Citations sur Sailor et Lula (19)
Il vous faut un homme pour aller en enfer avec lui. [Tuesday Weld]
- J'en peux plus de cette radio, dit-elle en la fermant.
De ma vie, j'ai jamais entendu un tel paquet d'horreurs.
Je sais que les informations ne sont pas toujours exactes,
mais Sailor, je crois que le monde va de pire en pire. Et j'ai le
sentiment qu'on ne pourra jamais grand-chose contre ça.
- C'est pas nouveau, mon cœur. Je déteste d'avoir à te l'dire.
Lula releva la tête, embrassa Sailor sous l'oreille gauche.
- Les rêves sont pas plus étranges que la vie réelle, dit-elle. Parfois même deux fois moins.
- Même si t’étais un escroc, Sailor, je resterais avec toi.
- Bon sang, Crevette, c’est pas rien, dit Sailor. Déjà que t’es restée avec moi après que j’ai descendu Bob Ray Lemon. Je vois pas ce qu’un homme pourrait demander de plus.
– T’as pas déjà faim ?
– Je pourrais sûrement avaler un morceau, fit Lula. Mais d’abord, il me faut un baiser, chéri. Juste un
– C’est pas un assassin. Il faut que tu te mettes ça dans le crâne. Et pour autant que je sache, Sailor a été irréprochable jusqu’à cet incident qui concernait Lula. Et même dans ces circonstances, il n’a fait que la protéger. Il a tout simplement eu la main lourde, voilà tout.
Ça devait arriver, je le savais ! Dès que cette ordure est sortie de Pee Dee, j’ai compris qu’on aurait des problèmes. Il a sur elle une espèce d’influence que je n’arrive pas à m’expliquer. Il y a un côté rebelle, chez Lula. J’ignore d’où elle le tient. Tu dois les retrouver, Johnnie, et descendre ce garçon. Tue-le et balance son corps dans les marais. Éliminons le problème une fois pour toutes.
Johnnie Farragut sourit et secoua la tête.
– Maintenant, Marietta, écoute-moi, tu sais bien que je peux pas descendre Sailor.
– Et pourquoi donc, bon sang ! Il a bien tué un homme, non ? ce… Machin Chose Lemon… ou quelque chose comme ça ?
– Et il a payé pour ça. Et de plus : si Lula est partie de son plein gré… volontairement, je veux dire… dans ce cas, il n’y a pas grand-chose à faire.
À l’hôtel du Cap Fear, Sailor et Lula, étendus sur le lit, écoutaient couiner le ventilateur fixé au plafond. De leur fenêtre, on pouvait voir le fleuve se jeter dans l’Atlantique, et suivre des yeux les bateaux de pêche qui empruntaient l’étroit chenal. C’était la fin du mois de juin, mais une brise légère « rendait la chaleur supportable », comme Lula aimait à le dire.
Lula contemplait le fleuve. Comme le soleil avait totalement disparu, une balise du phare du Cap Fear s’alluma, à une centaine de mètres de l’hôtel, pour montrer le trajet à suivre sur le chenal. Pendant plusieurs minutes, Sailor et Lula n’échangèrent pas un mot. Dans l’alignement des chambres, sous une autre véranda, une femme se mit à rire. Un rire violent, fou, et durant les quelques secondes qu’il s’étira, Lula serra le bras de Sailor de toutes ses forces.
– Alors, je vais engager un tueur à gages, puisque tu veux pas m’aider. Je vais faire appel à Marcello Santos. Clyde et lui étaient très liés.