur la voie rapide, un sac à dos pour tout bagage. Etrange. Et pourtant, François s'arrête. le jeune homme, Paulo, à peine 20 ans, va où lui-même se rend. Qu'importe la destination. Il semble fuir lui aussi. Toujours aux aguets à surveiller si personne ne le suit. François ne se doute pas encore des galères qui l'attendent...

Deux hommes que tout oppose, leur milieu social, leur âge, leur passé. Un seul point commun: la fuite. Ces deux-là vont se retrouver presque bien malgré eux à bord de cette BMW. Paulo, pris en stop par François, fuit les hommes de son passé qui lui en veulent au point de le traquer jour et nuit et de le suivre à travers les routes de France. Karine Giebel nous embarque dans ce road-movie en compagnie de François et Paulo dont un lien indéfectible et pourtant improbable va se nouer. L'auteur réussit le pari de mener à bien ce duo à qui l'on s'attache. le lecture est en cela prenante sans être pour autant captivante. le suspense est maintenu tout du long et les événements s'enchaînent sans répit. Dommage que l'auteur n'ait pas approfondi la partie dans laquelle elle dénonce le système corrompu des déchets toxiques. Bémol pour l'écriture qui manque de caractère et de profondeur.

Satan était un ange et il le redeviendra...
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Chez Karine Giebel le rythme soutenu du récit et l'écriture limpide qui va droit au but sont un formidable attrape-lecteurs.
La ligne de fuite est immédiatement fixée et aimante le lecteur dès les premières pages.

L'auteure réussit une fois de plus à livrer un roman policier qui échappe à bien d'autres poncifs du genre, abolissant toutes les limites plus ou moins artificielles des romans policiers.

La reine du polar est toujours capable de suspendre le temps entre les pages d'un roman avec un parfait dosage entre suspense, pudeur et émotion. On retrouve à chaque fois le réalisme cru et les descriptions qui disent tout en une ligne. La pensée est ultra-organisée et les suites parfaitement séquencées.

Alternant avec talent les points de vue et les temporalités, Karine Giebel dénonce le trafic de déchets toxiques, véritable hécatombe où trempent toutes les grandes puissances.

C'est toujours très noir, mais comme le dit Karine Giebel  elle-même "on ne choisit pas forcément la couleur de l'encre de sa plume" ; cette fois-ci elle s'en sert pour écrire un polar engagé, en mémoire de ceux qui ont payé de leur vie leur courage de crier la vérité.


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Le destin joue parfois des drôles de tours. François est un illustre avocat Lillois, mais sa vie va basculer en une fraction de seconde. Suite a ça, il va faire des rencontres dont une en particulier qui va le mener là ou il ne pensait pas aller.

Un road movie assez prenant avec des personnages qui gagnent fortement en intensité au fils des pages. On fini même a être plus qu'attaché a ces deux personnages principaux.. et l'histoire nous montre qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

J'ai réellement apprécié ce roman qui m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai été intriguée par le jeune Paul et on comprend aisément pourquoi sa vie a pris cette tournure.
C'est aussi une très belle leçon sur l'amitié..
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La vie de François va prendre une tournure imprévue suite à un grave événement qui va le percuter de plein fouet. Mais qui peut être réellement préparé à vivre cette situation ? Tout part d'une sentence que l'on vous annonce froidement, qui vous glace le sang et ne vous laisse guère d'espoir pour votre futur. Lorsque la peur s'empare de votre esprit et dicte les agissements de votre corps, vous ne pensez qu'à fuir le plus loin possible. Même si la fuite n'est pas une solution, c'est pourtant ce que va privilégier ce brillant avocat dont la route va croiser celle de Paul, un jeune auto stoppeur de 20 ans au passé trouble. A partir de ce moment, leur destin sera scellé par un sentiment qui mêlera l'amitié à l'affection et qui les mènera sur un chemin où la Mort est à la fois souffrance et délivrance.

Satan était un ange est un véritable page-turner. Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais été déçu par cette auteure qui avec son 8e roman ne cesse d'explorer la noirceur des êtres.

La trame de départ peut paraître simpliste voir déjà vu et on imagine aisément la tournure que va prendre l'histoire mais c'est ce que j'ai apprécié particulièrement dans ce récit ; Ce côté « fait divers » que chacun d'entre nous pourrait vivre s'il était confronté à la fatalité, comme piégé dans un engrenage insoupçonné et impitoyable.

