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Richard Matas (Traducteur)
EAN : 9782869302198
181 pages
Payot et Rivages (01/04/1989)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Port Tropique : une petite ville d'Amérique Centrale, un lieu de rencontre pour les aventuriers et les trafiquants d'armes, un endroit idéal pour préparer une révolution... Franz Hall, déchiré entre ses rêves et la réalité, évolue dans ce cauchemar tropical, baignant dans une atmosphère de sexe et de meurtre.
"Port Tropique est un livre excitant, plein de références littéraires et cinématographiques. Le protagoniste, Franz Hall, est un Meursault intellectuel ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le marcel jauni par la poussière et la sueur, le panama vissé sur la tête, je m'installe à la terrasse du Havana bar. Bières et whisky, sinon je ne me sentirai pas à mon aise. Quelques putes aussi, sinon je ne me sentirai pas à mon aise non plus. le soleil me brûle la peau, le cul de cette gamine me brûle la rétine. Bienvenue à Port Tropique, une ville imaginaire d'Amérique Centrale.

Franz, une passion pour l'alcool et les putes. Mon ami, mon double qu'a mis en scène Barry Gifford. Une éternité que je ne l'avais pas lu, celui-ci. Toujours le même style, des phrases courtes, des chapitres courts, une page suffit parfois pour dresser l'état des lieux ou celui de ma queue. Dans la moiteur étouffante de « Port Tropique ».

Je regarde le soleil se coucher dans la mer, les yachts amarrés au port, les putains autour des hôtels. J'entends des coups de feu au loin, une révolution se prépare, les socialo-communistes veulent le pouvoir. Franz transporte une mallette de billets de banques, des trafiquants - d'armes de drogues de rhum on s'en fout – pour un échange de service ou de bon procédé. Mais Franz s'en fout de tout cet argent. Il fait son job, il boit une bière, il se fait sucer, il est à Port Tropique comme il pourrait être dans n'importe quel bled des Tropiques.

Mais voilà qu'il m'intrigue ce Franz avec sa nonchalance ou son flegme, comme un de ces types sortis de ces vieux films noirs de la Paramount qui passent en noir et blanc capable d'un seul regard de se lever une nana, longue crinière brune sang épicé parfum sensuel lèvres à fantasme et cette langue qui semble déjà frétiller de plaisir avant même que la porte de la chambre de l'hôtel soit refermée. Un scénario truffé de références cinématographiques, qui pour la plupart m‘échappent, j'attends que la révolution se fasse, que l'échange de mallette se fasse que moi aussi elle me fasse une pipe pendant qu'à la terrasse de ce café, quelques américains, journalistes ou CIA, discutent de la prochaine révolution sous les Tropiques. Sex on the Beach.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Voilà un court polar très intriguant.
Il est d'abord tropical, et d'emblée, ça intrigue.
Parce que oui, voyez, un polar, c'est New-York, LA, Chicago ou Boston. Pas petaouchnok ou Port Tropique.
Ça n'existe pas, Port Tropique. C'est un lieu inventé, de fantasme, un comptoir de l'ancien temps avec des types genre latinos en marcel, des femmes lascives aux moeurs libérées, de la picole à tous les étages.
Ca n'existe pas, Port Tropique. C'est une invention d'écrivain, un lieu où l'atmosphère compte davantage que la réalité, un endroit moite, perdu, corrompu et usé.
Barry Gifford va épuiser son Port Tropique, y placer une révolution de carnaval et quelques livraisons de mallettes de billets. Il saura nous faire flotter dans l'irréel, dans l'immanent, le ressenti ou le sensuel.
Port Tropique se vit plus qu'il ne se raconte. Un peu comme un film vu tard dans la soirée, qu'on prendrait en cours et dont on aurait peine à raconter les tenants et les aboutissants. On saurait de source sûre l'avoir vu, s'y être surement endormi, aussi. Demeurerait l'atmosphère moite du film noir, un héros, Franz, l'alcool, et Port Tropique.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le Championnat National de Boxe organisé par le Comité Révolutionnaire se déroulait dans la salle des fêtes de l’hôtel Tropique. Alfonso, à travers un dédale de soldats aux tenues de sorties fatiguées, guida Franz jusqu’à leurs places à quatre rangs du ring où deux adeptes de socialisme, torses nus et en culottes kaki étaient engagés dans un vaillant combat visant à casser le nez de l’autre ou pire. Chaque fois que l’échange faiblissait, la foule se mettait à les injurier, à leur crier des insultes, les accusant de manquer de virilité et de cojones.
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Elle lui dit à quel point elle était reconnaissante de l’avoir emmenée en Californie, comme tout y était merveilleux et elle l’embrassa. Elle baissa la fermeture Eclair de son pantalon, se saisit de sa queue et la colla entre ses énormes seins, la suça bruyamment et en salivant beaucoup, étalant son trop plein de rouge à lèvres orange sur ses joues et son menton. Franz se laissa aller, ferma les yeux et la laissa le faire jouir. Lorsqu’il rouvrit les yeux, elle souriait, s’essuyait le visage avec le bord du dessus de lit.
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Que pensez-vous des rebelles ? demanda Franz. Vont-ils gagner ?
Le chauffeur haussa les épaules.
- Quien sabe, senor. Qui sait de quel côté est Dieu ?
- Les communistes ne croient pas en Dieu.
- Peut-être, fit le chauffeur, mais qu’est-ce qui se passe si Dieu croit en eux?
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Franz et son nouveau compagnon buvaient leurs bières, transpiraient et écoutaient trois comparses attablés qui jouaient de la guitare et qui chantaient. Ils étaient ivres, chantaient faux, leur musique aussi mauvaise que l'était l'odeur du bar. Il y avait un petit vieillard qui dormait sur le sol des toilettes voisines du bar, quiconque s'y rendait évitait de le déranger, en pissant par dessus, seules les dernières gouttes lui tombaient dessus.
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El Serpiente demanda à Franz qui étaient ces deux orientaux.
- Des fans de Stan Getz, répondit Franz. Ils sont partout.
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