Et sans transition, Payrus pénètre dans un monde étrange, aux architectures prodigieuses, alors que sous ses pieds se déroule une chaussée fantastique, taillée dans le roc. Un grondement assourdissant monte des profondeurs et se répercute sous la voûte immense...
Alors, sortant de l'ombre, le regard vide, la peau étincelante... Deux créatures apparaissent brusquement dans la lumière...
Car sans hésiter, la statue d'or s'est remise en marche et avance droit sur la grande porte.
Défiant le temps, l’immense enceinte qui protège Thèbes, la ville aux cents portes incrustées d’or, se découpe, fantastique, dans la lumière blafarde de la nuit, tandis que, dans un nuage de poussière suffocante, un char emmené par deux chevaux fous de fatigue, butant à chaque pas, arrive en vue de la capitale royale.
- Hommes d’or, malgré ses pouvoirs magiques, votre maître ne peut rien devant la vérité ! Si je mens, je suis prêt à mourir ! Hommes d’or, je vous défie au soleil !!
- Non ! Tuez-le !... Tuez-les ici !!
- Maître, nous croyons en ta puissance et en celle de l’œil, mais cet enfant nous lance un défi ! L’honneur nous oblige à l’accepter !
Le Nil est aspiré par la terre ! C'est incroyable !