Plonger dans cette histoire, c'est vivre des heures difficiles avec ces personnages si vivants qu'ils en deviennent nos compagnons de route. Nous souffrons au même rythme que la vie les éprouve, et au fur et à mesure que se dessine la conclusion, on se surprend à espérer la clémence du destin.
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François Darvin, avocat d'affaires à Lille avec un but dans la vie : réussir sa vie financière et surtout ne pas vivre la même vie que ses parents modestes. Il a une compagne Florence, galeriste. Sa vie est harmonieuse pour lui jusqu'au jour où il doit consulter un médecin pour des malaises fréquents.
Il apprend qu'il a une tumeur au cerveau : inopérable.
Ses jours sont comptés.
Il décide d'épargner sa compagne et part sur les routes.
Commence un véritable road-movie.
A la sortie de Lyon, il prend un jeune homme, sac au dos, dans sa voiture.
Paul est jeune, sympathique, aide François à supporter sa douleur mais il est loin d'être un ange.
Il est suivi par des malfaiteurs qui essaient de récupérer ce que Paul leur a volé.
Petit à petit, les catastrophes s'accumulent autour de François et vers la fin du livre, nous apprenons qui est réellement Paul.
Je vois que le livre est paru en 2014, semble se passer avant la venue de l'euro car on y parle de francs.
Les chapitres sont séparés par des extraits des "Fleurs du Mal" de Baudelaire.
L'écriture est de grande qualité.
Le récit bien structuré nous donne envie de continuer sans arrêt à en savoir plus sur Paul et sur François qui se montre très paternel envers lui. C'est un point positif car cette attitude tente à humaniser ce gamin qui avait de quoi avoir perdu tout repère.
Premier livre de Karine Giebel que je lis et il faut avoir le coeur bien accroché.
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Le slogan " tout est mal qui finit trés mal"pourrait être la devise de Karine Giebel; ses lecteurs savent bien que ce mal préexiste à chacune de ses oeuvres et se propage jusqu'à son acmé où aucun protagoniste ne sort indemne.
Ses détracteurs peuvent penser qu'elle veut seulement en faire plus: plus de violence, plus de sang, plus de souffrance, une simple manière de choquer, une marque de fabrique qui, par exemple colle à la peau de cinéastes américains comme "peckinpah", "cronenberg", "stone" ou "ferrara".

Mais " Satan était un ange" nous dévoile ses véritables obsessions: préexistence du mal sur la vie, sublimation du mal pendant la vie et aucun espoir ensuite.
La plupart des titres de ses romans sont marqués par une mystique sibylline mais réeelle. Son premier livre "terminus elicius" fait référence à Ovide qui accola l'adjectif elicius " qui attire " à Jupiter, toutes les histoires de Karine giebel sont là: elle nous parle d'hommes et de femmes qui attirent la foudre de ou des dieux.

François, avocat d'affaires lillois de 48 ans, n'avait rien demandé à personne lorque son neurologue lui révéla une importante tumeur au cerveau: 2 ans d'espoir avec chimio et rayons, de 3 à 6 mois sans.François fuit, s'enfuit, s'enfouit dans sa BMW roule vers le sud, vers l'inconnu "la mort, cette inconnue".
A Lyon, il prend en stop Paul, jeune mec qui va rejoindre un pote à Marseille.
Pourquoi pas Marseille?
Au moment où François dépose Paul, ils se font canarder et détalent donc aussi sec, s'ensuit une cavale dans le sud de la France.
Paul n'est pas un ange, est-il Satan ou juste une autre cible de Jupiter?
La mort, François, Paul: étrange trinité létale où seule l'amitié peut encore les faire réver et combattre l'ineluctable.
" quand on a que l'amour à offrir en partage..."
Ce roman, beaucoup moins oppresssant, moins angoissant, moins violent que les autres opus de l'auteur, mais plus profond, plus intellectuel, plus spirituel est un vrai coup au coeur.
L'amour est- il plus fort que la mort?J'en sais rien mais j'ai envie d'y croire

Mais ce n'est que mon humble avis.
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La lecture de Meurtres pour Rédemption et de Jusqu'à ce que la mort nous unisse de l'auteure, m'avait laissé de sacrés souvenirs.

