je sais je suis encore
une petite adolescence
emballée sous vide
à toucher mes cheveux
pour être belle je sais aussi
les formules qu’on égare
tout doucement
sur les présentoirs et les allées
à tourner en rond
attachés au pieu du réel
allez
rentre à pas d’heure
ne compte plus les chandelles
du désastre
j’assiste les stratégies dérives
sans rien faire
la magie n’existe pas pour les égarés
je suis tous mes ancêtres en aléatoire / les esprits / dégoulinent / à travers / les murmures / une trace de sang séché / que l’on grignote encore / pour ne rien laisser derrière
Souviens-toi les chamans anciens futurologues
le papillon sous la glace et le biscuit chinois
la mémoire du sang
les moins quarante le cœur chaud
la même mécanique des corps à la chaîne / chaque parole à détacher / une par une /arracher ton image jusqu’à l’amnésie
la vie avale lentement / les miracles dans les lignes / de ta main
j’ai trouvé à t’écrire une fois pour toutes / même si rien n’est plus et que tout est là.
n'empêche
que je sois
une plasticine manquée
qu'on écrase d'une main sans démêler les couleurs
je te le dis
il poussera des dents aux poignées de main pour
broyer ces coeurs automatiques
je renaitrai trois quatre fois
enfin sans petits suicides sur la rétine
l’esprit du bout portant
les ongles la peau l’asphalte
les nuits d’après
à ronger l’équation
des peut-être
il n’y a plus rien dans nos miroirs