Karine Giebel est le genre d'auteur(e) que l'on n'oublie pas facilement. Elle imprime dans notre cerveau de lecteur des images indélébiles, car en effet, elle ne ménage pas ses personnages.

Elle écrit ici un véritable Road Trip, un changement total avec ce qu'elle a l'habitude de nous faire vivre à travers ses histoires.

Les deux protagonistes, qu'elle me ici en scène, avaient peu de chance que leur route respective se croisent, et pourtant...

Karine Giebel injecte dans ce texte relativement court un rythme, qui s'intensifie au fil des pages, l'épée de Damoclés est au dessus de la tête de François et de Paul. Ils vont donc découvrir l'essentiel.

Un roman que j'ai trouvé touchant même si tout démarre sur un moment de vie assez difficile.

Des personnages attachants qui grandissent au fil de l'histoire. Un très bon roman qui change totalement de direction pour le plus grand bonheur du lecteur, en particulier le mien. un auteur qui parvient à se renouveler de la sorte, ne peut que donner envie à son public de poursuivre l'aventure.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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François apprend qu'il a une tumeur au cerveau et qu'il va mourir. Il prend la route pour s'éloigner de son ancienne vie quand il tombe sur un auto-stoppeur étrange. Un roman noir bien plus doux que les précédents que j'ai lus de l'auteur. Il ne manque pourtant pas de suspense et offre peu de répits aux lecteurs malmenés par une intrigue très bien ficelée. Je n'aurais décidément jamais deviné la fin d'un roman de Karine Giebel! Toujours écrit avec une belle plume, celui-ci intègre des citations bien noires qui collent parfaitement à l'histoire. Entre épopée, trafics, faits divers ignobles et réflexion sur le cancer K. Giebel nous embarque une fois de plus dans un roman qui nous chamboule et qui nous marque pour longtemps.
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Les personnages:

François, on comprend sa souffrance, son choix démesuré, son envie de rédemption.

Paul, un petit jeune plein de charme mais au regard brisé.

Tour à tour, je les ai adoré, détesté. Ils sont humains, faibles, pervertis, horribles. Mais dès fois, on voit en eux, une certaine lueur d'espoir, l'envie de s'en sortir, un certain honneur. Leur duo fonctionne bien , bien qu'on sente comme une relation bancale, mais plus le temps passe, plus on s'attache à chacun d'entre eux……

Ce que j'ai ressenti….Un souffle d'adrénaline…

J'ai foncé tête baissée, je me suis laissée conduire, j'ai apprécié la ballade, à l'heure du bilan: qu'ai-je vraiment retenu???

Le point fort de ce roman, c'est l'écriture incisive, franche, tranchante. J'ai vraiment dévoré ce livre! On est happé dans ses lignes, dans ce road-trip. Il m'a tenu en haleine une bonne partie de la nuit, j'étais hypnotisée. Rien que pour cela, je suis sûre de lire d'autres livres de cette auteure. J'ai aimé sa construction de chapitres, avec les extraits de poésies de Baudelaire. (Du coup, j'ai très envie de me le relire ce magnifique recueil.) J'ai adoré l'énergie, les courses poursuites nerveuses, le ton implacable, la puissance du désespoir.

J'ai moins compris ce choix du titre. Satan n'a pas trop sa place dans ce duo, il me semble. On a des hommes fracassés mais pas d'anges déchus (enfin moi l'explication ne m'a pas paru adéquate). Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre François dès le départ sa confiance en un inconnu auto-stoppeur ne m'a paru très plausible, qu'il se rapprochent, forcement avec les obstacles, oui, mais dès les premières minutes, c'est bizarre. Et le dernier « truc » sur lequel j'ai un peu tiqué, c'est quitte à dénoncer un fait de société brûlant, autant le faire avec plus de convictions. J'ai trouvé que le « dossier » était, on ne peut plus, survolé.

En bref, j'ai apprécié la complicité avec les deux personnages, leurs histoires personnelles, le lien qui se tisse entre deux générations, leur désespoir de vivre et de mourir. En fait, c'est plus ce duo qui m'aura frappé, plus que le cadre… Pas assez réaliste à mon sens. Un bon moment de lecture.

Lien : https://fairystelphique.word..
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